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Le Budget De L'Etat, Instrument De Politique économique ?

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Par   •  23 Mars 2013  •  1 769 Mots (8 Pages)  •  3 052 Vues

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Le budget de l’Etat, instrument de politique économique ?

Introduction

La politique économique analyse la façon dont les autorités politiques des états effectuent des choix économiques dans le but d’orienter les activités des agents vers un ou une série d’objectifs considérés comme essentiels pour l’économie d’un pays. . La politique économique réside dans la réunion d’un certain nombre de moyens pour atteindre certaines fins.

Le budget de l'Etat est l'acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses de l'Etat pour une année civile. Il est constitué d'un ensemble des comptes qui décrivent toutes les ressources et toutes les charges de l'Etat et des ministères.

Entre 1815 et 1929, le budget de l’état est réputé assurer le financement des services publics régaliens A partir de Keynes, la relation budget-équilibre éco est transformée. Le budget devient l’outil privilégié pour atteindre l’équilibre de plein emploi. Cette stratégie budgétaire va se développer et se rationaliser tout au long des années 50 et 60. Mais à partir du début des années 70 notamment avec le choc pétrolier de 73, la crise et la période de stagflation qui s’en suit, il y a une remise en cause de la vision keynésienne du budget.

Quel est l’impact d’une politique budgétaire par l’Etat ?

I. Le budget de l’Etat, un instrument de politique économique nécessaire et efficace

A. Fonctions principales de l’Etat par le budget

En 1959, Richard Musgrave définit les 3 fonctions budgétaires de l’Etat :

- Une fonction d’affectation ou d’allocation des ressources : c’est la fonction de production de biens publics. L’état doit produire ses biens puisque le marché est incapable de répondre à ses besoins. En effet, chaque agent économique peut se comporter en passager clandestin en ne révélant pas ses préférences qui le conduirait à devoir en supporter le coût. Les biens en question sont les biens qui sont traditionnellement régaliens, càd l’administration, la police, justice et l’armée (Smith) et les biens publics qui favorisent la croissance (l’éducation, la santé, les transports).

- La fonction de redistribution : l’état, pour des raisons économiques, sociales et politiques, corrige la répartition primaire des revenus. Celle que les mécanismes du marché réalisent (notamment distribution salaire, profit, dividende). Cette nouvelle répartition s’effectue par le biais des impôts, des allocations de toutes sortes (chô, familiale etc) et la mise à disposition du public de certains biens publics comme l’éducation, la santé etc.

- La fonction de stabilisation : c’est celle qui correspond pour l’essentiel de l’apport Keynésien. L’état doit garantir une croissance relativement forte et stable, un niveau élevé d’emploi mais aussi une stabilité des prix et stabilité du taux de change.

B. Les mécanismes

- On a constaté depuis Wagner que dans les sociétés industrielles que le budget de l’état était en expansion pour accompagner cette industrialisation. Wagner a remarqué que l’état intervenait de plus en plus massivement pour créer des voies de navigations, des écoles, la protection sociale etc. cela se traduisant par des budgets en expansion. Les budgets augmentent mais sont toujours en équilibre, donc les dépenses augmentent aussi. La loi de Wagner prédit que la part des dépenses publiques dans le produit intérieur brut augmente avec le niveau de vie.

- L’analyse keynésienne de la politique budgétaire : L’analyse keynésienne de la politique budgétaire utilise les dépenses publiques, les recettes fiscales et les outils qui y sont attachés. L’analyse keynésienne traditionnelle essaie de démontrer que les mécanismes du marché sont insuffisants pour répondre aux besoins d’une économie en équilibre macroéconomique. L’état est reconnu comme ayant la capacité d’intervenir pour atteindre un équilibre de plein emploi. Cette obtention de l’équilibre de plein emploi se réalise grâce aux jeux des multiplicateurs : le multiplicateur budgétaire, le multiplicateur fiscal et le multiplicateur du budget en équilibre et en expansion.

En cas de forte dégradation de la conjoncture économique, les gouvernements peuvent être tentés de mener une politique budgétaire volontariste. Une telle politique consiste à soutenir l’activité économique à court terme, en faisant jouer le "multiplicateur keynésien".

On appelle "multiplicateur keynésien", le mécanisme macroéconomique mis en évidence par Keynes, qui permet de compenser la faiblesse des dépenses privées par un accroissement des dépenses publiques. En effet, une augmentation des dépenses publiques engendre des revenus supplémentaires qui sont pour partie consommés, pour partie épargnés, et pour partie récupérés par les administrations publiques sous la forme d’impôts et de cotisations sociales. Or, la partie de ces revenus supplémentaires qui est consommée vient nourrir la demande intérieure adressée aux entreprises. Ces dernières peuvent dès lors augmenter leurs investissements, leurs emplois, et distribuer des revenus supplémentaires. Le surcroît de dépenses publiques provoque par conséquent un effet multiplicateur qui stimule d’autant plus l’activité économique que les revenus sont peu épargnés, peu imposés, et que la demande de consommation s’adresse principalement aux entreprises nationales.

- Les stabilisateurs budgétaires automatiques : Lorsque l’activité économique ralentit, les dépenses publiques ont tendance à s’accélérer tandis que les entrées de recettes ralentissent mécaniquement, ce qui provoque une détérioration du solde budgétaire. La détérioration de l’activité économique provoque alors un transfert de revenus des administrations publiques vers les ménages et les entreprises, ce qui atténue mécaniquement l’effet du ralentissement économique sur les revenus de ces derniers.

À l’inverse, en période de forte expansion économique, les prélèvements fiscaux et sociaux augmentent mécaniquement, tandis que les dépenses diminuent, ce qui a tendance à freiner la croissance de la demande intérieure.

Par conséquent, les recettes et les dépenses

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