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La Prospérité Du Vice Daniel Cohen

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Par   •  25 Août 2014  •  599 Mots (3 Pages)  •  566 Vues

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La révolution néolithique est d’abord celle de l’agriculture qui par sa propagation a permis une croissance démographique et accéléré le processus d’urbanisation balbutiant. Ce nouveau mode de subsistance permet l’émergence d’une « classe oisive » à l’origine de nombreuses innovations comme l’alphabet ou l’importation du cheval. Mais comment expliquer l’ascendant de la civilisation occidentale à partir du XVIème siècle, alors que le Moyen Age est une période où la Chine et le monde arabe ont une longueur d’avance technologique ? Comment se développe le modèle politique de l’Etat Nation en Europe à partir du Xème siècle ? La prise de pouvoir des Roi sur les seigneurs locaux instaure une pacification en introduisant la notion de « violence légitime », la « civilisation des meurs » et la propriété privée. Puis le développement des assemblées et le contrôle croissant qu’elles exercent sur les finances publiques et le pouvoir du Roi permet de rassurer les banquiers et de développer les emprunts d’Etat. Le modèle de l’Etat nation a mis fin à la volonté impériale de conquête des territoires et il a permis un « équilibre des puissances » en Europe, une rivalité saine source de dynamisme économique, technologique et de progrès social.

La dynamique européenne se heurte à un premier verrou qui peu se comprendre à travers la loi de Malthus. La richesse d’une Nation ne peut pas progresser durablement car elle déclenche une hausse de la population et de la pression sur les terres agricoles dont les rendements sont décroissants. En effet à partir du 14ème la France connaît de nombreuses crises alimentaires et des maladies qui diminuent d’un tiers la population. La grande majorité de la population ne s’alimentent pas plus que les individus dans les sociétés de chasseur-cueilleurs, même si la noblesse obtient une rente en s’appropriant les terres les plus fertiles.

Le plafonnement de la croissance par la loi de Malthus va sauter avec la révolution industrielle qui va commencer en Europe à partir du XVIIIème siècle : la société rurale fait place à la société industrielle. Les innovations techniques comme la mécanisation de la production textile permettent la formation de filières industrielles. L’application des découvertes scientifiques récentes permet de créer des disciplines appliquées comme la thermodynamique (1850, William Thomson) qui se diffusent à travers les écoles d’ingénieurs naissantes en France et en Allemagne. La Grande Bretagne connaît une forte croissance démographique qui s’accompagne n’en déplaise à Malthus, d’un enrichissement grâce à ses ressources en charbon et au développement des échanges internationaux.

L’auteur soutien ensuite la thèse d’une interdépendance entre le modèle démocratique occidental et la croissance économique, interdépendance qui pose toutefois le problème des minorités. C’est le modèle de l’Etat Nation qui réalise cet heureux mariage entre démocratie et marché, « cette communauté politique qui abolit les différences entre ses membres en leur conférant des droits et devoirs égaux ». Mais il bute sur la formation de minorités à la fois stigmatisée culturellement et exclue économiquement, un phénomène qui n’a rien de minoritaire puisqu’il concernerait plus d’un milliard d’individu.

Si l’auteur n’accrédite pas

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