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Le Sacré et le Profane - Mircéa Eliade

Fiche de lecture : Le Sacré et le Profane - Mircéa Eliade. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2018  •  Fiche de lecture  •  2 603 Mots (11 Pages)  •  866 Vues

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Le sacré et le profane, Mircea Eliade

        Un objet prend, dans une perspective sacrée, une autre identité (Cosmos sacralisé)

Processus de « hiérophanie » : quelque chose de sacré se montre à  nous

L’objet prend ainsi toute sa réalité, devient puissant, devient le « Centre » qui oriente une fondation du monde, mais aussi source d’un sacré individuel, par le souvenir.

        Importance du seuil entre sacré et profane : c’est une frontière et un passage

        Signe porteur de signification religieuse : c’est un élément absolu qui met fin à la confusion et la relativité => on ne peut le provoquer que par une évocation des forces.

        Dans les sociétés primitives, séparation entre : - le connu : Cosmos, espace sacralisé

                                                     - l’inconnu : chaos sans ouverture au divin : « non-être »

Ainsi, toute création est une reproduction à moindre échelle de la Création, mise en place par des symboles cosmologiques (relation au monde et au divin)

=> souvent une « montagne cosmique », car sa hauteur la rapproche de Dieu, lui permet une

communication avec le divin => les temples en sont des répliques, dont les fondations touchent aux régions inférieures (mort, origine avant la rupture divine qui donne sens au monde)

 « Notre monde » est au centre : à l’échelle microscopique, l’homme reproduit le monde, pour maintenir une communication avec le transcendant, au moyen de symboles (exemple : porter une croix)

Le centre : le monde a été créé autour du centre, puisque le centre est l’endroit où le sacré est apparu au monde.

« notre monde » : cosmos => toute attaque vient de démons du chaos, du désordre => le chef est identifié au Dieu qui a gagné contre le « Dragon » + toute défense contre l’extérieur a un contenu magique

        Le Corbusier : « la maison est une machine à habiter » : fonctionnelle, cette définition désacralise la maison. Il faut assumer la création du monde qu’on habite => vivre comme le dieu, répéter ses gestes fondateurs, par exemple les sacrifices => la maison est l’univers de l’homme, sa propre création, à l’image de celle des dieux

        Le temple est une reproduction terrestre d’après un modèle divin, mais aussi la maison des dieux. Il contient et représente les dieux, a le pouvoir de re-sanctifier le monde continuellement. C’est une reproduction de la « Jérusalem éternelle », selon un modèle révélé par Dieu.

LE TEMPS SACRE

L’homme veut trouver un cosmos pur et saint, comme au commencement => dans le temps, il cherche à renouer avec l’ « instant mythique de la création ».

        Durée profane et temps sacré : le second est une rupture dans la continuité du premier => les fêtes sont un temps mythique réactualisé, circulaire, réversible, primordial. Ce sont des mystères qui rompent le quotidien.

        Solidarité religieuse entre le monde et le temps cosmique : le Cosmos aune vie d’une année, il faut créer la vie tous les ans, rétablir un temps nouveau, pur comme le temps originel avec lequel le monde est né. C’est une sanctification du temps cosmique qui prolonge un mouvement de sacralisation du monde.

  • le Nouvel An est une commémoration et une réactualisation de l’acte fondateur du Cosmos, et une purification qui renouvelle la société toute entière. Les fêtes du Nouvel An sont un retour au chaos originel, pour en renaître, pour vivre ce moment de création, suprême manifestation divine.

Par extension, tout ce qui est bon pour la société est une image de la création divine du monde, et ainsi un retour à l’origine, un nouveau départ => fonction thérapeutique de l’origine (incantations des guérisseurs)

Chaque geste est une imitation de l’acte créateur du dieu : le temps sacré, répété dans chaque fête, est une « suite d’éternités » (Mauss). Le but ultime est de devenir contemporain des dieux, de vivre comme eux et en leur présence : c’est une nostalgie de l’être.

LE MYTHE

Un mythe est l’histoire sacrée d’un événement primordial du commencement : révélé, donc non humain, c’est une vérité absolue. La création est une réalité sacrée, un modèle exemplaire pour les activités humaines : exemple avec l’agriculture, fait réel et significatif car donné par les dieux => le sacré participe à l’être.

        

        Description d’une irruption du sacré dans le modèle, racontée à certains moments plus significatifs, les temps sacrés. Grâce aux mythes, l’homme s’identifie aux dieux ou aux héros mythiques dans un acte créateur : e, imitant le dieu, l’homme se maintient dans l’espace sacré, i.e. la réalité, et sanctifie le monde.

        L’homme religieux se fait en s’approchant des modèles divins. Mais cette possibilité d’« imitation dei » a des conséquences : tout oubli est une faute, il faut respecter les coutumes, même sanglantes. Ainsi, l’homme assume ses crimes, parce qu’ils sont répétitions de l’acte créateur => les mythes lui font assumer son destin d’homme : les comportements inhumains sont divins.

        Chaque année, les fêtes sont comme des réactualisations du même temps sacré, éternel retour pour toucher à la sainteté, l’éternité. Au fur et à mesure que les sociétés se sont détachées de leurs coutumes, le sens s’est perdu => désacralisé, le temps devient terrifiant : non plus recommencement mais répétition infinie, temps circulaire.

        Différences du judaïsme : Dieu intervient personnellement dans le temps, délimité par un commencement et une fin => apparition de l’Histoire.

Dans le christianisme, l’Histoire peut être sanctifiée (cf. Jésus Christ), le but, trans-historique, est le salut de l’homme => l’évolution de l’Histoire est prévue (philosophies historicistes), importance de l’événement en tant que tel, et non comme porteur d’une intention.

        Aujourd’hui, le temps, désacralisé, n’est plus qu’une durée précaire qui ne conduit qu’à la mort

SACRALITE DE LA NATURE ET RELIGION COSMIQUE

La nature a une valeur religieuse : elle est structurée, féconde, mais surtout c’est un organisme réel et vivant : comment la sacralité se révèle, surnaturelle dans le naturel ?

        Le Ciel : infini, symbole du transcendant : inaccessible aux hommes, c’est le royaume des dieux, qui ont construit le cosmos en laissant voir leur présence par le ciel, d’où manifestations divines par la pluie, les tempêtes, les orages,… => le Ciel est l’épiphanie du dieu.

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