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Les Enjeux De L'internationalisation Du Capital.

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Par   •  8 Mai 2012  •  4 011 Mots (17 Pages)  •  1 422 Vues

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Le 20ème siècle restera marqué comme celui qui a vu la naissance de la mondialisation, phénomène qui parait aujourd’hui inéluctable. Celle-ci peut être considérée comme une ouverture des frontières entre les différents États, facilitant alors les échanges internationaux : c’est la théorie du libre échange. Ce phénomène est visible dans la plupart des domaines, comme la politique, le social et l’économie.

John Meynard (MAYNARD) Keynes pensait « Je suis donc de ceux qui veulent minimiser les imbrications économiques des nations. Les idées, le savoir, l’art, l’hospitalité, le tourisme : voilà des choses internationales par nature. En revanche, laissons les biens à leur place chaque fois qu’il est raisonnable, commode et possible de les y laisser ; notamment confinons la finance au secteur national. » Cependant l’évolution de l’économie mondiale est allé à l’inverse de l’avis de ce grand économiste.

En effet, sur ce dernier point les changements sont d’une très grande ampleur. Les marchés de biens et services ainsi que les financiers, anciennement observés au niveau national, sont désormais étudiés au plan international. Cette mondialisation du marché ne peut pas être séparée des avancées technologiques, notamment dans le domaine de l’information et de la communication avec l’invention d’un outil majeur : internet. Ce contexte a alors permis l’apparition de flux de capitaux entre les États. Au début modérés, ils ont environ atteint la somme de 1538 mds de dollars en 2007. On assiste donc aujourd’hui à une véritable internationalisation du capital. Cette notion peut être définie comme l’intégration des flux de capitaux dans un immense marché international.

La place de ces capitaux est sans cesse remise en cause lors des crises financières, principalement dans celle survenue en 2007, elle représente donc un enjeu majeur pour le 21ème siècle. C’est la raison pour laquelle il serait intéressant d’approfondir cette notion d’internationalisation du capital, afin de tenter de mieux comprendre ses mécanismes et ses effets sur l’économie mondiale.

En premier lieu, nous étudierons les principaux acteurs dans ce domaine (I) notamment les raisons de la prépondérance des firmes transnationales (A) puis les causes de la place amoindrie des États (B). En second lieu, nous nous attarderons sur les enjeux de cette internationalisation du capital aussi bien au niveau des économies nationales (A) qu’au niveau de l’économie mondiale (B).

I- Les principaux acteurs de la finance internationale.

Il y a ici deux acteurs principaux, les FTN (A) dont la création (1) et leur rôle dans la croissance des flux de capitaux (2) doivent être étudiés, ainsi que les États qui conservent un rôle majeur (1) malgré leur perte de pouvoir dans la gestion des flux de capitaux (2).

A) Le rôle prépondérant des firmes transnationales (FTN).

1) la création de firmes transnationales.

Ces entreprises particulières ont vu le jour grâce à la mondialisation et à la théorie du libre échange. Cette théorie est l’œuvre de deux économistes de l’école classique anglaise : Smith (1723-1790) et Ricardo (1772-1823).

Adam Smith [La richesse des nations (1776)] a décrit la théorie des avantages absolus, en effet selon cet économiste un pays a intérêt à produire d’avantage que ce qu’il ne consomme, cela afin d’exporter le surplus et d’importer ce qu’un autre pays produit mieux que lui. Chaque pays a donc un intérêt à se spécialiser dans ce qu’il produit le mieux. Un siècle après, David Ricardo a affiné la théorie en parlant d’avantages comparatifs. Selon lui, même en cas d’absence d’avantages absolus, il peut y avoir un écart de productivité entre les pays, ce qui amène à des avantages comparatifs [Les principes de l’économie politique et l’impôt (1817)]. Il a donc amélioré la théorie de Smith qui ne savait pas comment gérer les pays qui n’étaient avantagés par aucune production.

La mondialisation a donc amené à changer la façon de produire et de vendre des entreprises : elles ont du changer leur mode de fonctionnement. Cela a permis l’ouverture de nouveaux marchés aux entreprises, ceux des autres pays. Elles produisent, vendent et achètent sur un même marché mondial. Les entreprises ont donc du s’adapter à ce nouveau marché : c’est la naissance des FTN.

Il semble important de définir la notion de FTN, c’est une entreprise de grande dimension qui est implantée dans plusieurs pays par le biais de nombreuses filiales. Cela lui permet de pouvoir se trouver sur tous les marchés.

On peut noter qu’un nouveau phénomène fait son apparition, la Division Internationale du Processus Productif (DIPP). Ce terme signifie qu’une FTN produit un même bien en plusieurs endroits du monde. L’exemple le plus frappant est celui de la Poupée Barbie : la conception et les moules sont réalisés aux USA, les cheveux et le plastique à Taiwan (et désormais en Chine et en Indonésie), puis la peinture finale est faite aux USA.

Pour information, la puissance de ces entreprises qui semble logique en théorie, se traduit dans les chiffres. En effet, on peut citer comme exemple l’entreprise Exxon Mobil, dont le chiffre d’affaire en 2006 était de 252 milliards de dollars. Notons que seuls 29 Etats ont un PIB supérieur à ce montant…

2) la croissance des flux de capitaux.

Ces entreprises sont au cœur de la croissance des flux de capitaux depuis les années 70. Avant cela, les flux étaient règlementés, mais depuis les années 70 et 80, on a vu apparaitre une libéralisation de ces marchés. Cette ouverture a pu se réaliser par une triple évolution du marché : c’est la règle « des trois D » (décloisonnement, dérèglementation et désintermédiation).

Grace à leur implantation dans différents pays, elles permettent une circulation des capitaux importante. D’une part en interne entre filiales, mais d’autre part entre elles. Il y a deux types principaux de flux de capitaux effectués par les FTN, les investissements de portefeuille et les investissements directs à l’étranger (IDE). Les investissements de portefeuille sont ceux ayant une logique de placement de sommes d’argent à l’étranger, ils participent donc à l’internationalisation du capital. Les IDE ont une logique plus industrielle, ils sont caractérisés s’ils représentent au moins au (UN) flux de capital supérieur à 10% du capital de la firme étrangère. Les IDE sont plutôt instables car ils dépendent de la conjoncture économique.

La croissance des flux de capitaux de ces entreprises

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