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La france face a la recession

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Par   •  8 Décembre 2012  •  4 172 Mots (17 Pages)  •  762 Vues

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LA FRANCE FACE A LA RECESSION

L

L’ECONOMIE FRANÇAISE FACE AU RISQUE DE RECESSION

L’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) a annoncé que le taux de croissance de la France pour 2012 serait de 0,3% loin des 1% attendu par le gouvernement. Un chiffre qui confirme bien que la France est entrée en récession, c'est-à-dire que depuis au moins deux trimestres consécutifs, la France a connut un recul de son Produit Intérieur Brut (PIB). Cela correspond clairement à un ralentissement de l’activité économique française. Toutefois plusieurs éléments déjà laissaient à penser que l’économie française était dans une mauvaise période. En effet depuis quelques mois la France connait une baisse de la production industrielle et de l’investissement des entreprises, une stagnation de l’emploi, mais également un durcissement de l’accès au crédit pour les entreprises et les ménages. Ainsi une perte de confiance des entreprises et l’attentisme généré par la crise se transmettent peu à peu à l’économie réelle.

Mais quel est le déclencheur d’un tel mécanisme ? En quoi la crise de l’euro concerne t-elle la France ? Quelles sont les conséquences d’une récession pour la France ?

Pour y répondre, nous allons dans un premier temps essayer de comprendre quel est le déclencheur de cette crise de la zone euro, puis dans un second temps, nous en analyserons les conséquences sur la France.

I) UNE EUROPE INSATBLE

A) De la crise de la dette grecque…

Trois ans après la débâcle financière qui a suivit la chute de la banque Lehmann Brother, et précipita le monde dans la récession, l’économie mondiale n’est a nouveau au bord du gouffre : et c’est la zone euro qui en est l’épicentre. En effet, le 5 novembre 2009 à peine élu, le nouveau premier ministre socialiste, George Papandréou, révèle l’ampleur du déficit public grec laissé par le précédent gouvernement grec de centre droit: 12,7% du PIB contre 3,7 initialement prévus. Promettant que la Grèce honorera ses dettes malgré tout, il engage son pays dans des politiques de rigueur très strictes. Mais celles-ci rendent tellement improbable le retour de la croissance qu’au final elles ne rassurent personne. Tout cela ne contribue pas à améliorer la santé économique du pays, d'autant que les violentes mesures de rigueur décidées pour réduire le déficit grec (baisse des salaires des fonctionnaires, hausse de l'âge de la retraite, de la TVA...) plombent le pouvoir d'achat des Grecs et donc la consommation et les rentrées fiscales. Les mesures d’austérité annoncées par Athènes ne convainquent pas les marchés et les agences de notation, abaissent la note du pays de A- à BBB+. Ainsi, les taux d’intérêts exigés par les investisseurs pour lui prêter augmentent. Il apparait vite que la Grèce ne s’en sortira pas seule. Il faudra donc une intervention extérieure pour éviter que le pays ne puisse plus rembourser les titres de dette publique qui arrivent à échéance, faute de pouvoir emprunter sue les marchés. Les dettes souveraines des uns étant détenues par les banques des autres, abandonner un pays à son sort, c’est exposer l’ensemble de la zone à la contagion. L’intervention conjointe de l’Union et du Fonds monétaire international ne suffisent cependant pas à rassurer sur l’avenir de l’euro, car elles n’ont en rien allégée la charge qui pèse sur les citoyens de ce pays. Leur aide a fait encore gonfler la dette car les prêts accordés sont à des taux relativement élevés. Or ces pays vont connaitre une croissance faible et une inflation limitée compte tenu des efforts qu’ils doivent réaliser pour rétablir leur compétitivité. L’ampleur de l’austérité risque de tellement limiter l’activité que ces Etats ne vont pas tenir leurs objectifs de réduction des déficits.

Toutefois, on continue de faire comme si la Grèce était capable de rembourser ses dettes. Malgré un plan de rigueur drastique, la Grèce, qui a subi trois baisses de notation par les agences financières en trois ans, ne parvient pas à retrouver "la confiance des marchés". En clair, les investisseurs hésitent à placer de l'argent dans le pays, craignant une dégradation de son climat économique, tandis que des spéculateurs cherchent à entretenir ce climat de méfiance. La Grèce est sur le point de ne pouvoir s'acquitter de la charge de sa dette, et de se retrouver en situation de défaut de paiement. L’Irlande et le Portugal sont entrainés dans la tourmente. Alors qu’il est clair que la Grèce est incapable de faire face à ses engagements les créanciers doivent se résoudre à alléger la dette grecque et donc à la restructurer : ils acceptent la perte d’une partie de leur capital.

B)…à la crise européenne

Dés lors, il faut se prémunir contre une contagion qui peut prendre deux voies : celle des marchés et celles des banques. Le défaut d’un pays sème dans un premier temps le doute dans la tête des investisseurs sur la solvabilité d’autres Etats supposés présenter des fragilités. Ils prêtent alors plus cher, au point d’étrangler ces pays et de faire devenir la situation qu’ils redoutent, il faut un soutient sans faille aux Etats jugés encore solvable. Le deuxième canal passe par les banques qui sont chargés des titres publics. Un défaut oblige à les recapitaliser par des fonds publics si nécessaires. Pour faire face à cette double contagion, le champ d’action du Fond Européen de Stabilité Financière (dont le but est de préserver la stabilité financière en Europe en fournissant une assistance financière aux États de la zone euro en difficulté économique) est élargi. Il est notamment prévu qu’il puisse racheter des obligations publiques pour freiner, a titre préventif, la hausse des taux d’intérêt supports par les Etas vulnérables. Et qu’il puisse participer à la recapitalisation des banques quand les Etats n’en n’ont plus les moyens.

La mise en place de ce nouveau dispositif est renvoyée à l’automne, le temps qu’il soit approuvé par les parlements des 17 pays membres de la zone euro. Hélas cette riposte semble dépassé avant même la mise en œuvre. La proposition des créanciers ne représentent qu’une décote de 20% de la

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