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Le déficit et la croissance

Dissertation : Le déficit et la croissance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2013  •  Dissertation  •  824 Mots (4 Pages)  •  877 Vues

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Introduction

Un déficit public exprime un besoin de financement des administrations publiques eu égard au niveau des recettes de l'État, qui se trouvent être inférieures à celui des dépenses. Dans le cas de la France, le déficit public s'établit à 5,2 % du PIB (source : Insee) alors qu'il ne devrait pas dépasser les 3 % afin de satisfaire aux critères de convergence de Maastricht. C'est pourquoi l'épineux sujet du traitement du déficit public s'est invité régulièrement dans la campagne présidentielle. Certains candidats ont préconisé la relance de l'économie afin d'augmenter durablement l'activité économique de la France (croissance économique) et, de la même manière, juguler ce déficit. D'autres ont prôné la rigueur afin d'agir immédiatement sur le niveau des dépenses de l'État en les réduisant et sur celui des recettes en les augmentant.

Aussi, face à ces visions antagonistes du traitement du déficit public, il convient de se demander si la réduction du déficit public contribue nécessairement à la reprise de la croissance économique.

Dans une première partie, nous démontrerons que la réduction du déficit public retarde la croissance principalement à court terme. Puis, dans une seconde partie, nous établirons comment elle peut être génératrice de croissance.

1. La réduction du déficit public peut-elle retarder la croissance ?

L'une des manières de réduire le déficit public est d'équilibrer le budget en augmentant les rentrées d'argent. Celles-ci proviennent principalement des recettes fiscales et se traduisent, pour l'ensemble des agents économiques, par une augmentation de leur fiscalité. Cela peut se traduire par une augmentation de la TVA (ex. : augmentation de la TVA de 5,5 % à 7 % par le gouvernement précédent) ou par une augmentation de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). Ces deux impôts représentent, en effet, les principales rentrées financières de l'État. De telles mesures aboutissent, à court terme, à une augmentation comptable du niveau des recettes, mais elles apparaissent peu compatibles avec la croissance économique. Elles seraient, d'ailleurs, davantage génératrices d'un cercle économique vicieux. Ainsi, la pression fiscale exercée sur les ménages réduit leur pouvoir d'achat. Ces derniers consomment moins et, par conséquent, la production des entreprises ne s'écoule plus, et celles-ci sont amenées à licencier afin de réduire leurs coûts. De même, le bénéfice de ces entreprises se trouvant réduit, elles reversent moins d'impôts à l'État : les rentrées diminuent et le déficit public se creuse un peu plus. C'est donc l'effet inverse de la relance économique qui se produit.

L'autre moyen d'agir sur le déficit est de limiter les dépenses de l'État. Pour ce faire, plusieurs pistes peuvent être explorées, parmi lesquelles la réduction du nombre de fonctionnaires, l'abandon de chantiers nationaux ou encore la privatisation d'entreprises anciennement étatiques. Dans une optique keynésienne, ces solutions s'avèrent être une erreur, car elles réduisent la demande de biens et de services puisque l'État, en abandonnant certains domaines de compétence

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