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Faut-il avoir peur de la dette ?

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Par   •  17 Février 2017  •  Dissertation  •  2 694 Mots (11 Pages)  •  1 198 Vues

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Rancher-Blanchard Anaïs                                                                                 ECE 1

ESH- Plan détaillé

Faut-il avoir peur de la dette ?

        La dette publique de long terme se développe dans les cités italiennes au XIII ème siècle dû à des coûts de guerre croissants et de l'impossibilité d'augmenter les impôts face au refus de la population. Dès lors, les cités créent des institutions financières chargées d'émettre des emprunts perpétuels,dont elles ne remboursent le principal que lorsqu’elles le souhaitent. L'ancien régime verra la diffusion de ce système à l'ensemble des monarchies européennes, accompagné de crises financières récurrentes qui se soldent par la banqueroute. Une évolution essentielle intervient au XIX ème siècle. A partir de là, les États ne font plus de banqueroutes et assument pleinement le remboursement de leur dette. La Révolution française voit ainsi la dernière banqueroute de l’État français en 1796. La Grande-Bretagne rembourse durant tout le XIX ème siècle l'intégralité de la dette colossale contractée au terme des guerres napoléoniennes. Le XX ème siècle poursuivra cette évolution, puisque si la dette publique atteint des niveaux élevés  en raison des deux guerres mondiales, cette dette sera rapidement résorbée grâce à la croissance d'après 1945. C'est à partir de 1980 que le taux d'endettement a fortement augmenté dans presque tous les pays développés.

Une conséquence grave des chocs pétroliers des années 70 et de la manière dont les pays développés ont réagi a été une crise majeure de l'endettement des pays en développement. Les tentatives pour payer ce qu'on appelle le « service de la dette » c'est à dire le paiement des intérêts et le remboursement du capital ont fortement contraint les économies de beaucoup de pays en développement. Au début des années 80, le problème est devenu si grave que beaucoup de pays se sont retrouvé dans la quasi-impossibilité de continuer à rembourser, faisant courir le risque d'une crise bancaire internationale.

        Si aujourd'hui, du point de vue du monde riche, le problème d'endettement n'est plus perçu à proprement parler comme une « crise », c'est parce que la finance internationale a trouvé divers moyens pour traiter le problème  de l'endettement. La crainte de voir des pays se trouver en situation de défaut de paiement a considérablement diminué. Par contre, pour la majorité des pays pauvres, ces problèmes sont toujours prégnants. Pour beaucoup, les dettes continuent à s'accumuler ; pour d'autres, l'endettement a totalement baissé mais il reste à un niveau élevé. Aussi, les coûts associés font peser d'énormes contraintes sur leurs économies et représentent un transfert d'argent massif vers le monde riche. La crise de 2008 a encore approfondi l'endettement public. En effet pour sauver les banques, les États et les institutions internationales leur ont prêté une grande quantité d'argent et ont dû pour cela emprunter en masse, émettant de nombreuses obligations sur le marché.

        Le recours au crédit conduit parfois à l'accumulation de dettes souvent difficiles à rembourser. L'endettement peut concerner une personne, un ménage ou un pays.

Au sens large, une dette est ce qui est dû à autrui. Elle crée, pour le débiteur, une obligation de faire ou de ne pas faire quelque chose (rendre un service, rembourser...). En économie, la dette a pour origine un prêt d'argent du créancier (le prêteur) au débiteur (l'emprunteur). L'obligation liée à cette dette consiste dans le remboursement du capital emprunté (la dette initiale) mais également dans le paiement d'intérêts. L'intérêt est la rémunération du capital prêté, souvent exprimé en pourcentage de ce capital (taux d'intérêt). L'endettement est la valeur de ce qui est dû par un particulier, une entreprise ou un État. Le surendettement caractérise la situation d'un ménage ou d'un État dont l'endettement est trop élevé et dont les engagements financiers dépassent sa capacité de remboursement. Si des agents sont endettés, c'est que d'autres sont créanciers, ce qui signifie qu'ils détiennent des créances leur donnant droit, à l'échéance, à un règlement.

        Selon David Graeber dans La dette, 5000 ans d'histoire (2013), la dette est au fondement du lien social. C'est selon lui la première manière dont les gens accèdent à l'économie, à ceci va aussi s'ajouter la question du crédit.

        Même si s'endetter permet d'investir et de faire des projets comme le font les ménages, les entreprises ou encore l’État ; la dette se doit d'être contrôlée afin de ne pas parvenir à des crises comme nous le montre l'histoire, de plus une dette mal gérée peut amener à un surendettement ou à effet d'éviction.

  1. S'endetter permet d'investir et ainsi de faire des projets

        Les ménages s'endettent en ayant comme finalité un projet immobilier, les entreprises elles choisissent de s'endetter afin de se développer et enfin l’État s'endette dans le but si possible d'améliorer les conditions de vie de sa population.

  1. Dans la plupart des cas, les ménages s'endettent pour financer un projet immobilier, de plus certaines entreprises choisissent ce système de financement afin de se développer

        La dette des ménages désigne tous les engagements nécessitant un ou plusieurs paiements d'intérêts par un ménage à son créancier à une ou plusieurs dates dans le futur. Par conséquent, tous les instruments de dette constituent des engagements, mais certains engagements, comme les actions, les capitaux propres et les produits financiers dérivés, ne sont pas considérés comme de la dette. Suivant le Système de comptabilité nationale de 1993, la dette est donc calculée comme la somme des catégories d'engagements suivantes, lorsqu'elles sont disponibles/applicables dans le compte de patrimoine financier du secteur des ménages et institutions sans but lucratif au service des ménages : numéraire et dépôts ; titres autres qu'actions, hors produits financiers dérivés ; crédits ; réserves techniques d'assurance et autres comptes à payer. S'agissant des ménages, les engagements correspondent principalement aux emprunts, en particulier aux crédits hypothécaires au logement. Cet indicateur est mesuré en pourcentage du revenu disponible net (RDN)

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