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Nationaliser aujourd'hui ?

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Par   •  10 Février 2014  •  1 839 Mots (8 Pages)  •  635 Vues

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Le sujet de la nationalisation des banques fait l’actualité depuis plusieurs mois. Non sans raisons : c’est un sujet majeur puisque les banques sont au cœur du système économique d’aujourd’hui. En effet, face à un surendettement conséquent de la majorité des pays de la planète, certains proposent le contrôle des établissements bancaires par l’Etat. Un gouvernement nationalise une entreprise quand l'État prend le contrôle de cette entreprise. Il s’agit donc de se demander si la nationalisation peut réellement être envisagée dans le contexte économique mondial que nous connaissons aujourd’hui. Le risque de faillite en Grèce fait plonger les pays européens et il y a une nervosité des marchés financiers. Les objectifs que sont sensés tenir la nationalisation peuvent-ils tenir leur promesse dans le monde actuel ? Par conséquent, par rapport aux propositions actuelles de nationalisations proposées, nous verrons dans une première partie quels sont les objectifs et les limites d’une nationalisation des entreprises aujourd’hui. Dans une seconde partie nous verrons le cas particulier des banques afin de déterminer si leur nationalisation est envisageable.

I. La nationalisation des entreprises

Pour remédier au climat de crise actuel, pour certains, la nationalisation des entreprises est devenue la règle économique des temps modernes. On y trouve de nombreux avantages.

Tout d'abord, on a pu voir par le passé que la propriété privée des grandes industries et les préoccupations des entreprises donnent naissance à deux classes. Ce phénomène existe toujours pour les entreprises non nationalisés. D'un côté, il y a à nouveau des grands capitalistes qui possèdent, gèrent et contrôlent les entreprises et les usines. De l’autre côté, il y a les travailleurs pauvres. Grâce au fruit de leur activité, les capitalistes deviennent plus riches tandis que les travailleurs pauvres s'appauvrissent. Or, la nationalisation supprime cet écart en réduisant les inégalités. La répartition des richesses devient uniforme et juste.

Deuxièmement, dans le régime de concurrence que nous connaissons, la propriété privée est très vive. Ainsi, les grands capitalistes et les puissants tentent d'écraser leurs rivaux de petite taille. En effet, la main mise par de grands trusts comme Unilever, une multinationale néerlando-britannique ou ArcelorMittal, un groupe sidérurgique mondial est souvent le prélude à des fermetures de petites entreprises pour assurer des positions dominantes à des productions que l’on délocalise. Ceci est contre l'intérêt national. La nationalisation évite cette concurrence malsaine et la corruption des chèques. Par conséquent, la nationalisation d’un secteur économique considéré comme stratégique (pétrole, ressources minières, armement, énergie nucléaire etc.), peut être soutenue au nom de l’intérêt national, soit afin de s’assurer du maintien ou du développement de ce secteur économique, soit afin d’éviter que les bénéfices d’un secteur très rentable ne profitent à des personnes privées étrangères.

Enfin, il y a certaines industries de base qui ne doivent pas être laissées en tant que propriétés privées. Elles doivent être gérées par le gouvernement comme la production d'armes et de munitions, de l'énergie atomique, les services d'utilité publique tels que les chemins de fer, l’électricité, le pétrole et gaz naturel, d'aqueduc et d'aviation. Dans les travaux de production, le secteur public est nécessaire puisque le but des industries de base n’est pas l’appât de gain.

Pour remédier au climat de crise actuel, les propositions qui ont été faites pour que les entreprises privées deviennent publiques ne satisfont pas tous les politiciens et économistes. Ce changement aurait des limites néfastes.

Tout d’abord, la quantification du coût de la nationalisation d’une entreprise est un exercice complexe et aléatoire. Le coût de la nationalisation d’ArcelorMittal par exemple, est complexe à évaluer. Il dépend essentiellement de l’avenir de la sidérurgie à Liège : si ArcelorMittal renaît de ses cendres, l’Etat peut potentiellement faire un investissement rentable mais dans le cas contraire, des montants potentiellement significatifs seront engouffrés dans l’opération, quitte à investir à perte. Ceux qui devraient payer les pots cassés seraient encore une fois les contribuables.

De plus, la nationalisation enlève le droit des citoyens de toutes activités dont ils se croient capables. Ceci est un élément qui va à l’encontre de la démocratie. En empêchant, l’entreprise de se diversifier l’Etat peut tuer l’établissement privé. Par conséquent, les entreprises n’investissent plus dans de nouvelles activités pour éviter d’être nationalisées.

Enfin, selon des études, on a remarqué que l’économie de marché était à terme condamnée à de cycliques effondrements (crises économiques). Or afin de compenser ce déficit, on a pensé à la finance, méthode qui permet d’obtenir des capitaux. Elle permet de conserver voir d’augmenter le pouvoir d’achat ou la valeur de la monnaie accumulée. Par cette méthode, le marché peut se maintenir un temps d’une suffisante amplitude pour pouvoir faire face à la crise économique. Or par le moyen de la nationalisation, on précipite la crise et l’empêche de se relever définitivement. Tout cela parce que c’est l’Etat, unique financier, qui mesure les délais de paiement des débiteurs et qui récupère la totalité des biens qui ont fait faillites.

Ainsi, la nationalisation des entreprises, malgré des objectifs honorables, semblent difficiles à mettre en place. Par contre, les banques ne sont pas des entreprises normales. Outre ses activités commerciales de crédit, les banques sont garantes du bon fonctionnement des outils de paiement ainsi que de la sécurité de l’épargne des citoyens. On peut donc penser que la nationalisation de ces dernières n’aura pas les même avantages et inconvénients.

II. La nationalisation des banques

Pour remédier au climat de crise actuel, pour certains politiciens et

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