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Toponymie et Onomastique

Étude de cas : Toponymie et Onomastique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2022  •  Étude de cas  •  1 923 Mots (8 Pages)  •  395 Vues

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Introduction

Dans le cadre du cours de Toponymie et Onomastique, il nous était demandé d’étudier un thème ayant retenu notre intérêt dans ce large champ que sont ces disciplines.

Pour ma part, le champs des possibles des toponymes fictifs me paraissait être intéressant à creuser car il s’agit d’une pure création. Les noms sont sortie de l’imaginaire de l’auteur. En fonction de l’oeuvre, l’univers créé peut avoir une ampleur conséquente, avec une fictive réalité historique, et donc avec des phénomènes socio-historique semblables à ceux que nous pouvons observé. Cela explique mon intérêt pour ce sujet.

De plus, j’ai ce semestre un cours sur la traduction générale français-espagnol. Mixer ces deux domaines me paraissaient pertinents car on peut avoir une évolution des toponymes dans les traductions, mettant donc en avant l’importance du signifiant pour la compréhension d’un signifié dans le cadre d’une oeuvre fictive.

J’ai donc cherché à trouver une oeuvre avec un univers riche et assez populaire pour qu’on puisse trouver des traductions en français et en espagnol. Mon choix s’est finalement porté sur la saga Harry Potter. Véritable phénomène mondiale, cette oeuvre écrite par la britannique J.K Rowlings raconte les aventures d'un jeune sorcier nommé Harry Potter et de ses amis dans leurs luttes contre les forces du Mal. Au vue de son caractère fantastique, l’oeuvre regorge de néologismes. Ces néologismes sont très souvent des références servant à évoquer des choses aux lecteurs.

Dans un premier temps, je vais faire un rappel et développer quelques notions clefs de l'onomastique et de la traduction. Dans un second temps, je vais donc mettre en avant le cas pratique qu’est Harry Potter par plusieurs exemples. Je terminerais par une brève conclusion.


  1. Rappels et définitions : onomastique et traduction

Pour commencer, il me paraît important de rappeler la définition d’onomastique, centrale dans ce cours.

Selon la RAE, la onomástica es una ciencia que trata de la catalogación y estudio de los nombres propios. Sont donc clef dans cette science, l’objet : le nom propre. Les noms propres sont des noms utilisés pour désigner linguistiquement toute substance distincte de l'espèce à laquelle elle appartient. Il ne possède en conséquence aucune définition spécifique, sinon référentielle, et n'a pas de signification. Cela peut donc être des personnes, des lieux, des événements, etc.

Ce dernier point est essentiel dans l’étude de l’onomastique. Les noms propres ne signifient rien, et si on vulgarise, ils ne sont que des signifiants servant à désigner des objets qui ne peuvent, selon la linguiste Lehmann, être considérés comme signifiés. Évidemment, leurs études révèlent les procédés de formation, néanmoins ce ne sont pas les significations. Les noms propres sont des étiquettes référentielles.

Selon Thierry Grass, on trouve différents types de noms propres, et donc plusieurs branches de l’onomastique :

  • l’anthroponymie : Estudio del origen y significación de los nombres propios de persona.
  • la toponimia : una rama de la onomástica que estudia el origen de los nombres propios de lugar, así como el significado de sus étimos.
  • les ergonymes : estudio de todos los objetos o obras hechas por el hombre, como monumentos o inventos.
  •  les pragmonymes : Los pragmónimos califican los nombres de las fiestas o eventos.

La caractéristique qui apparaît comme première pour le plus grand nombre est que les noms propre sont invariables. Puisqu’ils sont invariables, et qu’ils sont des étiquettes référentielles, il apparaît curieux de les modifier. Néanmoins, cela est vrai pour ceux de notre réalité. Comme Michel Ballard, historien, théoricien et didacticien de la traduction, le signale :  “lorsque le nom propre est une création de l’auteur, celle-ci peut être porteuse de sens en liaison avec le référent, la traduction est alors souhaitable si elle est possible ». Il y a donc une mise en avant du caractère intentionnel dans la création des noms propres dans un contexte de création d’une oeuvre fictionnelle.

Or, la traduction est une discipline. Situé entre sciences et arts, le traducteur nécessite de réelles compétences, notamment au niveau de l’imagination. Comment retranscrire ces noms propres, à présent porteur d’un message, d’une réelle intention ? Selon Guillen, {qui est-ce ?}, il s’agit de rechercher ce qui peut-être extrapolé d’un ensemble I à un ensemble II, et cela même alors que les oeuvres contiennent parfois des éléments irrationnels.

De plus, si la traduction littérale peut apparaître comme étant une bonne idée dans certains cas, il faut rappeler ici que les toponymes sont créées de pure pièce. Il peut y avoir des connotations apportées inconsciemment, comme par exemple par la morphologie du mot.

“Traduire, c’est produire avec des moyens différents des effets analogues” - Paul Valery

Il faut véhiculer les idées et adapter le discours en fonction du public.


  1. Harry Potter, un exemple riche

Le cas d’Harry Potter est intéressant à étudier par la richesse de l’univers créé par l’autrice.

En effet, on trouve une grande variété de sujet étudiable dans le domaine de l’onomastique. Par exemple, les noms des personnages, les lieux, les créatures magiques, les surnoms, les appelatifs, les acronymes, les espèces de plantes, etc.

J’ai personnellement décidé de me pencher sur le nom de l’école et ses maisons ainsi que le noms de certains personnages et de lieux.

En étant française et n’ayant lu et vu aucune version originale, j’ai grandi avec les toponymes français. Ainsi donc, pour moi, l’école des sorciers dans laquelle va Harry se nomme Poudlard, alors qu’en anglais il s’agit de Hogwarts. En espagnol, après recherche, la traductrice du premier tome a choisi de garder identique beaucoup de noms propres, et ces successeurs les ont gardés dans un dessein de cohérence.

Hogwart, littéralement, signifie « verrues de cochon » (hog = un cochon domestiqué, wart = verrue). Si le choix de l’autrice est décrit comme inconscient, le traducteur français a supposé que la présence du mot wart était une référence à l’image type de la sorcière avec un chapeau, un balais et une verrue sur le nez.

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