Economie Descriptive: Michel Volle

Economie Descriptive : Dossier 1

I. Michel VOLLE

Vision générale de Volle :

L’idée est que la réalité n’est pas donnée mais construite par l’homme qui évolue au fil des époques et il n’y a pas de vérité absolue.

a) Un nombre isolé ne signifie rien. La forme et le contenu sont distinct et indépendants l’un par rapport à l’autre. La statistique ne peut donc produire directement le contenu puisque ces champs d’investigation sont produits avant de disposer des résultats chiffrés et d’avoir dégagé leur signification. Les grandeurs s’apprécient à travers leur comparaison, d’où l’utilisation des grandeurs relatives (langage des % et indices) quand il s’agit d’un tout et des variations de ce tout ou des comparaisons directs entre les grandeurs. Même un ensemble de nombres ne parle pas de lui-même.

b) Le statisticien a essentiellement pour but, après la phase de collecte de mettre en forme l’information, de donner quelques indices sur son utilisation et de préciser les limites de son usage et de sa signification. Dans cette conception le statisticien produit de l’information brute, c’est à dire après collecte, traitement et mise en forme il va diffuser et présenter des résultats. Son travail concerne donc la forme au sens large, c’est à dire l’identification et présentation du phénomène, mais c’est le travail du client, du public d’extraire le contenu significatif et d’expliquer le phénomène.

c) D’après Volle la statisticien peut et doit se poser des questions sur les phénomènes et même apporter des éléments de réponse et donc proposer des hypothèses. Il a pour ça l’expérience et la familiarisation avec le domaine étudié.

d) Schématiquement le but de toute science est découvrir comment se produit une certaine classe de phénomènes (par découpage du réel, crée par l’homme). Donc pour cela elle la met en relation causale avec une autre classe de phénomènes, on peut donc dire qu’une science met à jour les mécanismes de fonctionnement d’un certain ensemble et les phénomènes qui constituent le point de départ du travail , doivent être bien définies et doivent dépasser l’expériences empirique. La statistique par elle-même n’explique rien mais le découpage a priori du réel qu’elle propose procède d’une théorie implicite ou on peut dire aussi de postulats implicitement normatifs et que cette théorie implicite soutient le plus souvent les désires du client (parce que c’est lui le prescripteur).

e) La statistique opère un découpage du réel en partie saisissable par la pensée : c’est la phase collecte. Elle procède ensuite à une réduction du nombre de données à manipuler en ne retenant qu’un certain nombre de valeurs (%, ordre de grandeur) : phase de traitement. Puis elle va présenter et diffuser ses résultats sous la forme la plus accessible au public visé (phase publication). Elle permet par conséquent à un grand nombre d’individus de se faire une idée d’ensemble général est abstraite de phénomènes concrets, elle permet simplement qu’on n’écroule pas sous une masse d’information.

f) L’observation est objective au sens d’adapter à son objet pertinente par rapport

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