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De L'étalon Or à Bretton Woods

Dissertation : De L'étalon Or à Bretton Woods. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2014  •  530 Mots (3 Pages)  •  1 140 Vues

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Le premier cas de figure (contrôle des mouvements de capitaux) a prévalu durant les années cinquante et soixante. Dans le cadre du Système monétaire international (SMI) institué par les accords de Bretton Woods, les taux de change étaient maintenus fixes par rapport au dollar, qui était lui-même convertible en or à un prix fixe (35 dollars l'once). Des ajustements (dévaluation ou réévaluation) était certes possibles, en cas de déséquilibre majeur des balances des paiements, mais la règle était celle de la fixité des parités à l'intérieur de marges de fluctuations étroites […].

A ces taux, les Banques centrales étaient tenues de satisfaire toute demande excédentaire de devises ou d'absorber toute offre excédentaire. […] Le système pouvait fonctionner sans compromettre l'autonomie des politiques monétaires dans la mesure où la mobilité des capitaux était réduite. Elle était en effet freinée par l'inconvertibilité des monnaies européennes jusqu'à la fin des années cinquante et par les contrôles des changes maintenus par la plupart des pays. […]

Le second cas de figure (flottement des taux de change) correspond à la situation des années soixante-dix. Dès la fin des années soixante, l'ordre monétaire et financier établi après la guerre est remis en cause par la défiance vis-à-vis du dollar et par le développement spectaculaire des marchés des eurodevises. Ces deux phénomènes ont une origine commune : l'affaiblissement de la compétitivité américaine par rapport à l'Europe et au Japon. […]

Quand, en 1971, la RFA décide de relever ses taux d'intérêt pour prévenir une situation de surchauffe, ses efforts sont battus en brèche par l'arrivée d'une masse considérable de capitaux étrangers en quête de placements courts et rémunérateurs. Si la banque centrale est tenue de garder inchangée la parité de sa monnaie, elle devra fournir aux non-résidents tous les marks qu'ils demandent au taux de change en vigueur. La restriction initialement opérée sur la contrepartie interne de sa masse monétaire aura ainsi toutes les chances d'être compensée par le gonflement de sa contrepartie externe. Astreinte à un objectif de change, la politique monétaire perd toute autonomie lorsque les capitaux circulent librement et sur une vaste échelle d'un pays à l'autre.

L'option la plus simple est alors de laisser flotter la monnaie. Tout déséquilibre entre l'offre et la demande sur le marché des changes est alors résorbé par un ajustement du prix de ces devises (leurs taux de change) et non des quantités (la contrepartie externe de la masse monétaire). Non seulement la politique monétaire retrouve ainsi son autonomie, mais son efficacité s'accroît dans un contexte d'intégration financière, au moins en théorie. […]

Une fois confirmé, en février 1973, l'effondrement du système de Bretton Woods, les principaux pays industrialisés se sont lancé dans l'expérience du flottement des monnaies. […]

L'autonomie de la politique monétaire dans un monde financièrement intégré suppose […] que les gouvernements restent impassibles face aux variations des taux de change. L'hypothèse est peu plausible dans la mesure où ces variations ont un impact direct

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