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L'industrie du textile-habillement marocain

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Par   •  8 Avril 2014  •  3 149 Mots (13 Pages)  •  693 Vues

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Fès Fast Show

L’industrie du textile-habillement marocain semble reprendre des couleurs avec le retour des donneurs d’ordre européens. Et ce, après deux à trois années de perte de vitesse à cause de la crise financière, la baisse de la demande européenne et la forte concurrence de la Chine. Ce constat est confirmé par de nombreux exposants à la première édition de Fès Fast Show, organisé par l’Amith avec l’appui de Maroc Export du 20 au 22 juin à Fès. «Cette première édition est une vraie réussite aussi bien en termes de visiteurs que d’exposants. Les donneurs d’ordre représentants de grandes enseignes du prêt-à-porter et de centrales de distributions internationales, y ont été nombreux dés le premier jour du salon. Certains ont même demandé des visites d’usines pour les exposants de Fès. Cela démontre leur confiance dans les produits marocains», indique Driss Belkhayat textilien et président de la CGEM Fès au «Matin».

Il reconnait néanmoins que l’année 2012 ne sera pas facile. La crise financière en Europe et le fléchissement de la demande européenne, le problème de la Grèce ainsi que celui de l’Espagne pourraient encore peser sur l’avenir du secteur. «On reprend pendant trois à quatre semaines et par la suite la demande se tasse à cause de ces différents facteurs…Il y a aussi le facteur climat. En mois de mars, il a fait beau en Europe et cela s’est traduit en avril par le développement des budgets exceptionnels par les centrales d’achat et l’acquisition de plus d’articles. Mais malheureusement depuis quatre semaines, il a beaucoup plu en Europe et de fait, la consommation est à la baisse. À cela s’ajoutent les soldes qui vont démarrer dans une ou deux semaines. Nous espérons en, tout cas que ces soldes se passent dans de bonnes conditions et arrivent à stimuler aussi bien la consommation que la demande pour la prochaine saison», explique Driss Belkhayat.

Et si l’Amith mise sur les salons régionaux comme cette première édition de Fès Fast Show pour booster l’offre exportable des régions notamment des entreprises constituées autour de la sous-traitance et le co-développement, les clés de voûte pour le maintient de la stabilité de l’activité demeurent encore et toujours la capacité des entreprises marocaines de textile à répondre aux besoins des donneurs d’ordre en termes de qualité, de réactivité et de respect des délais de livraison. «La crise financière en Europe a touché notre secteur de l’accessoire comme elle a touché nos clients textiliens. Mais je crois à la reprise au deuxième semestre et les indicateurs sont là avec notamment la présence au salon de nombreux donneurs d’ordre de renommée internationale. Il faut s’y préparer et tirer davantage profit en jouant notamment sur la qualité et le respect des délais», précise Halima Chorfi, cadre commerciale à YKK, une multinationale japonaise spécialisée dans l’accessoire, exposante à Fès Fast Show.

Ceci étant, le salon représente, pour la ville de Fès, un réel coup de pouce à son industrie de textile en berne depuis quelques années. Ses opérateurs sont d’ailleurs appelés à déployer davantage d’efforts afin d’assurer la reprise du secteur, à soigner la qualité et à mettre à niveau leurs entreprises et usine pour avoir un nombre important de commandes des industriels européens. Il est surtout question de tirer profit de la tendance actuelle au sourcing de proximité.

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Le textile marocain se maintient malgré la crise

Le textile fassi et marocain de manière générale a évolué pendant prés de 10 ans en dents de scie avec de bonnes et de mauvaises années. Il a été touché notamment par la fin de l’accord multifibre en 2005 et par la crise économique de 2008-2009 qui a eu pour conséquence une baisse importante de la demande de la part des principaux donneurs d’ordre européens. La dernière crise de 2009 et 2010 a été fatale. Et a entrainé en plus de la baisse de l’activité, des fermetures et d’importantes pertes d’emplois. À Fès, ces pertes ont atteint 4 à 6 mille emplois. Mais malgré ce contexte difficile, l’industrie marocaine du textile et de l’habillement, qui représente près de 12% des exportations marocaines, a progressé, selon les chiffres de l’Amith, de 4,4% en 2011 et ses exportations ont atteint une valeur de 12 milliards de DH à fin mai 2012.

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Des conflits sociaux à répétition, des charges trop élevées, le renchérissement du Dirham... Les textiliens de la ville de Fès (jadis terre du textile), connaissent les mêmes maux que leurs confrères des autres régions du Maroc. «C'est l'industrie qui emploie le plus de main d'oeuvre à Fès. Si ce secteur souffre, c'est toute la ville qui en pâtira», explique M. Driss Belkhayat, président de l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (Amith) de Fès et régions. De plus, “l'aéroport de la ville est mal desservi faisant fuir une grande partie des clients, qui perdent presque 48 heures de plus pour arriver à Fès par rapport à Casablanca”, ajoute pour sa part M. Madani Ghorfi, président des sociétés Vêtir 2000, Decacof et Mod'elle. Il ne s'agit pas des seules contraintes que rencontrent les industriels; ces derniers se plaignent du taux d'analphabétisme qui touche un pan important de l'effectif. Près de la moitié des salariés ne savent pas lire ni écrire. Afin de lutter contre cet handicap, l'Amith et les centres de formation de l'OFPPT (ITAC et CQP), ont impliqué un bon nombre d'établissements au programme d'alphabétisation. “Fès est très avancée dans ce programme, réalisé à hauteur de 73% de l'objectif. Entre 500 et 600 ouvrières sont concernées par cette formation et 13 établissements ont signé une convention avec l'OFPPT”, explique M. Belkhayat.

Bien que reléguée en troisième position derrière Casablanca et Tanger, Fès emploie quelque 20.000 personnes dans une centaine d'entreprises du secteur et réalise un chiffre d'affaires de 2 milliards de DH annuellement. Depuis le début de la crise en 1999, deux sociétés ont mis les clés sous le paillasson au cours de l'année 2000. Il s'agit notamment des entreprises Asitex et Basic Power qui ont fermé leurs portes suite à des conflits sociaux. «Tout ce que nous souhaitons, c'est que cette crise ne soit qu'un nuage d'été», conclut M. Ghorfi.

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