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La méthode Du Scoring

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Par   •  8 Mai 2014  •  3 411 Mots (14 Pages)  •  1 368 Vues

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Introduction

La gestion du risque crédit a toujours été le sujet traditionnel des théoriciens de la banque à travers des propos à la fois descriptifs et prédictifs. Aujourd’hui et plus que jamais ce sujet revient à l’actualité économique et financière et ce pour quatre raisons majeurs :

- La compétitivité entre le marché boursier et le marché de bancaire induite par l’attractivité des marchés boursiers des meilleurs emprunteurs ;

- La dimension internationale des banques qui exige l’application des dispositifs prudentiels de Bâle II ;

- Le développement des techniques de modélisation statistique tirant profit du système d’information ;

- La concurrence interbancaire et le problème de sur liquidité.

Sur le plan opérationnel, toutes les banques se sont engagées dans des processus de modernisation de leur système de gestion du risque de contrepartie d’abord pour répondre à un besoin accru de sécurisation de leur portefeuille puis pour le qualifier afin d’être en conformité avec les dispositifs prudentiels internationaux.

Le risque de crédit se définit comme étant le risque qu'un emprunteur manque à ses engagements : qu'il soit incapable de tenir sa promesse de verser le paiement des intérêts en temps voulu ou de rembourser le principal à échéance. De ce fait, et vue que la prise de risque est un synonyme de plus de rentabilité, les banques font une grande partie de leurs profits avec leurs activités de prêts et sont donc très intéressées à développer des modèles d’évaluation du risque de crédit toujours plus précis afin d’optimiser le rendement des prêts consentis.

Ainsi, la gestion des risques dans le domaine du crédit est un enjeu important, elle est nettement améliorée et contribue à renforcer la solidité financière des établissements de crédit : il s’agit du thème central des nouveaux accords de Bâle II.

Problématique

Étant considéré comme des acteurs principaux au niveau de la scène économique, les banques ont été appelées à renforcer leurs contrôles prudentiels. C’est dans ce cadre que le système bancaire marocain avait recours à plusieurs méthodes pour faire face aux différents risques, notamment le risque de crédit. Parmi ces méthodes, le diagnostic financier et la prise de garantie occupent sans doute une place centrale. Cette situation engendre des effets néfastes sur le gonflement des impayés ce qui peut mettre en cause la survie même de la banque. Or, il existe actuellement des méthodes sophistiquées destinées à la gestion du risque crédit dont la méthode du scoring. Cette méthode correspond à une méthode d’analyse financière qui tente à synthétiser un ensemble de variables ou de ratios pour parvenir à un indicateur unique qualifié de probabilité de défaut permettant de distinguer d’avance les clients sains et les des clients défaillants.

C’est dans ce cadre que s’inscrit notre étude menée notamment sur la probabilité de défaillance chez la clientèle agricole.

Cadre théorique

I. L’évaluation du risque de crédit dans le cadre de Bâle II

L'accord de Bâle II a été publié en janvier 2001 par la Banque des règlements internationaux, dont le siège est à Bâle, en Suisse, et il constitue une mise à jour d’un accord de 1998 visant à créer des normes en matière de suffisance du capital pour les banques.

Une des principales contributions apportées par la réforme du Comité de Bâle II est la possibilité offerte aux banques d’utiliser leurs propres systèmes internes d’évaluation de risques.

L’estimation du risque de crédit reposera sur l’une des deux approches décrites ci-dessous :

- l’approche standard, fondée sur une classification des risques obtenue à partir de notations externes

-l’approche par les notations internes

La banque a recours à quatre paramètres prudentiels :

La probabilité de défaillance (PD), la perte en cas de défaillance (LGD), l’exposition en cas de défaillance (EAD) et échéance effective (M). En fonction de nombre des paramètres évalués par la banque elle-même, on distingue deux méthodes dans le cadre de l’approche par les notations internes :

- la méthode par les notations internes de base (IRB Foundation approach) : la banque estime elle-même la probabilité de défaillance. Les trois autres paramètres de calcul sont fournis par l’autorité nationale de surveillance ;

- la méthode par les notations internes avancées (IRB Advanced approach) : les quatre paramètres sont évalués par la banque elle-même.

Le système de notation recouvre tous les outils et procédures appropriés qui aident à l’évaluation du risque de crédit, à l’affectation de notes internes du risque à une contrepartie et à la quantification d’estimations des défauts et des pertes.

La probabilité de défaut, associée aux notations internes, est l’instrument favorisé dans l’estimation du risque de crédit et joue un rôle essentiel dans le processus d’approbation du crédit.

I. La méthode de scoring : outil privilégié de la gestion du risque de crédit

Les modèles de score sont de plus en plus utilisés dans les banques, notamment dans les banques de détail, puisqu’il permet un traitement de masse. Ce sont des outils de mesure de risque qui utilisent des données historiques et des techniques statistiques dont l’objet de déterminer les effets des diverses caractéristiques des emprunteurs sur leurs chances de faire défaut ou encore pour ranger les emprunteurs dans des classes de risque.

1. Objet du système de scoring

Dans leur quasi-totalité, les banques et organismes financiers utilisent l’analyse statistique pour prédire si un emprunteur serait un bon ou un mauvais payeur et prendre ensuite la décision appropriée : Acceptation sans condition, prise de garanties ou refus.

Dans un système de scoring, la modélisation de la décision se fond sur l’observation du passé : on connaît, pour un certain nombre de prêts attribués, la qualité du payeur et prendre ensuite la décision appropriée : Acceptation sans condition, prise de garanties ou refus.

Dans un système de scoring, la modélisation de la décision se fond sur l’observation

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