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Etatisation Et Monopoles

Dissertation : Etatisation Et Monopoles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Août 2014  •  1 327 Mots (6 Pages)  •  669 Vues

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possession d'un bien, ou d'une chose plus abstraite comme, par exemple le monopole de la souveraineté. A l'heure ou celle-ci est actuellement remise en cause notamment en Ukraine, il est intéressent de se demander dans quelle mesure l'étatisation est tributaire du fait monopolistique. L’étatisation est ce qui a trait à l’état, c’est à dire l’organisation politique et administrative d’un territoire délimité. Il sera abordé dans un premier temps l'émergence des états et son lien avec la quête monopolistique, puis, le fonctionnement étatique lié à cette donnée notamment celui de la violence, et enfin, les limites dues à la concurrence d'autres entités. Afin d’appuyer la démarché entreprise, quatre documents sont mis à disposition. Le premier est un extrait de « Sciences Sociales » des éditions Dalloz abordant l’émergence d’état moderne en occident. Sont proposés également l’article III de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ainsi que des passages du dénommé « The Jean Monnet center for international and regional economic law » à propos de la différenciation entre confédérations d’états et états fédéral, et enfin un texte intitulé « Le monde politique » décrivant la pensée sur ce thème du célèbre Nicolas Machiavel.

Une des causalités indéniables quant à la construction d’un état est la quête de monopoles. L’époque féodale ou plutôt sa fin est particulièrement représentative de ce fait. Norbert Elias, sociologue allemand, avance « Cette naissance (des états) résulte de la compétition entre les détenteurs de pouvoir dans la situation fragmentée issue de la période féodale. » Afin d’illustrer cette affirmation, il est judicieux d’aborder le cas de Louis VI. Le Capétien et héritier du duché de France décide d’agrandir le territoire de ce dernier. Dans une France du XIIe siècle féodalisée, le fils de Philippe 1er n’est qu’un seigneur parmi d’autre face à de grandes maisons, comme celle de Montmorency ou Rochefort. La raison de cette division de souveraineté, est due à une vieille tradition française. Nombre de rois et seigneurs, afin de remercier de fidèles serviteurs leurs léguaient des terres. Sur celles-ci étaient construits des châteaux donnant lieu à la création de nouvelles Maisons. Ce processus s’appelle la féodalisation. Ainsi, l’exploitation des terres et le contrôle des routes commerciales y passant étaient divisées selon les seigneurs du territoire en question. Au delà de la notion de prestige liée à l’augmentation du patrimoine territoriale, leur possession présente donc des intérêts purement économiques. Le monopole des routes commerciales permettait à un suzerain d’augmenter ses gains, et de ne pas être tributaire de l’état relationnel avec les autres seigneurs ; si un conflit advenait avec ces derniers, l’approvisionnement de diverses marchandises se voyait compliqué voir, selon les cas remis en cause. La quête de nouveaux impôts uniquement possible en cas d’extension est également alléchante. Ainsi, Louis VI entreprit de ramener diverses maisons concurrentes au duché de France dans une quête d’hégémonie. Il usa de divers moyens afin de mener à bien son dessein. Le principal est la force. De nombreuses batailles furent déclenchées par le roi (ce qui lui valut le surnom de « Le batailleur »), permettant une soumissions des seigneurs réfractaires. Ceux qui privilégiaient le dialogue se virent marier leur descendance à celle du roi, ou acceptait un rachat des terres. Ces pratiques, non pas initiées, mais mises à grande échelle par Louis VI seront perpétuées par ses successeurs à la tête d’un duché de France de plus en plus puissant et devenu omniprésent. La fin du féodalisme et le développement d’un fonctionnement plus étatique au XIIe siècle trouvent donc leurs raisons dans la quête même du monopole. Si la terminologie et les aspects ne sont pas identiques, la transformation de sociétés traditionnelles situées hors occident en état présente une causalité commune. L’anthropologue américain Jared Diamond dans son ouvrage « Ce que nous apprennent les sociétés traditionnelles » décrit l’évolution de chefferies (terme désignant un groupe de quelques milliers de personnes) vers de véritables états grâce à la conquête de territoires limitrophes par la force ou également, par des arrangements matrimoniaux. Tout cela dans le but d’obtenir dans divers

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