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La mondialisation réduit-elle les inégalités ?

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Par   •  3 Mai 2021  •  Dissertation  •  4 091 Mots (17 Pages)  •  936 Vues

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La mondialisation reduit-elle les inégalités ?

Livre : Mondialisation, innovation et inégalités

=== Parfait pour introduction ou en I-A

D’après un sondage réalisé par l’IFRI, 60% des Français considèrent que la mondialisation se traduit avant tout par un accroissement des inégalités entre pays riches et pays pauvres. Ce résultat correspond à l’idée recu selon laquelle les inégalités et la pauvreté augmentent dans le contexte de la mondialisation.  Les médias et les ONG donnent ainsi régulièrement des exemples de la pauvreté extreme qui sevit au Suf et certains responsables politiques soulignent l’ecart croissant entre les pays les plus pauvres et les plus riches tout comme entre les populations les plus pauvres et les plus riches à l’interieur des pays === traitement médiatique de la question des inégalités et de la mondialisation : pour introduction

Statistique montrent cependant le contraire :

Les études statistiques indiquent d’abord que la pauvreté absolue régresse depuis les années 1980 et se concentre sur les regions isolées des courants d’echanges mondiaux, en Afrique notamment.

Les observations des inégalités s’appuient sur le calcul d’indicateurs tels que l’indice de Gini pour évaluer l’evolution des écarts de revenus entre les pays et entre les individus. Diverses études montrent que l’inégalité internationale de niveau de vie, entre les populations des différents pays du monde, a non seulement cessé de se creuser, mais diminue depuis les années 1980.

Toutefois les inégalités internes se sont accrues dans certains pays, mais, depuis les années 1980, l’inégalité mondiale qui synthétise les inégalités internationales et les inégalités internes, diminue

Schématiquement, à l’echelle internationale, les riches sont devenus plus riches et les pauvres moins pauvres, mais le niveau des inégalités internationales reste encore elevé. En outre, au sein des pays du Nord, l’accroissement des inégalités de revenu et l’instabilité de l’emploi des personnes les moins qualifiées entrainent des situations de fragilisation sociale, même lorsque les politiques de redistribution reussisent à endiguer la croissance des inégalités de revenu disponible -comme cela a été le cas en France. C’EST EN FAIT CE DIAGNOSTIQUE COMPLEXE QUI EXPLIQUE LA PERCEPTION LARGEMENT REPANDUE, MAIS INEXACTE, D’UNE AUGMENTATION GENERALE DE LA PAUVRETE ET DES INEGALITES DEPUIS LES ANNEES 1980.

Délimitation temporelle : a partir des années 1980 car c’est vraiment à partir de là que les inégalités ont commencé à augmenter.

La mondialisation est elle responsable de cette évolution des inégalités ?

L’experience historique, tout comme les études économiques récentes amènent la aussi à donner une réponse nuancée.

Note propose trois points importants intéressants en matiere de politique publique sur la question faut il intégrer la mondialisation pour réduire ses inégalités internes :

  1. Si l’ouverture aux échanges ne constitue pas une condition suffisante de rattrapage pour les pays pauvres, elle ouvredes opportunités qui restent inaccessibles aux pays fermés.
  2. Dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement, la réduction de la pauvreté et des inégalités dépend largement des politiques nationales, même dans les pays très ouverts aux échanges internationaux
  3. La fragilisation des travailleurs non qualifiés depens au moins autant de la concurrence par l’innovation que de la mondialisation et de la concurrence des pays à bas salaires

L’experience des pays d’Europe continentale au XIXeme siecle, comme celle des pays qui ont entamé leur rattrapage au XXeme suggère que la participation aux courants d’echanges de biens, de capitaux peut contribuer au processus de développement.

Ce cercle vertueux suppose néanmoins deux conditions :

  1. La première concerne l’accompagnement de l’ouverture par des politiques internes, notamment en matière d’education et de réformes institutionnelles, qui representent un défi pour les pays les plus pauvres, où les gouvernemnes ont tendance à être plus defaillants
  2. La seconde condition est que les pays riches doivent favoriser l’intégration des pays en développement dans les courants d’échanges et donc renoncer aux mesures protectionnistes qui au contraire les frennent.

Ainsi = nécessité d’aboutir à une relle libéralisation de l’accès aux marchés des produits textiles et agricoles des pays riches, libéralisation qui n’est pas acquise

Il s’agirait peut etre de promouvoir un processus d’innovation durable, impliquant l’adaptation du système national de production et d’innovation mais aussi celle du système socio fiscal en réponse à la dynamique des inégalités. L’experience des pays scandinavec suggère que des efforts adaptés en matière d’education et de formation peuvent réduire les inégalités face à l’innovation. Ces politiques accroissent la mobilité professionnelles des moins qualifiés et leur assure ainsi une plus grande sécurité économique face au changement. La voie du changement et de l’innovation durable s’oppose ainsi à la solution malthusienne du protectionnisme, dans laquelle les inégalités au Nord font obstacle au développement du Sud

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La mondialisation se manifeste par l’intégration croissante des economies nationales au sein d’un vaste marché global. Comme au niveau européen, cette intégration passe par la libéralisation de divers types d’échanges, stimulant l’innovation et la redistribution géographique des activités. La mondialisation se traduit donc par une expansion du processus capitaliste de destruction créatrice à l’echelle du globe.

A ce titre elle est l’un des facteurs de la dynamique des inégalités qui est en quelque sorte la contrepartie des changements technologiques, économiques, sociaux et culturels à l’œuvre dans les sociétés contemporaines. L’enjeu n’est donc pas de se protéger de ces changements mais de permettre au plus grand nombre d’en tirer parti.

Les politiques de lutte contre les inégalités doivent donc contribuer à l’intégration des plus pauvres et des moins qualifiés dans le processus de croissance, à l’echelle nationale et internationale.

Ouverture et développement :

Des résultats peuvent etre obtenus par simple importation de produits nouveaux ou d’équipement mais l’amorce d’un véritable processus de développement implique des transferts de technologie. Or la réussite de tels transferts suppose que les pays receveur puisse effectivement s’approprier les connaissances nouvelles pour les mettre en œuvre. = dépend de conditions économiques, sociales et institutionnelles. C’est une des raisons fondamentales pour lesquelles l’ouverture au commerce et aux investissements internationaux n’est pas une condition suffisante de la croissance dans les pays pauvres.

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