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Où En Est La Crise D'aujourd'hui ?

Dissertation : Où En Est La Crise D'aujourd'hui ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2013  •  Dissertation  •  9 743 Mots (39 Pages)  •  824 Vues

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INTRODUCTION

Les crises financières ont fasciné et fascinent toujours, plus d’un économiste, qu’il soit monétariste ou issue du courant keynésien. Cependant, il est difficile jusqu’à présent de donner une définition précise de la crise financière car on sait bien que les économistes et les théoriciens qui on en fait l’étude ne s’accordent pas ou peu sur ce sujet.

Depuis 1945, les pays avancés ont connu cycliquement des crises financières. Mais jusqu’à la crise de 2007 qui a été marquée par une crise de liquidité interbancaire et une crise de crédit sur Wall Street, personne n’imaginait que cela puisse déboucher sur une crise financière que certains n’hésitent pas à comparer à celle de 1929.

Si la crise de 1929 était une crise locale qui s’est diffusée par la suite dans le monde à cause des dévaluations compétitives et des mesures protectionnistes, la crise économique actuelle est par définition une crise mondiale qui est due à l’insolvabilité du système bancaire mondial.

En effet, pour comprendre la crise que l’on vit actuellement, il faut avant tout comprendre qu’il s’agit d’une crise de l’endettement. Celle-ci a commencé à l’été 2007 par le retournement du marché immobilier puis a entrainé une crise financière d’une ampleur inégalée depuis 1929, qui s’est transformée en une crise économique mondiale.

La crise qui a éclaté en 2007 est la crise des subprimes. Elle touche l’essentiel du système bancaire et financier et pas seulement les crédits hypothécaires qui sont accordés aux ménages américains « risqués ». Cette crise soulève donc de réelles interrogations comme par exemple, les avantages et les inconvénients des procédures de titrisation, le rôle des innovations financières dans le transfert des risques et donc de leur traçabilité ou encore sur le contrôle interne des risques et l’organisation de supervision bancaire sur le système général de régulation bancaire et financière.

D’après le Conseil d’Analyse Economique, « certaines recommandations ne prennent leur sens qu’à l’échelle mondiale, cependant elles supposent plus de coopération à l’intérieur de l’Europe ».

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A travers ce mémoire j’ai voulu faire une analyse de la crise que nous sommes en train de vivre.

Pour cela, j’ai, dans un premier temps, commencé par une démarche plus théorique afin de rappeler les analyses faites par trois principaux courants de l’histoire de la pensée économique : le courant classique, le marxiste et le courant keynésien, au sujet des crises financières afin de mieux les comprendre. En effet, autour de ces trois courants, plusieurs théories et école de pensée fournissent des explications alternatives aux problèmes économiques contemporains.

Par la suite, j’ai voulu exposer les différents dysfonctionnements qui ont contribué au déclenchement de la crise des subprimes en les complétant par une instabilité macroéconomique.

Pour finir, j’ai étudié quelques régulations mises en oeuvre, principalement au niveau Européen, pour relancer la croissance économique afin de sortir de cette crise.

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I) Un marché irrationnel

A) Théories et cycles économiques

1) Théories économiques

a) Le courant classique

Le courant classique, contemporain de la révolution industrielle et de l’essor du capitalisme (fin 18e-début 19e), est caractérisé par une évolution radicale des mentalités, des valeurs, des techniques et des processus économiques. C’est en Angleterre avec Adam Smith (1723-1790), Thomas Malthus (1766-1834), David Ricardo (1722-1823) puis en France avec Jean Batiste Say (1767-1832) que naît la pensée libérale classique. Malgré la pluralité de leurs travaux, les auteurs classiques parviennent à forger une analyse qui repose sur quelques grands principes dont l’analyse de la production qui repose essentiellement sur 4 piliers : la division du travail ; la théorie de la valeur ; la loi des débouchés ; et la théorie quantitative de la monnaie.

La division du travail : il ne faut pas confondre la division sociale du travail qui permet la production de marchandises distinctes qui s’échangent sur un marché et qui répondent à la diversité des besoins des individus, avec la division technique du travail qui organise la production à l’intérieur de l’entreprise. C’est un mode d’organisation de l’entreprise qui vise à accroître l’efficacité du facteur travail en le rationalisant de manière optimale. C’est une forme d’organisation du travail, elle suppose donc la coordination d’ouvriers spécialisés au sein d’entreprises de plus en plus grandes favorisant ainsi le phénomène de concentration des entreprises. C’est pourquoi au début de la révolution industrielle, les manufactures dites dispersées cèdent peu à peu la place aux manufactures dites concentrées qui réunissent en un même lieu les hommes et les machines antérieurement dispersés. La division du travail est le meilleur moyen d’accroître la richesse des nations, car elle augmente la force productive du travail. Pour illustrer ce phénomène, Smith prend l’exemple d’une manufacture d’épingles : sans division du travail, un ouvrier seul aurait du mal à produire 20 épingles dans une journée ; en revanche, dans la manufacture présentée par Adam Smith, les 10 ouvriers qui se partagent les 18 opérations nécessaires pour faire une épingle parviennent à produire 48000 épingles par jour soit en moyenne 4800 épingles par ouvrier.

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En effet, cet exemple pourrait laisser croire qu’il ne s’intéresse qu’à la division technique du travail, cherchant ainsi, à montrer l’efficacité de la division du travail comme façon d’organiser le travail. Pourtant, lorsqu’il parle de la répartition des tâches entre bouchers ou encore boulangers cela correspond davantage à la division sociale du travail qu’à la division technique du travail, preuve que Smith ne néglige ni l’une ni l’autre, mais qu’il analyse la première en s’appuyant sur la seconde. Ce qui montre que la division du travail permet d’en augmenter la force productive avec l’accroissement de l’habilité de l’ouvrier qui augmente la quantité de produit qu’il peut réaliser, avec le temps gagné d’une tâche à l’autre permettant d’être utilisé dans une autre activité et avec la possibilité de mécanisation de la production.

Ainsi la division du travail

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