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Partage de la valeur ajoutée et croissance

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Par   •  19 Janvier 2013  •  1 924 Mots (8 Pages)  •  5 168 Vues

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Nom : Zéro. Date : 23/04/12.

Prénom : Michael. Conférence de méthode.

Dissertation : Partage de la valeur ajoutée et croissance.

En février 2009, Nicolas Sarkozy (le président de la république française) a lancé un débat autour du partage de la valeur ajoutée et de la croissance économique. Après avoir fait référence au partage des profits en trois tiers, il a demandé une «concertation sur le partage de la valeur ajoutée, le partage des profits et les écarts de rémunération en France».

L’influence du partage de la valeur ajoutée sur la croissance, question déjà ancienne, demeure toujours d’actualité tant ce débat est prégnant. Le partage de la valeur ajoutée désigne la répartition de la richesse créée au cours d’une période donnée entre les différents agents économiques ayant participé à la production : travailleurs (salaires bruts), apporteurs de capitaux (intérêts pour les banques, dividendes pour les actionnaires) et administrations publiques (impôts sur la production). La croissance économique est la variation positive de la production de biens et de services. Depuis, la fin des années 1980, on assiste à un retour en force de la problématique du partage de la valeur ajoutée dans les débats politiques et les réflexions économiques. La raison en est que ce partage a connu des évolutions significatives depuis la fin des trente glorieuses. En effet, la part du travail dans la valeur ajoutée a augmenté dans la seconde moitié des années 1970 avant de décliner dans la décennie 1980. Le débat politique a alors émergé sur l’opportunité de relever cette part du travail.

Or, une telle approche doit être nuancée. D’un côté, la part du travail dans la valeur ajoutée représente le revenu des ménages et détermine la consommation. Et la consommation est un moteur de la croissance économique. D’un autre côté, les investissements et les exportations des entreprises peuvent prendre le relais d’une consommation intérieure défaillante des ménages. Le partage de la valeur ajoutée influence indirectement la croissance éc ;;onomique.

Comment le partage de la richesse créée entre le revenu du travail et du capital dynamise la croissance économique ? Pour répondre au sujet proposé, dans un premier temps nous montrerons qu’un partage maîtrisé de la valeur ajoutée plus favorable aux revenus du travail peut stimuler la croissance par la demande. Dans un deuxième temps, nous verrons sous certaines conditions que la part des profits dans la valeur ajoutée doit être maintenue à un niveau élevé pour soutenir la croissance économique par les investissements.

Un partage de la valeur ajoutée en faveur du travail conduit à une augmentation du niveau de la demande, de la production et à une croissance économique.

Au niveau macroéconomique, la part de la valeur ajoutée revenant au travail (salaires) est la principale source d’alimentation du revenu des salariés. Kaldor avait résumé cette idée par l’aphorisme suivante : « Les capitalistes gagnent ce qu’ils dépensent et les salariés dépenses ce qu’ils gagnent. Donc une élévation de cette part revenant au travail implique une augmentation des revenus des salariés. Or, on sait que la propension moyenne à consommer des salariés est plus importante que celle des propriétaires de l’entreprise. En effet, selon la loi psychologique fondamentale de Keynes, les hommes tendent à accroitre leur consommation à mesure que leur revenu croît mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu. D’après Keynes la propension moyenne à consommer est une fonction décroissante du revenu. C’est pourquoi, une élévation de cette part revenant au travail induit une augmentation du niveau de la demande. Cette nouvelle demande stimule la production des entreprises. Cette double dépendance de la consommation (dépend du revenu et détermine la production) des salariés est à la base de la théorie du multiplicateur keynésien. Lorsque les entreprises produisent davantage de biens et de services, elles génèrent de la croissance. Par exemple, cette année il y a un retournement du modèle économique allemand. D’après le ministre de l’économie, la croissance sera presque tirée entièrement par la demande intérieure en hausse de 1,1% et la contribution du commerce extérieure devrait être négative à hauteur de 0,3%. Dans le cadre d’une économie fermée, un partage de la valeur ajoutée en faveur des revenus du travail conduit une croissance économique par la demande.

Toutefois, dans le cadre d’une économie ouverte, la progression des salaires dans la valeur ajoutée doit être maitrisée pour permettre une croissance à long-terme.

Dans le cadre d’une économie ouverte, la demande intérieure des ménages n’est pas le seul élément de la croissance. En effet pour générer de la croissance les entreprises doivent exporter des biens et services au reste du monde. Par convention, le reste du monde représente les rapports économiques que chaque pays entretien avec les autres. Or, cette capacité à vendre à l’export dépend de la compétitivité des entreprises nationales. Lorsque cette capacité augmente, les entreprises augmentent leur production à l’international et génèrent de la croissance économique. De plus, pour faire face à cette concurrence internationale les entreprises font le choix de se moderniser (substitution du travail au capital). Pour cela, les entreprises font des investissements divers. Un partage de la valeur ajoutée trop favorable aux salariés à des effets négatifs sur l’investissement. La progression des salaires dans la valeur ajoutée implique une régression de l’EBE (excédent brut d’exploitation) pour les entreprises. Or, cet EBE a plusieurs finalités. Il sert à verser les revenus de la propriété aux créanciers de l’entreprise, aux actionnaires propriétaires et à payer les impôts sur les bénéfices. Le solde est l’EB (Epargne brute) et permet de financer les investissements des entreprises.

C’est pourquoi, une progression excessive des salaires dans la valeur ajoutée limiterait les investissements donc la compétitivité, la production et la croissance économique.

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