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Eternellement Homme Ou Femme?

Dissertation : Eternellement Homme Ou Femme?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2014  •  4 627 Mots (19 Pages)  •  622 Vues

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Eternellement homme ou femme ?

Quand nous rencontrons une personne, nous sommes en général capables de déterminer son sexe et nous ne pouvons pas nous en empêcher. Cette division du monde en deux, hommes et femmes, alors pourtant que l’homme et la femme ne sont différents qu’à 2.17%, nous amène à penser que les hommes sont semblables les uns aux autres, comme les femmes sont semblables les unes aux autres. En réalité, il y a un grand recouvrement entre ces deux catégories, mais la socialisation renforce l’écart entre les genres en polarisant les différences, emprisonnant chacun/e dans des rôles spécifiques, très difficiles à faire évoluer. En effet, l’homme et la femme semblent apparaître comme des étrangers sur le plan de la socialisation puisque la société leur inculte des valeurs différentes pour les emprisonner ou les façonner chacun ou chacune dans des rôles spécifiques.

Tout au long de son éducation, l’individu grandit parmi des modèles qui lui sont donnés, modèles venant soit des parents ou de l’école soit des médias et pensant donc l’aider à construire son identité sociale. Définissons tout d’abord le stéréotype. Les stéréotypes peuvent être positifs ou négatifs et sont le plus souvent descriptifs : ils expriment les traits ou les comportements que nous pensons typiques des membres du groupe. Les stéréotypes liés au sexe, s’ils sont descriptifs, sont également prescriptifs, ce qui signifie qu’ils indiquent comment les individus devraient se comporter. En cela, ils fonctionnent comme des normes : ils nous informent sur ce qui est approprié et désirable pour chaque sexe : quels traits, comportements, intérêts ou professions conviennent aux hommes et aux femmes. C’est ainsi qu’on estime que les hommes sont (et doivent être) aventureux, sûrs d’eux, indépendants et courageux, qu’ils font (et doivent faire) de bons mécaniciens et qu’ils s’intéressent (et doivent s’intéresser) au sport, tandis que les femmes sont (et doivent être) sensibles, douces, émotives et sociables, qu’elles aiment (et doivent aimer) les fleurs et les enfants et qu’elles font (et doivent faire) de bonnes infirmières. Sans cette adéquation entre son sexe biologique et le stéréotype qui lui correspond, on n’est pas un « vrai » homme ou une « vraie femme », et l’on s’expose à des coûts sociaux. L’apprentissage et la conformité à ces stéréotypes seraient dus à une socialisation différenciée qui s’applique aux enfants dès leur naissance et les guident peu à peu vers les rôles dévolus à leur genre. Une socialisation sexuellement différenciée. La socialisation liée au sexe est le processus par lequel les individus apprennent à se comporter, en fonction des convictions, des valeurs, des attitudes et des exemples fournis par la société. La socialisation liée au sexe débute dès qu’une femme se retrouve enceinte et que l’entourage commence à émettre un jugement sur la valeur des garçons par rapport aux filles. Ces stéréotypes sont perpétués par les membres de la famille, les enseignants et d’autres personnes exprimant des attentes différentes selon qu’il s’agit de garçons ou de filles. Personne ne conteste que la socialisation des garçons et des filles dès leur plus jeune âge joue un rôle important. Les garçons et les filles sont élevés de manière particulière en respectant certains stéréotypes, dont nous venons de parler, véhiculés par la société. Par exemple lorsqu’un petit garçon tombe on va le remettre sur ses pieds et lui demander de ne pas pleurer, lui dire que ce n’est rien alors que la petite fille sera consolée, cajolée et on trouvera ses larmes plus « naturelles ». Les enfants sont confrontés aux normes qui définissent le « masculin » et le « féminin » dès leur plus jeune âge. On apprend aux garçons à ne pas pleurer, à ne pas avoir peur, à ne pas pardonner facilement mais au contraire à faire preuve d’assurance et à être forts. Les filles par contre ne doivent pas être exigeantes, elles doivent pardonner, être accommodantes et « bien élevées ». De plus, dès qu’on connaît le sexe du bébé à venir, sa chambre et ses vêtements prennent les couleurs prescrites et on lui achète des jouets correspondant à sa « nature ». Les parents projettent les activités qu’ils pourront réaliser avec l’enfant suivant son sexe et, souvent, l’un des deux sexes est souhaité plutôt que l’autre. Une étude montre que 24 heures après la naissance, les parents s’attendent déjà à ce que des comportements différents apparaissent chez leur nourrisson en fonction de son sexe. Plus tard, ils encourageront la participation de leurs enfants à des activités typées, comme les poupées pour les filles et les petites voitures pour les garçons. Ce traitement différencié a des répercussions tout au long de la vie. Comme il commence tôt et est acquis très rapidement par l’enfant, il est naturalisé : les différences sont comprises comme innées, biologiques, alors que de nombreux mécanismes psychologiques d’apprentissage peuvent les expliquer.

Ces rôles et attentes ont des secteurs à grande échelle. Dans plusieurs régions du monde, les filles sont confrontées à la discrimination en termes d’attention, d’accès à des aliments nutritifs et de soins médicaux, ce qui leur fait penser qu’elles méritent d’être traitées différemment des garçons. Les écarts entre les sexes varient dans toutes les cultures en termes de santé, nutrition, activités de soins pour un bon développement, éducation, hygiène et protection. Puis, un des moyens de véhiculer ces stéréotypes est le jeu. Les jouets sont socialement déterminés, très différenciés et ciblent ces qualités différentes. Un garçon doit plutôt jouer à la guerre ou aux petites voitures tandis que la fille doit s’occuper de son poupon et faire le ménage. Ces modèles sociaux sont assimilés par les enfants par imitation du comportement de leurs parents.

Par exemple, il sera offert aux petites filles, de la dinette, des électroménagers en jouets tandis qu’il sera offert aux jeunes garçons des outils de bricolage, des voitures etc.

Une pression nominative est exercée sur les enfants ; deux types de pressions peuvent ainsi s’appliquer à l’enfant : la pression normative s’exerce lorsqu’une personne s’écarte de la norme, de ce qu’on attend d’elle, ou quand au contraire, elle s’y conforme. Dans un cas, il y aura punition, dans l’autre, récompense. Dans l’enfance, on nomme ce premier processus le renforcement différencié : on va par exemple encourager le petit garçon à courir et sauter et se dépenser, notamment en lui mettant des vêtements adaptés à ce type d’activités, on va lui retirer la poupée

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