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La Théorie De La régulation

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Par   •  8 Décembre 2014  •  841 Mots (4 Pages)  •  764 Vues

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La théorie de la régulation est née en France dans le courant des années 1970 autour d’auteurs tels que Michel Aglietta, André Orléans, Bernard Billaudot et Robert Boyer issu d’une filiation marxiste. Il s’agissait de trouver la cause de l’enrayement des 30 glorieuses. Ce courant a émergé en raison d’une volonté de rupture avec les standards des théories néoclassiques. La théorie de la régulation argumente contre deux grandes lignes des théories néoclassiques. Tout d’abord, ces dernières ne prennent en compte qu’un seul capitalisme « générique », alors que les régulationnistes argumentent dans le sens d’une multitude de capitalismes particuliers. Ensuite, elles voient les marchés comme se régulant de manière autonome, alors que la théorie de la régulation pense les marchés comme étant le résultat d’un équilibre négocié entre plusieurs institutions fondamentales.

Cette théorie est partie du constat que toute croissance économique, même la plus impressionnante, peut s’arrêter et faire entrer un système en crise. En analysant des systèmes de croissance et leurs déclins, les chercheurs ont remarqués plusieurs choses. Tout d’abord, ils ont observé qu’il existait plusieurs systèmes d’accumulation différents en fonction des États et que chaque État les développait de manière différente. Ensuite, ils ont vu que les mêmes actions avaient différents effets en fonction de ces différents systèmes. Ils en sont alors arrivés à la conclusion que le contexte dans lequel est établi un certain capitalisme est aussi important pour son bon fonctionnement que le système lui-même. Il y a en fait une volonté d’historiciser les théories économiques. La théorie de la régulation emprunte beaucoup à d’autres domaines, la sociologie, l’Histoire, la science politique…

I) A la base d'une économie capitaliste : les formes institutionnelles la codification des rapports sociaux

1. Le régime monétaire – « ensemble des règles qui président à la gestion du système de paiements et de crédits » (Boyer, 2004, p.14). Autrement dit, c’est la valeur de la monnaie ainsi que les possibilités et contraintes de son utilisation. La monnaie est l’institution de base de l’économie marchande. Le régime monétaire la configuration qui permet d’ajuster déficits et excédents.

2. L’Etat ensemble de compromis institutionnalisé qui créent des règles et des régularités dans l’évolution des dépenses et recettes publiques

3. La concurrence – les différents types de concurrences (monopolistique, oligopolistique, etc.) influent sur la dynamique économique en place.

4. Le rapport salarial – l’interaction entre l’employeur et l’employé est une interaction particulière. Ce que l’employeur achète en embauchant de main d’œuvre n’est pas un produit comme les autres. Les règles se rapportant à la définition de cette relation particulière auront également une influence sur l’équilibre permettant un système d’accumulation particulier.

5. L’insertion de l’État national dans l’économie internationale – bien que la théorie de la régulation prenne comme terrain d’analyse l’État national, l’interdépendance des différents États mène à voir ces relations internationales comme un élément à part entière de l’économie

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