Le sacré et le profane

L’ensemble de document soumis à notre analyse est composé de trois documents, qui portent tous sur les rapports de la fête et du temps. Il est composé du texte “ le sacré et le profane, ch2 : le temps sacré des origines p 67” de Mircea ELIADE mythologue (1957) puis du texte “ l’œuvre de François RABELAIS et la culture populaire au Moyen-Age et sous la renaissance, ch3 : les formes et images de la fête populaire, p 219-220, coll tel, Gallimard” de Mikhail BAKHTINE historien et enfin du texte “ l’homme et le sacré, ed Gallimard” de Roger CAILLOIS anthropologue (1938).

Ces documents interrogent notre rapport à la problématique “ Comment la fête peut-elle être sacrée alors qu’elle représente la rupture avec les règles établies.”

Nous verrons dans un premier temps que les auteurs du corpus traitent de manière détaillée que la fête peut varier selon les cultures. Dans un second temps, nous verrons les différents objectifs des fêtes perpétuelles. Et pour finir, nous verrons que les fêtes peuvent varier selon les époques et les cultures au fil du temps.

Les analyses anthropologiques persistent sur le fait que les sociétés archaïques et les peuples primitifs actuels favorisent des traditions communes, qui s'impriment donc aussi bien dans l'espace que dans le temps. Selon Eliade “le combat pour la création du monde” se retrouve dans les temps anciens aussi bien chez les Babyloniens dans les premiers jours du Nouvel An que chez les Hittites. A ce cycle existant, les Indiens d'Amérique du Nord et les Eskimos partagent le même besoin de célébrer l'hiver, temps d’angoisse, par des cérémonies religieuses et des danses rituelles selon Caillois. Cette idée est approuvée par Bakhtine qui montre la diversité des formes du Carnaval “ HARIVARI” et des fêtes des rois

Ainsi les fêtes que l'on retrouve quelles que soient les cultures, peuvent véhiculer deux fonctions complémentaires : elles s'inscrivent dans notre calendrier, à intervalles fixes, mais échappent au temps linéaire, qui réactualise périodiquement ces traditions antiques

Selon ELIADE, les fêtes permettent de purifier notre âme. "on procède à des purifications et à l’expulsion des péchés, des démons, ou simplement d’un bouc émissaire.” Le Nouvel An permet de reprendre plus actuel du Temps à son apparition pour restaurer le temps primordial, du temps “pur” celui qui est apparu au moment de son existence. Pour CAILLOIS, le Dimanche est un jour sacré ou l’on peut se regrouper, partager, échanger en groupe. “ le simple dimanche est d’abord un temps consacré au divin, où le travail est interdit, où l’on doit se reposer, se réjouir et louer Dieu.” Pour lui, le collectif est plus important que l’individu en lui-même. Pour BAKHTIN, la fête est un moment de paix où on peut transgresser l’ordre officiel “comme par exemple l’élection des rois et reines éphémères, la fête des Rois”. Pour lui, la fête est un moment de sérénité .

Saut de page

Dans le texte de Roger CAILLOIS, les hommes ont besoins de rompre avec le temps profane. Face aux rayonnements du quotidien, le retour

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