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Le besoin de politiques protectionnistes

Analyse sectorielle : Le besoin de politiques protectionnistes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  996 Mots (4 Pages)  •  665 Vues

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La crise financière de 2008 et ses effets dépressifs sur les économies réelles ont fait resurgir la tentation protectionniste. Dès lors, on peut se demander dans quelle mesure le recours au protectionnisme est souhaitable ?

Le protectionnisme est un ensemble de mesures visant à protéger l’économie nationale contre la concurrence extérieure. On distingue le protectionnisme tarifaire qui comprend l’ensemble des taxes versées par les importateurs et le protectionnisme non tarifaire qui inclut les quotas fixant un montant maximal d’importations, des normes techniques sur la fabrication des produits importés ainsi que les subventions aux entreprises nationales.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la création d’institutions internationales comme le General Agreement on Tariffs and Trade (GATT), devenue l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995 a favorisé le libre-échange.

On peut donc se demander si, à certaines conditions, le protectionnisme ne devient pas une nécessité. Par ailleurs, s’il est vrai que la politique protectionniste peut être nécessaire, celle-ci connaît des limites.

I. La nécessité de mener une politique protectionniste

Alors que les économistes libéraux comme Adam Smith et surtout David Ricardo, avec la théorie des coûts comparatifs, avaient démontré les vertus du libre-échange, Friedrich List, au xixe siècle, montre que le protectionnisme peut permettre le développement des industries naissantes. Au cours de la seconde moitié du xxe siècle, Nicolas Kaldor reprend des arguments proches pour permettre la reconversion des industries vieillissantes.

1. Protéger les industries naissantes

Les industries naissantes ne sont pas suffisamment compétitives pour résister à la concurrence extérieure des pays plus avancés dans leur processus d’industrialisation. En étant protégées de cette concurrence, les entreprises peuvent s’implanter sur leur marché national. Cette protection à court terme leur donne le temps nécessaire pour réaliser les économies d’échelle grâce à l’augmentation de la production et les gains de productivité leur permettant de devenir compétitives.

La protection des industries naissantes est surtout tarifaire, les droits de douane entraînant une hausse des prix des produits importés. Ainsi, on constate que les taxes sur les importations sont relativement trois fois plus élevées dans les pays en développement que dans les pays riches (document 2). On peut y voir une confirmation de la thèse de List sur la nécessité du « protectionnisme éducateur ».

2. Protéger les industries vieillissantes

La protection des industries vieillissantes repose sur le même type de raisonnement, mais il s’agit dans ce cas de sauver une activité que la concurrence extérieure menace de disparition. Le protectionnisme doit permettre aux entreprises vieillissantes de retrouver leur compétitivité à moyen terme. Pour les activités qui doivent disparaître, le protectionnisme permet la reconversion de ces activités ainsi que celle des emplois.

Ce sont principalement les pays développés qui doivent protéger leur industrie contre la concurrence des pays émergents. Si les taxes sur les importations des produits industriels hors textile représentent 1,7 % de leur valeur dans les pays riches, elles s’élèvent à 7,8 % pour les produits textiles. Cette activité est la plus menacée par la concurrence des pays émergents, notamment celle de la Chine. Les mesures protectionnistes sont un moyen pour compenser les écarts de salaires qui peuvent aller de 1 à 50 (document 1).

Ainsi,

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