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Connotation négative de l’erreur

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Par   •  5 Mai 2013  •  1 095 Mots (5 Pages)  •  695 Vues

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Connotation négative de l’erreur

Dans l’enseignement des langues, on entend souvent les enseignants se plaindre que les élèves font beaucoup d’erreurs. Aujourd’hui, malgré les différentes méthodes didactiques, l’erreur est encore vue comme un phénomène plutôt négatif, qu’il faudrait alors éviter à tout prix. Toutefois, ce point de vue ne reflète pas la vie quotidienne, car c’est en commettant des erreurs que les êtres humains apprennent. Comme le dit également Astolfi (2004:7):

« L’erreur est dans la vie quotidienne d’une affligeante banalité et le bon sens n’hésite pas à répéter qu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas ».

La notion de l’erreur semble donc avoir une connotation négative. Cependant, si tout le monde fait des erreurs, pourquoi est-il si difficile de les accepter? Et si tout le monde en fait, pourquoi cherche-t-on à les éviter? Avant de répondre à ces questions, il faut d’abord regarder d’où vient le terme ‘erreur’.

Origines du terme ‘erreur’

Le mot ‘erreur’ a des origines latines et signifie littéralement ‘errer ça et là’, ‘être dans l’errance’, ou encore ‘être dans l’ignorance’ (cf. Auriac et Fiard (2006: 45). La dernière signification a plutôt eu une connotation péjorative, celle d’une non-connaissance, d’être stupide. Selon la majorité des dictionnaires, l’erreur est quelque chose qui est tenu pour vrai, alors qu’il s’agit en réalité de quelque chose de faux (l’inverse peut être le cas aussi).

La première distinction importante que j’ai faite est celle entre l’erreur et la faute. Cette distinction est très importante, car on a tendance à les confondre. On parle souvent d’une ‘faute’ alors qu’il est possible qu’il s’agisse d’une ‘erreur’, et l’inverse. En effet, les deux termes n’ont pas la même signification. La différence entre les deux notions consiste en une valorisation de l’erreur contrairement à une inutilité de la faute. En effet, la faute a plutôt une connotation religieuse, celle du péché. La faute est commise tout en connaissant ce qui est correct, alors que l’erreur est commise ‘en ignorant le vrai’. La faute est alors plutôt inutile et se commet de manière non intentionnelle. L’erreur ne peut alors pas être une faute.

Sous cette même optique, erreur et faute dans la didactique renvoient également à une distinction de nature: les fautes sont des lapsus causés par l’inattention ou la fatigue que l’élève peut corriger lui-même. Dans ce cas, le système est maîtrisé mais mal appliqué à cause des facteurs comme une mauvaise concentration ou celles mentionnées antérieurement. Par contre, les erreurs renverraient à une méconnaissance de la règle de fonctionnement (par exemple accorder le pluriel de ‘cheval’ en ‘chevals’ quand on ignore que certains substantifs prennent un pluriel irrégulier).

Selon Auriac et Fiard (2006: 21), l’erreur ‘débusque nos faiblesses’ et nos côtés imparfaits. Mazou (1993), cité dans le même ouvrage, va encore plus loin en considérant l’homme comme un ‘agent de fiabilité faillible’. La réalité nous oblige en effet à admettre que le monde est imparfait, donc l’école, qui prépare les élèves à être un acteur dans ce monde, devrait être le miroir, le reflet de cette réalité. Si l’erreur est inévitable, pourquoi on la rejette alors à l’école? En effet, si on n’accepte pas que les élèves fassent des erreurs, ce reflet n’est plus une bonne représentation de ce à quoi on doit les préparer.

Le mémoire et la recherche

Le but de mon mémoire était d’étudier le rôle de la correction de l’erreur dans la classe de langue. Dans beaucoup d’ouvrages, la recherche sur la

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