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Le Syndicalisme Au Maroc

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Par   •  31 Décembre 2014  •  1 418 Mots (6 Pages)  •  734 Vues

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Introduction

Défini comme étant le mouvement qui vise à unifier les travailleurs dans des organisations pour défendre leurs propres intérêts communs, le syndicalisme se présente comme l’un des traits qui jalonnait l’histoire du Maroc récent.

Se syndiquer, c'est une affaire de solidarité mais aussi de responsabilité personnelle.

Se syndiquer, c'est donner les moyens au syndicat de mener son action, de peser dans les décisions, de donner à chacun une vie meilleure.

Historique du syndicalisme au Maroc

Au Maroc et à la fin du XIXe siècle, la première structure du syndicalisme était sous forme de corporations d’artisans dirigées par des représentants appelés l'« amine » et le «mohtassib ». Au début des années 1930, lors du protectorat français du Maroc, quelques associations ouvrières voient le jour, notamment celles des pêcheurs et cheminots marocains, elles se sont ensuite transformées en petits syndicats professionnels. En effet, les autorités françaises interdisaient la création de syndicats nationaux, les travailleurs avaient le droit d'adhérer aux syndicats français. En1936, la résidence générale du protectorat français décrète la première loi organisant les syndicats professionnels au Maroc.

Le 11 janvier 1944, des syndicalistes marocains participèrent au dépôt du Manifeste de l'indépendance, cette date constitua le début de la participation des travailleurs marocains dans le mouvement national et à la défense leurs intérêts. Le 5 décembre 1952, le syndicaliste tunisien Farhat Hached fut assassiné par les autorités françaises, cet acte provoqua un soulèvement dans tout le pays2. Suite à cet assassinat, une grève générale des forces ouvrières fut déclenchée le 8 décembre 1952 au Maroc, en Algérie et en Tunisie2.

Quelques années plus tard, le 20 mars 1955, l'Union marocaine du travail (UMT) fut créée, presque tous les travailleurs marocains affiliés aux syndicats français en étaient membres, mais l'UMT n'avait guère de structures au début. Il fallut attendre l'indépendance effective du Maroc pour pouvoir s'organiser. En 1956, l'UMT compte dans ses rangs environ 65 000 adhérents. En 1960, la première scission au sein du syndicat national historique (UMT) voit le jour, le Parti de l'Istiqlal (PI) décide de créer sa propre centrale syndicale, l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). Selon le parti conservateur (PI), l'UMT était un syndicat partisan et lié aux forces progressistes de l'époque, notamment à l'Union nationale des forces populaires (UNFP) créé en 1959.

Ainsi, « l'émiettement syndical » va continuer au fil des années en suivant les tendances politiques de l'époque. Les scissionnaires vont trouver leurs justifications dans le fait que l'UMT était un syndicat « purement syndicaliste », un syndicat « qui ne soucie pas de la politique », « il s'occupe seulement des revendications économiques et sociales des travailleurs », « un syndicat bureaucratique qui ne respecte plus la démocratie ». C'est justement ces justifications qui ont conduit, entre autres, l'Union socialiste des forces populaires (USFP) à créer la Confédération démocratique du travail (CDT) en 1978.

Les principaux mouvements syndicaux marocains

Evolution du syndicalisme au Maroc

Plusieurs facteurs ont contribué à l’affaiblissement du mouvement syndical. Nous retiendrons ici les effets de quatre variables :

o La réorganisation de la classe ouvrière: Au sujet de ce premier point il nous semble qu’il est nécessaire de situer l’état des unions syndicales dans le cadre de l’analyse de la réorganisation du mouvement ouvrier marocain tel qu’il s’est développé dans les années 90. Dès que l’on s’engage dans cette direction de recherche, on s’aperçoit à quel point "la composition de classe" s’est modifiée au cours des dernières années créant une profonde division entre fractions tendanciellement condamnées à être marginalisées et une fraction dont le salaire modifie plus ou moins le comportement et la consommation. La frontière entre mouvement ouvrier et "classe inférieure" se double d’une autre frontière séparant les composantes du mouvement ouvrier et affectant le fonctionnement des organisations syndicales. Cette recomposition de la classe ouvrière explique, en partie, la prudence historique de ces composantes fortement fixées dans les secteurs les plus compétitifs. La prudence de ces fractions de la classe ouvrière ne peut être analysée en termes psychologiques ou en terme de faillite historique: elle s’explique par l’histoire industrielle du Maroc moderne et par la position du prolétariat industriel dans la structuration sociale globale à savoir son encerclement par de larges masses marginalisées et exerçant dans l’informel et par la montée du chômage (qui touche de plus

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