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La Mondialisation

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Par   •  22 Janvier 2015  •  2 734 Mots (11 Pages)  •  1 020 Vues

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LA MONDIALISATION : FACTEUR DE DEVELOPPEMENT ET D’ACCROISSEMENT DES INEGALITES.

Depuis une vingtaine d’années, la mondialisation s’est traduite par un déploiement des multinationales, un développement des réseaux planétaires, du commerce international, l’explosion du volume des investissements directs étrangers, la montée en puissance des pays asiatiques dans l’économie mondiale.

Au-delà de ces phénomènes, un constat : tous les pays ne sont pas à égalité face à la mondialisation. En effet, certains pays ont profité plus que d’autres des effets de la mondialisation : certains se sont créés une place dans le commerce mondial du fait de leur spécialisation, d’autres, comme les pays industrialisés, subissent un accroissement de leurs inégalités internes du fait notamment de la concurrence des pays en voie de développement à bas salaires.

De ce fait, la mondialisation, à travers les effets positifs des échanges internationaux trouvant leur base dans la division internationale du travail, serait un facteur de développement, mais ne serait-elle pas également facteur d’accroissement des inégalités aussi bien entre les pays du Nord et du Sud qu’à l’intérieur des pays ?

La mondialisation peut être considérée comme un facteur de développement du fait des effets positifs que peuvent engendrer les échanges internationaux entre le nord et le sud et de la division du travail.

Tout d’abord, les consommateurs des pays du Nord comme ceux du Sud peuvent retirer des avantages du commerce qu’effectuent leurs pays entre eux : les entreprises des pays industrialisés, en délocalisant leur production dans un pays à bas salaires pourront faire profiter leur clientèle de produits moins chers (car ils sont importés à bas prix des pays a bas salaires). En échange, les consommateurs des pays en développement pourront eux bénéficier de produits nouveaux qu’ils ne savent pas encore fabriqués ou qu’ils fabriquent à des prix plus élevés que ceux des pays industrialisés (du fait de la qualité, de l’innovation du produit). Donc la mondialisation entraîne une augmentation du bien être chez l’ensemble des consommateurs. De plus, les délocalisations quand elles s’accompagnent de transferts de technologies, peuvent être bénéfiques aux pays du Sud, car ils vont profiter de l’avance des pays riches qui vont leur servir de modèle, pour se développer. Donc l’augmentation des échanges a favorisé la diffusion du savoir, de la technologie au profit d’une part importante de la population mondiale.

Enfin le commerce va conditionner le développement des pays : Au Sud par exemple, la Corée du Sud exportait essentiellement du riz il y a une vingtaine d’années, désormais le poids de ces exportations dans son commerce est presque inexistant. Les pays d’Asie se servent de leurs avantages comparatifs pour se développer, sans cela ils n’auraient pas leur place au sein de l’économie mondiale et la situation sociale de leur pays se détériorerait. Mais la relation peut également être inversée : le développement, en tant que développement humain (les personnes peuvent espérer vivre plus longtemps grâce à un système sanitaire et éducatif amélioré) est important car d’une part il permet à la croissance de perdurer, il permet au pays d’augmenter ses exportations (en sachant adapter les technologies étrangères) mais d’autre part, il va également influencer les investissements nationaux et les investissements directs étrangers (qui seront une source de développement pour les pays du Sud).

Ensuite les échanges qui s’effectuent entre pays doivent se faire sur la base de la division internationale du travail.

Au niveau théorique, le mécanisme est le suivant : Il est préférable, pour que l’échange international profite à tous les pays, que chaque pays se spécialise dans le domaine où il possède un « avantage comparatif » (terme issu de la théorie de Ricardo). Nous devons produire sur notre territoire, et exporter, les biens pour lesquels nous avons des compétences ou les biens qui utilisent des facteurs de production dont nous sommes relativement bien dotés, et nous importerons les biens qui peuvent être produits à moindre coût dans leur pays d’origine et qui nécessitent des facteurs de production que nous possédons peu. Ce phénomène de spécialisation permet à tout pays disposant d’avantages comparatifs de participer au commerce international et donc de développer leur économie.

L’insertion accrue de certains pays du Sud dans le marché mondial (notamment l’Asie) s’appuie sur ce modèle de la spécialisation. En effet, le succès de l’Asie est dû à ses exportations manufacturières, par exemple, les exportations de l’Indonésie sont passées de 34% à 54% en 20 ans. L’Asie est la seule région au monde où le poids de l’industrie a augmenté depuis 20 ans alors qu’il diminue dans les pays riches. Mais le cas de l’Asie ne s’est pas généralisé aux autres pays en développement, notamment, pour le Moyen Orient et l’Afrique Subsaharienne dont l’insertion dans le commerce mondial a été compromise par la baisse du prix des matières premières et les crises internes.

De plus, au Nord, nous avons constaté que les regroupements entre pays permettaient à certains d’entre eux de se développer davantage, de voir leur commerce international s’élargir. Ce fut le cas du Mexique, lorsqu’il s’est associé avec les Etats-Unis et le Canada pour former l’Alena ( traité de libre échange), ses exportations ont triplé de 1980 à 1998. Le phénomène est approximativement identique pour l’Europe , avec le passage au marché unique, les pays européens ont renforcé leur union et leur commerce international a progressé.

Les échanges internationaux sont importants car l’expérience montre que les pays qui ont choisi de se développer de manière autocentrée, en privilégiant leur production nationale et en limitant les importations, ont connu de graves difficultés économiques. Ce n’est pour le moment pas le cas du Japon qui est redevenu l’un des pays les plus « fermés » du monde en terme de flux commerciaux.

La mondialisation, si certaines conditions telles que la spécialisation des pays ont été respectées, a pu permettre à certains pays de se développer. Elle peut donc contribuer à une meilleure intégration des nations dans l’économie mondiale.

Cependant, si elle a permis un rattrapage économique

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