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Les Multinationales

Analyse sectorielle : Les Multinationales. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 119 Mots (9 Pages)  •  463 Vues

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Une firme multinationale est une entreprise qui possède au moins une unité de production à l’étranger, que l’on appelle une filiale. Pour ce faire, la multinationale réalise un investissement direct à l’étranger, c'est-à-dire une prise de participation significative on retient en général le seuil de 10% du capital) dans le capital d’une firme étrangère, lui donnant ainsi un certain contrôle sur les décisions de la firme.

En 2009, la Conférence des Nations-Unies sur le Commerce et le Développement recensait environ 82 000 firmes multinationales et 810 000 filiales étrangères de ces firmes. Ces chiffres étaient environ deux fois moins importants au début des années 2000. Les multinationales les plus importantes sont majoritairement des firmes de pays du Nord.

Comment s’expriment l’influence et le poids croissants des firmes multinationales dans la mondialisation ?

Un nombre encore faible d'études sur ce phénomène qui ne prit une réelle ampleur qu'au début des années 2000. Les rapports de l'OCDE ne sont que peu nombreux, ainsi que ceux de la Chambre du Commerce et de l'Industrie européenne de Pékin, les études universitaires de même sont limitées à quelques rares spécialistes dont Joël RUET5. Ce manque de support empêche encore de regrouper et de comparer des données venant de différentes sources afin d'obtenir des résultats plus précis, et de permettre une meilleure analyse du phénomène. Ainsi, ce manque de données empêche donc de valider ou d'infirmer les hypothèses présentées dans ce mémoire de façon définitive et claire.

· La fiabilité des données reste aussi un problème de taille. Les rapports provenant de sources chinoises, bien qu'un peu plus nombreux que ceux venant de sources étrangères, manquent de fiabilité statistique. Le gouvernement chinois tendant à « rectifier » certains chiffres. Malgré l'effort réel des autorités chinoises après l'entrée du pays dans l`Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour améliorer la transparence statistique des données, ces dernières doivent quand même être relativisées en permanence. Cependant de récents rapports ont été coécrits par les autorités chinoises et des institutions étrangères afin de faire gage de bonne foi, permettant alors d'utiliser ces données. C'est ainsi que des rapports sur lesquels se base ce mémoire ont été co-écrits avec des institutions étrangères, tel que la commission européenne. L'écriture de ce mémoire dus donc prendre en compte l'existence de nombreux problèmes afin de se réaliser, n'enlevant cependant aucunement l'intérêt de ce sujet.

Cependant pour véritablement aborder l'analyse de ce sujet des stratégies d'expansion des firmes multinationales chinoises : facteurs économiques, facteurs politiques, il faut d'abord s'intéresser à définir le « Qui ? », c'est-à-dire à ces firmes multinationales chinoises, à l'historicité du phénomène et de leurs apparitions, à leurs relations avec le pouvoir central, à leurs secteurs d'activité..., avant de pouvoir s'intéresser aux stratégies d'expansion en elles-mêmes, c'est-à-dire le « Où ? », le « Comment ? », et le « Pourquoi ? ».

5 Joël RUET est docteur en économie de l'Ecole des mines de Paris et ingénieur civil. Spécialiste de la montée en puissance des firmes multinationales indiennes et chinoises, il est aussi chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et chercheur associé au Centre d'Economie Industrielle (CERNA) de l'école des mines de Paris.

Il est tout d'abord important de rappeler que même si la Chine est récemment passée à l'économie de marché et qu'elle a fait passer en 2007 une loi instituant la propriété privée (à l'exception de la terre qui reste la propriété de l'Etat), ce pays reste un pays communiste avec un parti unique, le Parti Communiste Chinois (PCC). Aujourd'hui la majorité des grandes entreprises chinoises ont encore plus de 50% de leurs capitaux qui sont propriété de l'Etat, Etat qui fait tout ce qu'il peut pour rester mettre des grands leviers de l'économie afin de mieux remplir ses objectifs, en effet le « pacte social chinois » repose simplement sur un lien autorité du régime/croissance économique, le peuple chinois tolérant l'autorité du régime tant que la richesse s'accroît et que l'impression d'un avenir meilleur pour la génération suivante est vivace. En 2008 avec la crise économique et le ralentissement de la croissance du pays a vu des émeutes se produire dans les campagnes et les difficultés d'emploi des jeunes diplômés amena à faire baisser la confiance des gens dans le régime, le retour de la croissance en 2009 calma à nouveau les tensions, cependant des problèmes persistent (surtout le taux de chômage des jeunes diplômés qui reste élevé). Face à cette baisse de confiance en l'Etat l'essor du privé continue, les jeunes gens y trouvant des opportunités que n'accorde plus le public à cause des problèmes de népotisme, de corruption et d'arbitraire. Or le gouvernement essaye tend bien que mal de ralentir cette croissance des entreprises privées en exerçant une réelle discrimination envers elles : difficulté d'accès aux aides publiques, difficulté d'accès au crédit (les banques chinoises étant toutes propriété de l'Etat), problème de clarté lors de jugements, interdiction de certaines fusions et acquisitions.... Ce conflit public/privé se retrouve aussi à l'international (échelle qui nous intéresse), avec des partenaires étrangers se méfiant beaucoup des sociétés publiques chinoises et des desseins du PCC après l'exemple entre Danone et son sous-traitant Wahaha6. Il est donc extrêmement important de comprendre avant tout le lien privé/publique qui existe en Chine pour analyser les grands acteurs qui s'implantent actuellement à l'étranger. Certes les entreprises publiques (dont la majorité du capital appartient à l'Etat) sont sur le sommet du podium à l'heure actuelle et obéissent le plus souvent à des missions dont les objectifs sont à caractère politique, mais il ne faut pas sous-estimer la monté en puissance rapide et non négligeable des firmes chinoises privées et des intérêts strictement

6 La Société Wahaha avait signé un contrat d'exclusivité de distribution de boissons non alcoolisées avec Danone pour le marché chinois, or Wahaha fit des ventes à son propre compte et viola les termes du contrat. Quand l'affaire éclata le PCC

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