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En quoi les « visions mécanistes simples de l'organisation » sont-elles toujours d'actualité au 21ème siècle ?

Analyse sectorielle : En quoi les « visions mécanistes simples de l'organisation » sont-elles toujours d'actualité au 21ème siècle ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 226 Mots (5 Pages)  •  668 Vues

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En quoi les « visions mécanistes simples de l'organisation » sont-elles toujours d'actualité au 21ème siècle ?

Le but unique et universel de l’entreprise est de maximiser son profit sous contrainte. Les mentalités se sont transformées au fil du temps, pour rechercher inlassablement une amélioration tangible de la productivité et des rendements, et cette problématique a vu développer de nombreuses œuvres à partir du début du 20e siècle, notamment, concernant l’organisation du travail qui se devait de devenir un vrai domaine de recherche. Un des plus célèbres auteurs est Frederick Windsor Taylor (1856-1915), théoricien économiste à qui l’on doit, notamment, l’organisation scientifique du travail. Cette dernière a joué un rôle essentiel dans l’essor économique du 20e siècle, en révolutionnant l’organisation du travail. Elle consiste en une « conception mécaniste » de l’entreprise, où sont édictés plusieurs principes essentiels : « Une division verticale du travail qui sépare les processus de conception et de production ; une division horizontale du travail où la spécialisation des tâches et le travail à la chaîne permettent la meilleure productivité (one best way), les travailleurs ne s’attelant qu’à une tâche spécifique et bien différenciée ; l’instauration d’un système de rémunération incitatif, qui pousse le travailleur à être le plus productif possible ; la mise en place de contrôles stricts et constants, notamment par le biais de contremaîtres. »

Un siècle après les publications de Taylor, l’organisation du travail a profondément évolué, selon les pays et régions, les influences politiques et économiques. Malgré cela, l’OST reste appliqué à grande échelle dans certains pays, notamment ceux en voie d’industrialisation et provoque de vives polémiques sur les conditions de travail qui y sont liées. Peut-on encore au 21e siècle, considérer l’homme comme un simple outil, malgré nos mœurs actuelles ?

Si la « vision mécaniste simple » est encore retenue de nos jours dans certains pays, c’est que l’on lui reconnait de nombreux points forts, dont l’exemple type est la productivité. En effet, le travail à la chaîne comme décrit par Henry Ford, permet une spécialisation poussée des tâches. Le processus de production est décomposé en tâches élémentaires, permettant la parcellisation du travail. Le personnel devient spécialiste d’une tâche unique et permet d’accélérer le rythme de travail tout au long de la chaîne de production. Cette dernière a pour intérêt d’éviter tout déplacement superflu du travailleur, en plaçant celui-ci à une place stratégique tout au long de la chaîne, de façon à avoir un transit optimal des différentes pièces pour maximiser la productivité de la fabrique. Cette spécialisation a aussi comme effet de minimiser au possible les erreurs humaines, qui empêchent le bon processus de production en ralentissant tous les éléments de la chaîne.

De cette productivité découle la rentabilité. En effet, la « vision mécaniste simple » permet de créer un nombre important de biens, et ainsi de baisser les coûts fixes. Comme dit précédemment, le but de toute entreprise est de maximiser son profit, ce dernier étant composé d’une part du chiffre d’affaires, d’autre part les coûts. Plus l’entreprise sera productive et donc rentable, moins les coûts seront élevés, donc le profit sera important.

Un des premiers à avoir mis en pratique ces idées est Henry Ford, propriétaire de la marque homonyme. Il a mis en place une politique de travail à la chaîne pour la production de sa « Ford T » dans son usine « River rouge », sur le modèle taylorien. Sur une seule ligne d’assemblage se trouvaient les matières premières, graduellement transformées en produits finis. Mais le Fordisme et le Taylorisme diffèrent sur la redistribution des gains de productivité. Ford a mis en place le système taylorien pour pouvoir baisser le prix de ses véhicules, augmenter les salaires et les ventes. Les employés, eux-mêmes clients, contribuaient alors à l’augmentation de la rentabilité de son entreprise. Taylor lui, préconise l’augmentation des marges.

De nos jours, de tels procédés sont encore utilisés, notamment dans l’industrie textile. Dans des pays comme le Bangladesh, la Thaïlande, le Cambodge, etc… les

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