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Efficacité et défaillances du marché

Dissertation : Efficacité et défaillances du marché. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2018  •  Dissertation  •  1 692 Mots (7 Pages)  •  724 Vues

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        Dans la réalité, il existe une multitude de marchés qui ont des caractéristiques différentes (type de biens échanges, modalités de paiement, mode de fixation des prix etc…). Pour le définir, les économistes recherchent les caractéristiques communes à l’ensemble de ces marchés. D’un concept économique, le marché désigne les lieux réels ou fictifs où la confrontation de l’offre et la demande fait émerger un prix permettant des échanges de biens marchands. Il est qualifié de concurrentiel quand les agents économiques n’ont pas la capacité d’influencer les prix.

La coordination par le marché permet une allocation efficace des ressources rares en les affectant aux usages procurant la plus grande satisfaction. Par contraste, la règlementation des prix réduit les gains à l’échange et provoque des situations de pénurie ou de surproduction. Dans l’hypothèse d’un fonctionnement optimal du marché, la poursuite par chacun de ses intérêts particuliers conduit à la réalisation de l’intérêt général. Les biens et services socialement utiles sont produits dans les quantités adaptées.

Cependant, le fonctionnement du marché concurrentiel est-il toujours optimal ? Nous verrons dans un premier temps que le fonctionnement du marché semble optimal, en théorie et que les marchés permettent de maximiser la satisfaction. Dans un second temps, nous expliquerons que le marché connait en réalité des défaillances empêchant de contribuer efficacement à la satisfaction globale.

        Le marché peut se définir comme la rencontre entre une offre et une demande, et cette rencontre va déterminer une quantité échangée et un prix de vente. Les économistes ont montré que pour que ce prix de vente puisse être fixé, il faut que certaines conditions soient remplies. Et la condition principale qui doit être remplie c’est cette idée de concurrence pure et parfaite. On peut définir la concurrence comme une situation de marché où les offreurs et les demandeurs sont suffisamment nombreux pour qu’ils ne puissent exercer aucune influence sur les prix. Ainsi, le prix qui doit être fixé sur le marché ne doit être influencé par aucun acteur présent sur le marché. Autrement dit, les lois du marché ne peuvent fonctionner que dans le cadre d’une concurrence pure et parfaite.

Cette concurrence pure et parfaite repose sur plusieurs conditions : l’atomicité (un grand nombre d’offreurs et de demandeurs qui doivent être de taille réduite), on dit qu’il y a atomicité du marché lorsqu’aucun agent du marché ne peut, par sa seule action, exercer une influence sur les conditions du marché ; l’entrée libre sur le marché (il faut exclure toute réglementation qui impose des conditions préalables à l’entrée sur le marché, les individus doivent donc être libres de créer une entreprise et de se rendre sur le marché sur lequel ils désirent exercer leur activité) ; l’homogénéité du produit (tous les produits offerts sur le marché doivent être comparables ou homogènes) ; transparence des marchés (les offreurs et les demandeurs sont parfaitement informés sur les prix et la qualité des produits, il y a une transparence de l’information disponible à tout moment pour tous les acteurs) et enfin la mobilité (les facteurs de production, travail et capital, peuvent se déplacer librement entre les différents marchés). Ces hypothèses de concurrence pure et parfaite vont permettent de fournir un modèle explicatif de la fixation du prix d’équilibre sur le marché. Mais lorsque ces hypothèses sont remises en cause, il y a une influence sur le fonctionnement du marché et il existe par ailleurs des marchés qui sont imparfaitement concurrentiels.

Sur un marché concurrentiel, les quantités offertes et demandées s’équilibrent grâce à la variation des prix. L’équilibre concurrentiel est efficace parce qu’il maximise la satisfaction globale, celle du vendeur et celle de l’acheteur.

        Dans le modèle concurrentiel, les acteurs économiques contribuent le plus efficacement possible, en cherchant à satisfaire leurs intérêts personnels, à servir l’intérêt général ; c’est l’un des concepts économiques les plus connus d’Adam Smith (1723-1790) : « la main invisible ». Chaque personne agit dans son intérêt, afin d'augmenter sa richesse et sa qualité de vie, mais la recherche de son propre intérêt bénéficie à tous les autres. Par exemple, un boulanger fait du pain du mieux qu'il peut pour satisfaire ses clients. Il ne le fait pas par bonté, mais afin que ses clients achètent ses produits, ce qui augmente sa richesse personnelle. Néanmoins, en travaillant du mieux qu'il peut, le travail du boulanger bénéficie aux autres membres de la société qui achètent ses produits. Pour prendre leurs décisions, les agents économiques analysent le coût-avantage qui est basé sur les prix du marché. De ce fait, les prix des différents marchés sont des signaux et des incitations assurant la coordination des décisions des offreurs et des demandeurs, ce qui permet une mobilisation des ressources pour les usages conférant le plus de satisfaction Cette satisfaction totale est donc maximale grâce aux mécanismes de marché. On peut citer comme exemple la hausse considérable du prix du charbon en Angleterre aux XVIIème et XVIIIème siècle qui a poussé à innover, ce qui a été favorable à tout le monde. Cette innovation a augmenté la satisfaction globale car elle a réduit la contrainte de rareté du bois et par conséquent le prix du charbon (document 2 page 98).

        Même si le fonctionnement du marché semble optimal en théorie, il connait en réalité un certain nombre de défaillances. En effet, on dit d’un marché qu’il est défaillant s’il ne permet pas de fixer un prix et permettre les échanges de façon efficace, le marché échoue dans l'allocation optimale des ressources. La poursuite des intérêts privés ne conduit toutefois pas toujours à la réalisation de l'intérêt de tous.

Ces défaillances se produisent dans plusieurs situations. Lorsque le marché n’assure pas une satisfaction optimale en cas d’asymétries d’information ; en effet, dans le modèle de concurrence pure et parfaite, on fait l’hypothèse que les agents économiques sont parfaitement informés (sur la qualité, les prix…). Dans la réalité, sur les marchés, l’information est imparfaite. Le marché ne fonctionne souvent qu’en situation d’asymétrie d’information. L’information est dite asymétrique lorsque l’un des participants à l’échange dispose d’informations que l’autre n’a pas, ce qui va conduire à un dérèglement du marché car celui qui détient l’information peut l’utiliser à son profit. Certains offreurs ou demandeurs, en situation d’incertitude, peuvent prendre de mauvaises décisions ou se retirer du marché, ce qui conduit à un déséquilibre ou à une absence de marché. La production et la diffusion d’information permettent de réduire les incertitudes ; et de rétablir la confiance entre offreurs et demandeurs : par exemple grâce aux labels, à la publicité, aux comparateurs de prix, aux certifications……).

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