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Quel serait le meilleur taux d'inflation à viser ?

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Par   •  29 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 764 Mots (8 Pages)  •  410 Vues

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Sujet : quel serait le meilleur taux d’inflation à viser ?

         Historiquement, nous avons vu apparaître les politiques monétaires à partir des années 1930 du fait de la publication du Federal Reserve Act aux Etats-Unis et du livre de John Maynard Keynes : Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie en 1936 dans lesquelles la notion de stabilité des prix prend une place importante car elle influe l’économie réelle.
L’inflation correspond à la perte de pouvoir d’achats des ménages à la suite d’une augmentation générale et durables des prix. On peut donc se demander quel serait le meilleur taux d’inflation à viser dans la zone euro. Nous allons donc nous intéresser dans un premier temps à ce qu’est l’inflation, ses mécanismes, ses limites et nous appuyer sur une étude de cas. Puis dans un second temps nous allons regarder quelles raisons pousse la BCE à viser un certain taux d’inflation et quels outils elle possède pour le contrôler.

L’inflation est un phénomène économique qui se traduit par une augmentation généralisée des prix, des biens et des services sur une période donnée, couplée à une dépréciation de la monnaie. L’inflation peut être due à de nombreux facteurs. La création de monnaie par la BCE entraîne une hausse de la masse monétaire, qui va faire perdre de sa valeur à la monnaie. Si la BCE décide de baisser ses taux directeurs, alors les banques commerciales lui emprunteront plus et les divers agents économiques tels que les ménages ou les entreprises auront plus d’accessibilité au crédit, ce qui entrainera une augmentation de la masse monétaire, et favorisera l’inflation. L’inflation peut également provenir de l’augmentation de certains coûts comme les matières premières. Effectivement si le coût des matières premières augmente, alors il y aura des répercussions sur le prix du produit final. Le déséquilibre entre l’offre et la demande globale peut également s’avérer être « créateur » d’inflation. On parle d’inflation par la demande, car si la demande est supérieure à l’offre, les entreprises n’auront pas nécessairement le temps d’ajuster leur production, c’est pour ça que les prix augmenteront. Le manque de confiance en la monnaie peut également affecter sa valeur, si les investisseurs sont méfiants vis-à-vis de l’euro alors il se dépréciera et cela favorisera également l’inflation. L’inflation a des conséquences sur l’économie, elle peut mener à une baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. En théorie, une augmentation des prix entraîne une augmentation égale des salaires, cependant la réalité diffère et si l’augmentation des prix est plus forte que celle des salaires, alors les consommateurs perdent du pouvoir d’achat. L’inflation participe à l’allégement des dettes en raison de la dépréciation de la monnaie. L’endetté, dans le cas où son emprunt est à taux fixe, remboursera un montant égal à ce qu’il devait rembourser, mais cela représentera une plus petite partie de son budget. L’inflation peut par exemple permettre l’allègement de la dette publique, à l’inverse, les créanciers se voient remboursés avec de la monnaie dévaluée par rapport à la date où a été émis le prêt. La dépréciation de la monnaie favorise les exportations car nos produits deviennent moins chers pour les importateurs étrangers, ce qui dynamise le pays. D’un autre côté, l’inflation est néfaste pour les importateurs, car en raison de la dépréciation de la monnaie, les exportateurs étrangers proposeront des produits plus chers. Les détenteurs d’actifs sont eux avantagés, car leurs actifs prennent de la valeur. Les investisseurs quant à eux devront débourser plus d’argent. Inflation et croissances ne sont pas forcément à dissocier, pendant les 30 glorieuses, il y a eu un taux de croissance moyen de 5% malgré l’inflation qui avoisinait les 10% 

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Depuis le premier choc pétrolier d’ampleur mondiale survenu d'octobre à décembre 1973 où le prix du baril passe de 3$ à 10$. Ou en France on observe un taux d'inflation de 14%, le plan barre est adopté. Plan qui consiste en l'adoption d'une règle de croissance de la masse monétaire qui permet d'atteindre l'objectif de stabilité des prix, exprimé en taux d'inflation. Cette politique est abandonnée dans les années 1980 à cause de la mutation financière qui diminua la réglementation. Dans le document si dessus on peut observer l'évolution du taux d'inflation en moyenne annuel de 1950 à 2016 ainsi que l'évolution de l'inflation sous-jacente depuis 1992, ce document provient de l'INSEE. Bien que l'inflation couvre un périmètre plus large que la variation des indices de prix à la consommation ce document montre précisément les politiques économiques ainsi que les crises. Cette étude de cas ce concentrera notamment à partir de 2008 car l'on a vu apparaître des phénomènes non conventionnels.  Plusieurs économistes s'accordent à dire que c'est la stabilité de prix qui a laissé place à la crise de 2008, Claude BORIO et Philip LOWE défendent que « la grande modération a favorisé une moindre aversion au risque un sentiment exagéré de confiance et donc une prise de risque accru. » Fourneyron Yamina. Depuis 2008 on remarque dans le document que le taux d'inflation n'a pas dépassé les 2% qui sont aujourd'hui l'objectif, cela paraît aux premiers abords comme une bonne nouvelle car la stabilité des prix est assurée. Or il ne faudrait pas manquer que depuis 2012, d'après le graphique l'inflation ne cesse de descendre jusqu'à stagner entre -0,1 et 0,1%, le danger de déflation est fort, il risque de stopper les investissements et la consommation. Bien qu'il n'y ait jamais eu autant de monnaie en circulation la monnaie ne circule pas, les décideurs de l'union européenne comme de la France sont confrontés au risque de déflation mais les modèles conventionnels qui ont été utilisés pour atteindre cet objectif de 2% d'inflation ne fonctionne plus et comme on peut le voir il n'y a pas d'inflation jusque 2016. On peut cependant remarquer une forte reprise de l'inflation en 2018 avec 2,3% en août (13/09/2018, INSEE).

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