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Observation ethnographique : le quartie de la Guillotière

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Par   •  11 Novembre 2019  •  Compte rendu  •  3 541 Mots (15 Pages)  •  663 Vues

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Observation ethnographique Guillotière

Le quartier de la Guillotière est un lieu qui subit de nombreux débats, et donc, donne lieu à de nombreux sujet observable. Une certaine diversité ethnique, culturelle et sociale est concentrée au sein de ce quartier. Investis par deux arrondissements (3e et 7e) et étant au cœur de Lyon, on peut, sans même connaître, supposer que c’est un point central de Lyon. Le quartier s'est construit autour du pont de la Guillotière (anciennement pont du Rhône) puisque historiquement, il était l’un des seuls ponts. Le quartier devient ainsi un important foyer d’accueil, où transite de nombreux voyageurs. Lyon et la région Rhône-Alpes en général est une terre d’accueil des nombreuses vagues d’immigration depuis longtemps. Guillotière devient un lieu d’émigration régionale d’abord (Ardèche, Limousin) puis pendant la période dite des “Trente Glorieuses”, ce sont surtout des Maghrébins qui s’établissent dans le quartier de la Guillotière. Dans les années 80 - 90, c’est au tour des réfugiés d’Asie du Sud-Est, des Turcs et des Africains “subsahéliens” de s’y installer. Enfin, beaucoup de migrants n’habitent pas à la Guillotière mais s’y rencontrent ou y tiennent un commerce. Le quartier s’est donc construit au gré des vagues successives d’immigration, qui lui ont donné son identité. Une identité parfois marquée par les conflits communautaires et la violence : au début du XXe siècle, le quartier est appelé le “Triangle du crime”. Les immigrés en ont été progressivement “chassés”. La Guillotière a perdu son image multiethnique et sa vocation de terre d’immigration, au profit des classes moyennes des périphéries, qui retournent aujourd’hui en centre-ville. Au centre du quartier, sur la place Gabriel Péri, on retrouve une bouche de métro, ainsi qu’un arrêt de tram, ce qui facilite l’accès au quartier et rends cette place très importante. Les quais du Rhône sont également très investis par la population, et la diversité des commerces, avec une répartition ethnique de certaines rues, rends le quartier très attractif. Ce qui peut expliquer la gentrification nouvelle du quartier. Au vu de la diversité proposée, de nombreux sujets, objets d’études étaient envisageable. 

Ayant un job d’étudiant de garde d’enfant, le sujet de la place de l’enfants m’intéressait, j’ai donc décidé d’aller sur la place Djebraïl Bahadourian où se trouve une aire de jeux. Je me suis rendue à quatre reprise sur cette place. Elle se situe devant l’école Élémentaire Paul Painlevé. Sur cette place se trouve également un terrain de foot/basket, ainsi que plusieurs bancs. Cette aire de jeux contient un panneau à son entrée qui indique que le parc est adapté pour les enfants de 1 à 12 ans. Autour de la place, il y a plusieurs magasins : deux épiceries, une boulangerie, un tabac, une boucherie, un restaurant, une pharmacie. Il y a également des résidences de logements, ainsi qu’un commissariat de police. L’aire de jeux est un carré composé de 4 bancs par côtés, et deux portes menant vers l’extérieur qui sont en face l’une de l’autre. Au centre de l’aire il y a une première structure plutôt grande avec un toboggan qui est destinée aux 3-12 ans. Il y a également plusieurs jeux à ressort non loin de la structure, deux d’entres eux sont destinés aux enfants de 2 à 6, ans, un autre aux enfants de 2 à 4 ans, et un dernier pour les 2 à 8 ans. Les animaux, vélos, ballons, et fumer sont interdit à l’intérieur de l’aire. Cette aire est clôturée par une barrière en métal qui forme le carré. Les deux portes, sont fermés avec un verrou de type targette qui est ouvrable puisque à taille d’enfants. 

Voir annexe pour description du lieu.

Je me suis rendue à l’air de jeux de la place Bahadourian pour la première fois le mercredi 9 octobre, j’y suis arrivée entre 16h45 et 17h, j’étais accompagnée d’une autre étudiante. Nous avons d’abord fait le tour de la place puis nous sommes rentrées dans l’air de jeux afin de nous asseoir sur un banc (n°1 annexe). La deuxième fois où je m’y suis rendu, était le vendredi 18 octobre il était 17h également, j’étais accompagnée d’un ami, nous nous sommes assis sur le banc (n°14 annexe). La troisième fois était le mercredi 23 octobre autour de 10h30 (n°10 annexe), j’étais seule, et la dernière fois était le vendredi 1 novembre et j’y suis arrivée à 19h avec un ami (n°7 annexe). Je me suis rendu les deux dernières fois sur des horaires qui n’étaient pas des “sorties d’écoles” pour voir les utilisations de l’aire. Mais il se trouve que le mercredi où j’y suis aller à 10h30, et le vendredi où j’y suis aller à 19h était durant une période de vacances scolaires. De ce fait le rythme habituel des familles en période scolaires était biaisé.

 Pour ce qui est de la méthode, je pense que les personnes présentes à l’aire de jeux, ont remarqué que j’étais ici pour observer et je pense que cela a pu affecter leurs comportements devant moi. Par exemple, la deuxième fois où je m’y suis rendu, une femme était au téléphone, l’un des enfants qu’elle accompagnait a eu un propos qu’elle a jugé inapproprié à l’égard d’un autre enfant, elle a d’abord haussé le ton, en lui attrapant le bras, en lui disant que c’était mal de façon assez « agressive », puis lorsque l’enfant a recommencé elle m’a regardé, et s’est mise accroupie devant l’enfant en lui expliquant pourquoi c’était mal. J’estime donc qu’elle a adapté son discours du fait de ma présence et du fait que je l’a regardait. Elle n’a pas été la seule à me regarder à plusieurs reprises, cela a donc pu biaiser certaines de mes observations. A chaque fois que je m’y suis rendu, je me suis assise sur un banc, chaque fois différents, et parfois je changeais de place (à cause de la pluie) une fois que j’avais finis l’observation souvent je faisais le tour de la place. Dans les limites que j’ai pu observer, j’ai trouvé qu’il était compliqué de jauger quel rôle l’adulte accompagnateur avait pour l’enfant, quelques fois j’ai pu l’identifier puisque les enfants le disaient, ou parce que j’ai entendu des conversations mais la plupart du temps non. Les personnes qui m’ont accompagnée, étant anciennement en sciences sociales, m’ont aidé à prendre des notes en mentionnant certaines choses, notamment concernant le terrain de basket/foot que je n’avais pas forcément vue. Le fait de ne pas toujours avoir fait mes observations seules a pu également orienter mon regard et les choses que je notais. Je pense que le temps, la pluie et le froid ne m’ont pas permis de toujours observer des choses pertinentes, puisque parfois l’aire de jeu était presque inoccupée, ou souvent les personnes présentes était seulement de passage et ne restaient pas longtemps dans l’aire de jeux. 

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