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L'étalement urbain

Commentaire de texte : L'étalement urbain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2014  •  Commentaire de texte  •  1 446 Mots (6 Pages)  •  657 Vues

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gkhghjL’étalement urbain se poursuit dans l’indifférence générale. Gaspillage de terres, destruction de nature, accroissement des inégalités, les maux en sont toujours mieux connus. Des remèdes à cette maladie dévorante existent : il faut les appliquer !

Le constat est connu mais son ampleur, sa gravité et l’urgence qu’il implique moins. La France disparaît à grande vitesse. Ses paysages, sa capacité agricole, ses espaces. La France disparaît parce que jour après jour, dans chaque région sans exception, des champs, des près, des bois, des espaces entiers continus deviennent des zones d’activité (avec pour seule logique d’implantation le « chacun la sienne », à une échelle rarement plus large que celle du canton, induisant une concurrence entre des micro territoires qui induit au niveau national un énorme gâchis d’espace), des lotissements (contribuent-ils à la baisse du manque crucial de logements en France ?), des centres commerciaux (en général en concurrence avec de nombreux autres sur la même zone), des routes.

Qui n’a pas le souvenir d’un paysage, d’un lieu de son enfance, ou d’il n’y a pas si longtemps, remplacé par un lotissement alignant des maisons, un centre commercial de périphérie, une zone d’activités ? La France devient un territoire morcelé et ce morcellement conduit à une disparition accélérée de nombreuses espèces animales et notamment de celles des zones humides, et complique encore le travail des agriculteurs.

Cette destruction d’espace constitue-t-elle par ailleurs, comme le soutiennent les promoteurs des « projets » une solution aux crises du logement et de l’économie ? Non, ces crises n’ont jamais été aussi fortes en France et la consommation d’espace aussi rapide.

Le problème majeur : les innombrables "petits projets"

Le problème n’est pas tant les gros projets emblématiques et dévoreurs d’espace comme l’aéroport de Notre Dames des Landes mais les innombrables « petits » -en apparence- projets de centres commerciaux, zones d’activités, lotissements (souvent moins de 50 ha) et qui mis bout à bout aboutissent aux chiffres suivant et au visage de la France d’aujourd’hui :

315 000 ha consommés entre 2006 et 2010 (la surface moyenne d’un département métropolitain est de 588 000 ha), principalement aux dépens des terres agricoles (ministère de l’agriculture, de l’agro alimentaire et de la forêt, enquête TERUTI LUCAS, série révisée en avril 2011, citée dans la revue du CGDD mars 2012), 3% d’augmentation de la surface artificialisée entre 2000 et 2006 selon l’enquête Corine Land Cover et dans 10 régions, l’artificialisation croît même plus vite que la population.

Quelques exemples de destruction à venir, en ce moment, parmi les nombreuses passées et à venir. De gros chiffres, des petits et au final des territoires promis à la disparition : 150 hectares engloutis sous un centre commercial/parc de loisirs géant d’Auchan à Gonesse en Ile-de-France (Europacity), 1 hectare de la ferme bio de la Ruelle dans le Nord sous un lotissement, des hectares de littoral et de maquis en Corse sous des résidences secondaires utilisées quelques mois par an, 1650 hectares sous l’aéroport Notre Dame des Landes dont le besoin économique et social à long terme n’est pas établi, les avis de l’autorité environnementale, émis sur d’aménagement et publiés sur les sites des directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) égrènent les projets consommateurs d’espaces, quelques exemples pris au hasard : zone d’activité à Saint Georges-des-Coteaux (16) 56 ha ; zone d’activité à Bulle (25) 18 ha ; centre commercial à Auxonne (21) 4 ha ; lotissement à Castres (81) 16 ha et tant d’autres.

Le constat est connu et la prise de conscience dans les discours et les lois déjà ancienne : la loi SRU (Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains) de 2000, il y a 13 ans, créant les outils d’urbanisme aujourd’hui en vigueur (schémas de cohérence territoriale (SCOT) et plans locaux d’urbanisme (PLU)), posait déjà l’incitation à réduire la consommation des espaces non urbanisés et la périurbanisation, en favorisant la densification raisonnée des espaces déjà urbanisés. Ces outils d’urbanisme ont été complétés d’un empilement d’outils, inefficaces à ce jour (loi de modernisation de l’agriculture du 27 juillet 2010...) car l’urbanisation de terres agricoles accélère encore.

Pourquoi cet état de fait ? Quels sont les facteurs qui l’établissent et sur lesquels il faudra agir si collectivement la société française (Etat, collectivités locales, citoyens consommateurs) décident de mettre un terme à cette destruction ?

- Tout d’abord la dissonance entre le discours public et politique national - « il faut maitriser l’étalement urbain » - et les actes et volontés locals des élus qui cherchent à développer (la question est de savoir ce que signifie ‘développer’) leur territoire au moyen de zones d’activités, lotissements et autres centres commerciaux

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