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La mondialisation est-elle facteur de paix ?

Commentaire d'oeuvre : La mondialisation est-elle facteur de paix ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  521 Mots (3 Pages)  •  961 Vues

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Selon Montesquieu, “le commerce polit et adoucit les mœurs barbares”. Pour le Président de la République, par contre, il convient que la France ait “les meilleures universités du monde”, car c’est le moyen de “gagner le combat de la compétitivité”.

Alors, le commerce, paix ou guerre ?

Pour se faire une idée sur le sujet, on peut lire l’ouvrage de Philippe Martin, Thierry Mahler, et Mathias Thoenig, La mondialisation est-elle facteur de paix ? (éditions de la rue d’Ulm, 2006), qui montrerait que le commerce entre deux États, du fait des interdépendances qu’il crée entre les deux pays, dissuade les pays d’entrer en guerre l’un avec l’autre. A l’inverse, le développement du commerce multilatéral, qui réduit l’interdépendance entre deux pays, réduit aussi le coût d’une guerre entre ces deux États, et accroît donc les risques de conflits.

De ce fait, la mondialisation qui se traduit par un accroissement du commerce multilatéral accroîtrait globalement la probabilité de conflits locaux et régionaux.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

Les échanges commerciaux entre la France et l’Allemagne ont toujours été florissants au XIX et au XXè siècle. Plus ancien, le commerce gagna en intensité sous l’impulsion des croisades autour de la Méditerranée (cf Braudel). La mise en place de la division internationale du travail, notamment par la mise en place du commerce triangulaire, enrichit énormément les nations organisatrices et apportèrent, peu à peu, la colonisation. L’internationalisation des échanges, ou première mondialisation, aboutit à deux guerres mondiales, Actuellement, la mondialisation rapproche des administrations pulbiques et privées ua-delà des frontières tandis que, dans un même mouvement, elle jette les peuples les uns contre les autres dans une lutte à mort devenue planétaire.

La maxime libérale selon laquelle les nations commerçantes ont les moeurs douces fut forgée par les Britanniques pour justifier l’ouverture des autres pays (l’oeuvre de Smith vise à convaincre les Hollandais de diminuer les taxes sur importations ; juste retour des choses car Grotius avait composait son “De la liberté des mers” pour défendre l’hégémonie batave) et reprise par les hérauts du modèle politique anglais comme Montesquieu ou Voltaire.

Or, contrairement à ce que pensaient les moralistes (sur lesquels se basèrent les libéraux), la passion de l’enrichissement n’atténue en rien la passion de domination. Martyriser son compte en banque n’est pas un palliatif au besoin de soumission d’autrui.

Si le commerce entre deux nations n’apporte pas ontologiquement la guerre (d’ailleurs, généralement, il la suit), il n’en demeure pas pour autant un facteur d’instabilité. Car, n’en déplaise à Montesquieu, le commerce n’est pas fiable car instable : on ne peut pas fonder une relation durable sur un jeu dont la règle principale demeure la compétition. Quand l’armée française intervient dans un pays africain pour préserver les intérêts d’un grand groupe spécialisé dans les dérivés de bauxite, elle ne fait que répondre à la loi du commerce : sécuriser ses propres approvisionnements afin de ne pas se laisser distancer par la concurrence.

Le

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