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Introduction générale à l'oeuvre de Platon

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Par   •  8 Novembre 2020  •  Synthèse  •  4 810 Mots (20 Pages)  •  339 Vues

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Philosophie antique et médiévale                Cours général Platon

Introduction générale à l’oeuvre et à la vie de Platon

-> éléments biographiques et historiques afin de pouvoir placer les dialogues platoniciens dans un contexte historique précis.

1 . Point historique - Athènes à la fin du IVe siècle et au Ve siècle

2 . Ce que l’on sait de Socrate et la place qu’il occupait dans l’Athènes du IVe siècle

3 . La vie et l’oeuvre de Platon - saisir l’origine de sa pensée et la structure générale de son                                                oeuvre

1 . Athènes à la fin du IVe siècle et au Ve siècle

        Ve siècle Athénien

Le Ve siècle est la période d’apogée et de décadence d’Athènes; c’est dans cette période là que Socrates vit (il est né en -471 et est mort en -399). Ce siècle est marqué par le déclin et l’apogée d’Athènes, l’apogée car Athènes, à la suite des guerres médiques (guerres contre l’empire perse qui ont tenté par 2 fois d’envahir la Grèce), est parvenu à tirer son épingle du jeu et en prenant la place de défenseurs des autre peuples grecs, et décadence car Athènes subira un revers d’anciens alliés, et notamment de Spartes, et d’une série d’autres cités qui s’inscrira dans ce qu’on appelle les guerres du Péloponnèse, qui fera traverser à la cité une crise économique et humaine mais peut être et surtout politique, avec une remise en cause très importante de son régime démocratique et qui est assez structurante pour comprendre le rapport de Platon à la cité idéale et à la démocratie, ainsi qu’à différents régimes politiques.

490 : Première expédition des troupes Perses en Grèce, menées par le roi Darius et qui se font repousser par les Athéniens à Marathon (cf. bataille de Marathon), c’est le stratège Thémistocle qui dirige les troupes Athéniennes, c’est un personnage important dans l’histoire d’Athènes et est cité 2 fois dans le Gorgias. 10 ans plus tard, le fils de Darius, Xerxès, retente une nouvelle fois d’envahir la Grèce, et Thémistocle s’illustrera encore une fois lors de la Bataille de Salamine (une mer à côté d’Athènes où l’étrivière grec remporte une victoire contre la flotte perse). Il est important de voir aussi qu’en 482 - 483, Athènes découvre un riche gisement d’argent sur son territoire, appelées les Mines du Laurion, qui vont constituer une première source de richesse importante pour la cité qui va lui permettre de s’armer durablement, après 480, une grâce à la fois à la nouvelle réputation d’Athènes dans le monde grec et au génie militaire et politique d’un certains nombres de ses dirigeants notamment les stratèges athéniens (à cet époque -> poste institutionnel, chef militaire) Thémistocle et Aristide (2 personnages importants), permettant d’assurer à Athènes une véritable prééminence en Grèce, puisque en -478 ils réunissent une série de cité à Délos, en formant une alliance; et place Athènes au commandement (en grec hegemon), de cette alliance nouvellement formée qui se prénommera par la suite la ligue de Délos, du nom du sanctuaire où est exposé le trésor de guerre, qui est constitué d’objets de guerre de toutes les armées formant cette ligue, trésor qui sert théoriquement à entretenir une armée et une flotte. Cette ligue de Délos va devenir un instrument de la mise en place d’un impérialisme Athénien, les Athéniens se qualifient comme « ceux qui possèdent le pouvoir », l’arché, sur la grèce, et vois les autres cités comme des sujets; on passe très rapidement d’un pacte entre alliés et sans gouvernance quelconque à un pouvoir hégémonique d’une cité sur des autres; en l’occurrence l’impérialisme Athénien, non pas au sens d’un empire comme l’empire colonial français mais au sens d’un empire culturel, économique, Athènes ne veut pas imposer de pouvoir politique sur les autres cités, il ne s’agit pas de les asservir au sens politique du terme mais de s’assurer de leurs suggestions financière, économique et aussi bien souvent culturelle voire en terme de régime démocratique ou aristocratique, il y aura de fortes ingérences d’Athènes dans les autres cités. Il est important de voir qu’il y a une conscience, déjà à l’époque de l’Athènes classique, d’une volonté impérialiste athénienne qui semble contradictoire et qui va notamment sembler contradictoire à Platon, par rapport aux idéaux de liberté qui sont ceux de l’Athènes classique. On accuse les athéniens notamment de vouloir imposer la démocratie partout, régime qui est généralement montré par les historiens comme efficace dans certaines cité, mais les historiens ont également montré qu’Athènes pouvait soutenir des parties aristocratiques car les aristocrates de telle ou telle cité sont + favorable à Athènes que l’institution démocratique, ce qui est important c’est que les institutions impériales, que ce soit les diplomates envoyés dans d’autre cité ou les intendants qui gèrent le trésor, les percepteurs qui vérifient que les tribus sont correctement rémunérées etc… toutes ces institutions misent en place et liées à la ligue de Délos et en + général à l’empire athénien permettent de faire vivre de nombreux athéniens et on leurs confient des charges de fonctionnaires, ce qui fera d’une certaine manière vivre la cité et la démocratie athénienne de ce statut particulier que leurs confère la ligue de Délos. Y’a une conscience très claire de Platon sur cela et notamment dans le Gorgias où on voit que l’impérialisme est extrêmement lié à la forme démocratique de la cité, c’est notamment bien mit en avant dans l’édition du Gorgias de Stéphane Marchand et Pierre Pochon, où ce dernier insiste fortement dans l’introduction sur le lien existant entre la critique très implicite qui est faite dans le Gorgias des institution athénienne et du lien sur l’impérialisme et la démocratie. Tucydide (historiens contemporains de la fin du siècle et des guerres du Péloponnèse), possède une conscience assez claire des causes des guerres du péloponnèse, causes qu’il place du côté de l’arrogance athénienne, et cet impérialisme, cet attitude hégémonique d’Athènes au sein de l’alliance de Délos. Ce qui est certain, c’est que la richesse d’Athènes repose en grande partie sur les tribus, et le fonctionnement de la ligue de délos. Cette concentration de richesse va permettre un éclat culturel d’Athènes qui durera durant toutes l’antiquité classique et hélénistique puisque les athéniens construiront l’Acropole, de nombreux temples, de nombreux décors somptueux, notamment tout les décors du Parthénon qui sont fait à cette période, parallèlement à ça on fabrique des théâtres, on fait vivre des dramaturges, notamment Euripides et Aristophane grâce à l’éclat culturel Athénien, mais aussi ont payés très chers des maitres de rhétoriques, autrement dit des sophistes, qui vont faire vivre la démocratie et qui se présentent en quelques sortent comme des professeurs qui apprennent aux gens à convaincre en assemblée mais aussi qui apprennent à faire des plaidoyers, plus vulgairement à former des avocats, mais aussi des ambassadeurs; se construit donc aux sein des institutions démocratiques des institutions informelles (non formalisées dans la loi) de sophistes qui viennent proposer leurs services pour pouvoir maitriser les codes de cette démocratie. C’est exactement le thème du dialogue du Gorgias, qui est un sophiste venant enseigner à de jeunes gens souvent aristocrates comment maitriser les codes de ces démocraties et c’est une chose sur laquelle il insiste beaucoup. L’enseignement des sophistes est très coûteux et c’est souvent seulement la classe aristocratique qui a les moyens d’en bénéficier, et donc les aristocrates apprennent à défendre une cause (qui est souvent dirigée dans leurs propre intérêt) au détriment de toutes les causes (et ce sera la critique de platon) sans savoir si elle est bonne ou non. On a ainsi des personnages très ambigus qui se forment, on peut notamment penser à Alcibiade qui démontrera son importance de manière générale dans les dialogues de Platon (l’Alcibiade majeur et l’Alcibiade mineur, bien que nous n’ayons pas la certitude de leur authenticité), Alcibiade est une figure étrange qui est à la fois adorée du peuple Athénien car ils voient en lui un sauveur mais en même temps il est profondément détestés car il les trahiras par deux fois pendant les guerres du péloponnèse, c’est un personnage qui est proche de Socrates, ça peut faire partie des reproches implicite qu’on fera à Socrates lors de son procès du fait de l’image de multitraitre qui portera Alcibiade durant tout le déroulement des guerres du Péloponnèse, il va trahir Athènes pour aller à Spartes en suivant son instinct personnel, il trahira ensuite Spartes pour retourner à Athènes, puis il trahira une nouvelle fois Athènes pour rejoindre les perses, il est donc vu comme quelque peu immoral. Le dialogue de l’Alcibiade est par conséquent assez intéressant puisque Socrate présente un certains nombres d’éléments qui laisseraient deviner la future décadence d’Alcibiade. Les guerres du Péloponnèse commencent à partir de 431, c’est une guerre qui dure une trentaine d’années jusqu’en 404 et la chute d’Athènes et qui marquera durablement une génération, en l’occurence celle de la fin de la vie de Socrates et aussi la jeunesse de Platon (il naît vers 427-428), les raisons de la guerres ont donc des racines très profondes comme nous l’avons développé ci dessus, c’est notamment à cause de l’impérialisme et de la suffisance des Athéniens. Thucidide est la principale sources des historiens sur les guerres du péloponnèse et identifiera la prise de platée par des les thébains, une cité indépendante proche diplomatiquement de Spartes. C’est donc principalement une guerre d’influence entre Sparte et Athènes, d’influences sur les autres cités grecques, spartes désirant devenir le pourfendeur de l’hégémon, du pouvoir. Le tournant de la guerre est suite de défaite entre 415 et 413, dirigées par Alcibiade, suite de défaites se déroulant dans l’actuelle Sicile; puisque de nombreux comptoirs grecs se sont installés en Sicile au siècle précédent. Cette suite de défaite mènera progressivement Athènes vers sa chute; à cause des défaites de Sicile dirigées par Alcibiade, les critiques internes au régime démocratique athénien se multiplient, des critiques d’ordre oligarchiques ou aristocratiques, c’est à dire que certaines franges de la population estiment que ça serait mieux dans leurs intérêt si il y avait un pouvoir autoritaire détenu par quelques aristoï, les meilleurs en grec, et que l’on ne soit plus soumis au règne de la masse démocratique; on a une 1ere tentative de prise de pouvoir par ces oligarques en 411, qui échoue car les classes les + populaires se rebellent et parviennent à maintenir le régime, mais à partir de là s’instaure durablement dans le discours communs que la démocratie est la cause du déclin d’Athènes. A partir de 405-406, Spartes assiège Athènes, il y a une peste qui s’installe à Athènes également, qui est abordée à la fin du poème de Lucrèce De Natura Rerum de manière assez catastrophique et décrite comme une des pires maux de l’humanité. Ce qui emmena à la reddition d’Athènes face à Spartes en 404, cela constitue une véritable humiliation pour la ville, et casse les murs qui avaient été construit ente Athènes et son port, le pyrrhée, qu’on appelle les longs murs. ceci conduit durant l’été 404 à une révolution oligarchique avec à sa tête un certain nombre d’élèves de socrates, notamment Critias et Carmide, et qui donnera la tyrannie des 30; un  régime particulièrement dur où sont pourchassés les démocrates qui se verront obligés de fuir sur l’île de Bé malgré plusieurs tentatives de retour, il parviendront à reprendre le pouvoir à l’automne et à exécuter les tyrans, ainsi que réinstaurer la démocratie, Athènes en sortira largement meurtrie, elle n’est plus la cité hégémonique qu’elle a pu être à la fin du Ve siècle mais garde tout de même son pouvoir d’attraction culturel, on va voir que Platon, Aristote, sont athéniens et fondent leurs écoles à Athènes, et même durant l’époque hellénistique, Athènes conservera son statut symbolique de coeur culturel de l’empire d’Alexandre, puisque la plupart des écoles philosophiques ont leurs quartiers générale (le « stoia » en grec le portique l’école), on peut citer notamment provenant d’Athènes l’école stoïcienne ou bien les jardin d’épicure. L’importance culturelle d’Athènes continue d’être centrale.

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