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Keynesianisme

Analyse sectorielle : Keynesianisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Septembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 252 Mots (10 Pages)  •  1 483 Vues

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Le keynésianisme est une école de pensée économique fondée par l'économiste britannique John Maynard Keynes. Pour les keynésiens, les marchés laissés à eux-mêmes ne conduisent pas forcément à l'optimum économique. En outre, l'État a un rôle à jouer dans le domaine économique notamment dans le cadre de politique de relance. Toutefois, l'importance de ce rôle varie avec les courants keynésiens et avec les traditions étatiques des différents pays. Les courants dominants actuels sont la synthèse néo-classique nommée aussi néokeynésianisme et la nouvelle économie keynésienne. L'influence du post-keynésianisme est plus limitée mais non négligeable dans certains pays, notamment en France. Cette école se place en opposition radicale aux principaux courants actuels et veut conserver les aspects les plus contestataires et hétérodoxes du keynésianisme.

Pour Alan Blinder1 le keynésianisme s'articule autour de six principaux traits dont trois concernent le fonctionnement de l'économie et trois les politiques économiques. Les trois principes sur le fonctionnement de l'économie sont :

(1) la demande agrégée est erratique ;

(2) les inflexions de la demande ont une plus grande influence sur la production et l'emploi que sur les prix ;

(3) les prix et spécialement les salaires réagissent lentement au changement de l'offre et de la demande.

À partir de là, les keynésiens avancent trois principes de politique économique :

(1) le niveau usuel de l'emploi n'est pas idéal car il est sujet à la fois aux caprices de la demande et à des ajustements des prix trop lents,

(2) d'où pour certains keynésiens la nécessité de politiques de stabilisation et,

(3) de façon encore moins unanime qu'au point précédent, les keynésiens préfèrent les politiques visant à soutenir l'emploi à celles visant à lutter contre l'inflation.

Sommaire [masquer]

1 Les grands traits du keynésianisme

1.1 Demande effective et loi de Say

1.1.1 Demande effective et marché du travail

1.1.2 Les composantes de la demande effective

1.1.2.1 Consommation et épargne

1.1.2.2 L'investissement

1.1.2.3 La propension marginale à consommer et le multiplicateur

1.2 La monnaie

1.3 Le modèle IS-LM

2 La révolution keynésienne et les politiques économiques

2.1 Justification générale des politiques économiques conjoncturelles

3 Les grands courants du Keynésianisme

3.1 Les courants keynésiens influencés par l'école néoclassique

3.1.1 La synthèse néo-classique

3.1.2 Les nouveaux keynésiens

3.2 Les post-keynésiens

4 La perception du keynésianisme selon les pays

4.1 En France

4.2 Aux États-Unis

5 Les critiques

5.1 Critique économique

5.2 Critiques de l’École autrichienne

5.3 Les critiques adressées aux néo-keynésiens

6 Notes

7 Voir aussi

7.1 Articles connexes

7.2 Bibliographie

7.3 Références

Les grands traits du keynésianisme[modifier | modifier le code]

À la suite de Keynes, les keynésiens raisonnent d'emblée au niveau macro-économique et considèrent que la « théorie classique n'est applicable qu'au cas du plein emploi2 ». Or, écrivant durant la période de crise de l'entre-deux guerres, ce qui l'intéresse, c'est ce qui se passe en période de sous-emploi. De cela découlent deux points clés : l'offre ne crée pas comme chez Jean-Baptiste Say sa propre demande mais dépend de la demande effective ; à la différence des classiques la monnaie n'est pas un « voile » mais influe sur l'économie réelle.

Demande effective et loi de Say[modifier | modifier le code]

La demande effective est la demande anticipée par les entrepreneurs. Ces derniers calculent la production qu'ils doivent réaliser afin d'offrir la quantité optimale de biens et de services demandée par les agents économiques. Le sous-emploi des facteurs de production est selon Keynes dû au fait que les entrepreneurs ont des anticipations pessimistes et sous-estiment la demande effective. Keynes à la différence de Jean-Baptiste Say et des néo-classiques ne raisonne pas dans le cadre d'une « parfaite rationalité des agents et... d'une information parfaite sur la situation présente et future3 » aussi la demande effective dépend de prévisions d'agents qui peuvent ne pas conduire au plein emploi.

Demande effective et marché du travail[modifier | modifier le code]

Pour Keynes, le salaire n'est pas seulement un coût, c'est aussi un déterminant important de la demande. Par ailleurs, pour Keynes, le mécanisme des prix sur le marché du travail n'aboutit pas usuellement au plein emploi d'où l'introduction de la notion de chômage involontaire.

Pour les classiques, l'offre de travail par les salariés dépend du salaire réel w/p. S'il y a du chômage c'est que le salaire réel w/p (w salaire nominal et p indice des prix) est supérieur à la productivité marginale du travail appelée « PmL ». Le chômage ne peut être que volontaire c'est-à-dire venant du refus de travailler au nouveau salaire d'équilibre. Pour Keynes au contraire le refus des salariés de voir leur salaire baisser est finalement une bonne chose car elle évite une spirale déflationniste4.

Pour Keynes, les salaires nominaux w ne peuvent pas baisser pour plusieurs raisons :

il y a une viscosité des salaires

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