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L'inflation, Jean-Pierre Testenoire

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Par   •  16 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  3 080 Mots (13 Pages)  •  692 Vues

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L'inflation (2)

Par Jean-Pierre TESTENOIRE

1. Les causes de l'inflation

Les explications conjoncturelles

Les explications structurelles

Les explications monétaires

2. La mesure de l'inflation

L'indice des prix

Les limites de l'indice des prix :

La mesure du pouvoir d'achat.

3. Les conséquences de l'inflation

Les effets à court terme

Les effets à long terme

4. Les politiques de lutte contre l'inflation

La régulation conjoncturelle

La régulation structurelle

Pour aller plus loin

Webographie et bibliographie

L'inflation est le résultat d'un déséquilibre sur le marché des biens et services, c'est-à-dire entre l'offre et la demande, qui se manifeste par une hausse durable du niveau général des prix. Cette hausse se traduit par une baisse de la valeur de la monnaie qui perd ainsi une partie de son pouvoir d'achat.

Les effets de l'inflation sont globalement négatifs en terme de croissance et d'emploi. Compte tenu de la mondialisation et de l'ouverture de l'économie française, notamment sur l'Union Européenne (qui absorbe 60% de notre commerce extérieur), l'État engage des politiques (conjoncturelles et structurelles) de lutte contre l'inflation (ou politiques anti-inflationnistes) dirigées simultanément vers l'offre (afin de favoriser les conditions de production des entreprises) et vers la demande (pour rendre compatible la croissance des revenus avec l'augmentation des capacités productives de l'économie nationale).

3. Les conséquences de l'inflation

Ces effets sont de natures différentes selon la capacité de financement des agents et selon la période analysées. On distingue généralement les effets à court terme et les effets à long terme

3.1 Des effets contrastés à court terme

Selon la capacité des agents on distingue trois types d'effets (plutôt micro économiques) à court terme de l'inflation :

• L'inflation allège les dettes des agents. En effet la charge de remboursement d'un emprunt à taux fixe (les mensualités de remboursement d'un ménage par exemple) devient moins lourde à supporter dans un contexte de hausse des prix et des salaires (comme en France entre 1975 et 1982). Les agents les plus endettés (l'État) ont donc intérêt, provisoirement à « laisser filer » l'inflation. On notera cependant, que sur le long terme le développement de l'inflation, non accompagnée de hausse des salaires, réduira le pouvoir d'achat .

Illustration :

Soit un ménage disposant d'un revenu mensuel de 1500 € et contractant un emprunt (à taux fixe) sur 10 ans pour 120 mensualités de 150 €. Le remboursement représente donc 10% des revenus du ménage. Cinq ans après l'inflation cumulée est de 10% (soit un taux annuel de 1,6% approximativement) et par hypothèse le revenu du ménage a augmenté dans les mêmes proportions. Le remboursement ne représente plus que 9% du revenu, soit 150 € sur 1650 € de revenu. Ce ménage est donc gagnant (pour l'instant) grâce à l'inflation.

• L'inflation modifie la structure des revenus et accroît l'inégalité entre les ménages à revenus élevés et les autres. En effet, le revenu direct des ménages à revenu élevé est composé des revenus du travail mais aussi des revenus du capital (intérêts perçus des placements sur livrets ou en obligations, et dividendes des actions détenues). En période d'inflation les taux d'intérêt ont tendance à s'élever (pour continuer à offrir un placement rémunérateur aux épargnants-investisseurs) (1). Les ménages à haut pouvoir d'achat peuvent donc profiter de l'augmentation du revenu de leurs placements. A l'inverse les ménages à revenu modeste ne peuvent guère épargner. Ils ne profitent donc pas de cette opportunité et au final l'écart entre les revenus directs s'accroît, compte tenu du différentiel de croissance des revenus, lié au rendement de l'épargne.

Illustration :

Soit un ménage X disposant de 7500 € de revenu mensuel (5000 € de revenus du travail et 2500 € de revenus de placement rémunéré) et un ménage Y disposant d'un revenu mensuel de 1500 €. L'écart de revenu entre ces deux ménages est donc de 1 à 5.

Le ménage X épargne 33 % de son revenu mensuel, mais le ménage Y ne peut pas épargner.

Cinq ans après, l'inflation cumulée est de 10%. Les revenus du travail ont suivi cette progression, mais le taux d'intérêt est passé de 5 à 6% (soit + 20%)

Le revenu du ménage X est désormais de 8500 € : 5500 € de revenu du travail et 3000 € de revenu de l'épargne (sans compter ici le revenu d'épargne supplémentaire lié à l'augmentation de la valeur épargnée). Le revenu du ménage Y est passé à 1650 €

L'écart de revenu entre ces deux ménages est donc désormais de 5,15. L'écart s'est donc accru, en raison de la rémunération supérieure de l'épargne.

• L'inflation tend à réduire la croissance et modifiant l'arbitrage entre revenu et consommation. La hausse du taux d'intérêt dissuade l'emprunt (réduit les achats à crédits des ménages les moins fortunés) et incite à l'épargne (pour les ménages qui peuvent épargner). La consommation, qui est l'un des moteurs de la croissance (la demande adressée aux entreprises tire la production), tend à se ralentir, entraînant avec elle la réduction du taux de croissance de l'économie nationale. Contrairement aux deux effets précédents, il s'agit là d'un effet macro économique qui a de graves conséquences sur le long terme.

3.2 De graves effets sur le long terme

On distingue des effets de système (ou d'environnement) et des effets macro économiques durables sur la compétitivité,

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