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Les Syndicat Inorganisés

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Par   •  13 Décembre 2012  •  1 637 Mots (7 Pages)  •  805 Vues

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Françoise PIOTET est professeur des Universités au Conservatoire national des Arts et Métiers et directeur du laboratoire Georges Friedmann et du Centre de sociologie du travail et de l'entreprise elle est responsable du DEA " Développement des ressources humaines ". Expert auprès de l'OCDE et de la Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail, elle a publié de nombreux articles et ouvrages L'analyse sociologique des situations de travail, en collaboration avec A. Exiga et R. Sainsaulieu, ANACT, 1981, Conditions de travail, mode d'emploi, en collaboration avec J. Mabile.

Référence bibliographique

La CGT, une anarchie (plus ou moins) organisée?

Politix (de Boeck Université), 2009, n° 85, page 9 à 30

Je compte effectuer une étude linéaire sur l’article « La CGT, une anarchie (plus ou moins organisée)? »

L'article met à jour le fonctionnement organisationnel de la CGT en suivant la mise en œuvre des décisions du 47 eme congrès confédéral qui concerne les réformes de structures et la répartition des moyens ayant pour objectif de permettre le développement de la syndicalisation.

La manière dont ses décisions sont traitées par les Unions Départementales et locales et par les syndicats révèlent, contrairement au stéréotype dominants, une organisation dont les structures, très soucieuse de leur autonomie entretiennent entre elles des liens très lâches, conduisant l’organisation à fonctionner comme une « anarchie organisée », conférant aux dirigeants de l’organisation un pouvoir faible sur ses orientations.

Françoise Piotet indique que la CGT se trouve confronté à un problème de stéréotype, d’une organisation unie et disciplinée. Une organisation capable d’action rapide, collective et obéissante. Erreur ! On se trouve confrontée à « l’anarchie organisée ».

Le lien entre le sommet et la base du syndicat est fragile et parfois multiples. L’indifférence des syndicats locaux envers les objectifs définis par les organes dirigeant est généralisé.. bloquant un changement de cap nécessaire au redéploiement du syndicat.

On retrouve une baisse globale au sein des pays industrialisé de l’adhésion syndicale, mais plus particulièrement en France (8% de syndiqués… chiffres approximatif..) nous installe à la dernière place. D’une période exceptionnelle après 1945, une stabilisation pendant les 30 glorieuses, la chute s’installe au début des années 80. Tardivement, en 2004 la CGT décide d’un plan national de développement des adhésions, objectif 1 millions d’adhérents. Il faut comprendre que la baisse d’effectif entre 81 et 92 est de 63% ! Le secteur parapublic/public concentre la majorité des adhérents.. le reste étant qualifié de « désert syndical ». Un emploi stable et couverts ou le fait d’appartenir à de grandes entreprises est quasiment la règle pour être syndiqué.

On retrouve aussi une nécessaire transformation économique et sociale du syndicat. Le constat est neutre, visant les différents facteurs à prendre en compte, pour agir et sortir de la crise. Les causes de la chute de la baisse d’adhésions ne sont pas l’objectif du diagnostic.

Enfin, on retrouve une multitude de structures, différente du syndicat de base. Le découpage entre fédérations pose également questions. Ainsi lors de ce 47eme congrès 21088 syndicats ont été recensés dont la moitié ont moins de 9 salariés. Ce sujet des structures, découpages est sensible, ce qui a décidé la CGT de prendre son temps quant à l’élaboration du diagnostic.

L’autonomie locale est un des grands freins à l’accomplissement des réformes. Ainsi, les structures sont identiques à celle de 1902, avec une conception de Fédéralisme qui nécessite une mise à jour. Une nouvelle notion est donc mise en place celle des « Coopérations », « Coresponsabilité », « Codécision ». Tous ces changement nécessaires, que le sommet de la CGT estime plus qu’impérative se trouve bloquer par les syndicats locaux, le sommet ayant peur de choquer et donc avance au ralentit.

Mais plus qu’un diagnostic interne, l’auteur invite à s’intéresser à l’évolution de la société : généralisation du salariat et modification de l’appareil productif. De nombreux facteurs sont pris en compte tel que la précarité, le chômage, essor du secteur des services, modifications profondes et diverses des rapports sociaux sur un même lieu de travail, etc…

Ainsi la CGT constate « une aspiration forte de nombreux salariés à l’engagement collectif à condition qu’il parte de leur propre situation et soit placé sous leur contrôle ». Ainsi, un changement difficile peut arriver, ne plus être seulement fixer sur la classe ouvrière mais bien l’opinion.

Ainsi nait l’objectif de un million d’adhérent, qui exige de se doter de moyens financiers et d’un changement de comportement collectif, une « nouvelle façon d’être CGT ». Les structures si décriés doivent être pensée à partir d’un choix de vivre ensemble et non l’inverse. La « Charte de la vie Syndicale » (troisième résolution) est donc adoptée, elle n’impose pas mais laisse ouvert une large capacité de jugement aux différents acteurs. C’est un fil rouge, un projet, permettant de mobiliser le plus grand nombre d’adhérent à la vie de l’organisation. Mais de nombreux militant ne veulent pas faire

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