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La banque et audit

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Par   •  28 Novembre 2013  •  2 581 Mots (11 Pages)  •  623 Vues

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Avant d'expliquer le choix de mon sujet, il me semble primordial de comprendre le contexte dans lequel une banque évolue aujourd'hui. En effet, le système bancaire est aujourd'hui confronté à une crise financière sans précédent depuis maintenant 5 ans. Il faut savoir qu'une Banque exerce différents métiers dont l'investissement, le financement, le courtage, l'assurance, etc... Mais l'activité qui concerne les agences bancaires est celle de la banque de détail, qui est principalement régit par l'activité économique des particuliers et des entreprises (l'épargne se transforme en crédit) à la différence d'une banque d'investissement par exemple qui se déroule sur les marchés financiers. Son rôle est réellement de jouer l'intermédiaire entre ceux qui ont de l'argent disponible et ceux qui ont besoin de financement.

La crise est issue des marchés financiers où les valeurs boursières fluctuent en permanence et non des banques de détails. La seule erreur des banques selon les experts a été de mélanger les différentes activités entre elles et de ne pas avoir mis suffisamment de barrière entre le "réel" et le "virtuel". Ce qui a eu pour effet d'impacter ensuite l'ensemble de l'économie.

Paradoxalement, la déréglementation du secteur n'a jamais été aussi importante ses dernières années, il y a de plus en plus de concurrents notamment les assureurs qui deviennent banquiers et inversement. Mais aussi la grande distribution... Il n'y a plus de réelles barrières entre les placements financiers, les crédits, les assurances... c'est cela qui a été voulu par la mondialisation mais dont il est difficile aujourd'hui de contrôler les dérives.

De plus, le taux de bancarisation, c'est à dire le nombre de personnes ou entités ayant un compte en banque est quasiment de 100%, donc l'ensemble des agents économiques sont liés aux activités de la banque. Et les banques sont aujourd'hui indispensables pour le bon fonctionnement de l'économie de marché.

Les clients sont devenus méfiant vis à vis des banques suite au climat de peur créé par les médias, ils investissent ailleurs que dans les placements (dans l'immobilier par exemple). Et quant aux banques , elles sont devenues frileuses en ce qui concerne les prêts bancaires puisque c'est ce qui leur a coûté si cher dès 2007. Malgré toutes les mesures prises par les banques centrales dans le monde pour rassurer les marchés, elles restent fragiles et il est impossible de dire quand la confiance sera rétablie. L'atout des banques reste quand même leur proximité. Elles restent l'élément essentiel au développement des petites entreprises.

Alors comment une économie fondée sur l'économie de marché peut fonctionner si les banques ne prêtent plus, et si les clients n'épargnent plus?

Pour la première fois, la demande de crédit faite par les professionnels a chutée. Malgré les efforts des banques sur les taux, les clients ne font plus confiance aux banques même pour les financer. En effet selon Florent LAMOUREUX , directeur du financement professionnel à la caisse d'épargne, le nombre de crédit octroyé aux TPE ne baisse pas mais c'est la demande qui baisse. Les clients ont en effet peur de ne plus pouvoir faire face à un remboursement de prêt.

Les statistiques montrent une baisse de la demande de crédit venant des entreprises (cf. le tableau ci contre de la banque de France).

Cela s'explique notamment par le sentiment de 70% des professionnels sur le durcissement des mesures bancaires. Or les TPE ont réellement besoin de financement notamment pour palier aux décalages de trésorerie. Deux millions des TPE n'arrivent pas à y faire face sur 2.5 millions de TPE en France en 2012. On désigne "TPE" les Très Petites Entreprises qui représente un sous ensemble des PME (petites et moyennes entreprises), ce sont des indépendants n'excédant pas plus de 10 salariés pour les TPE et 20 pour les PME.

Pour faire face à la crise, les entreprises ont divisé par deux leur marge entre 2010 et 2011. Malgré tout 23% des dirigeants continuent à se restreindre dans leur demande de crédit contre 43% en 2010. Ce qui révèle quand même un regain de confiance des entreprises vis à vis des banques.

Un rapport de la banque de France en septembre 2011 démontre en plus qu'une grande partie des demandes de financement des entreprises est drainée par les TPE c'est à dire les entreprises ayant moins de dix salariés et un chiffre d'affaires inférieur à deux millions d'euros. Elles seraient en effet les principales bénéficiaires des crédits bancaires soit 64% du total des crédits accordés aux entreprises (186 milliards en 2011). Cependant ce rapport démontre aussi que par manque de financement les TPE contractent beaucoup de découvert non autorisés. Les banques estiment que le risque est souvent trop élevé sur certains marchés ou certaines activités qui ne peuvent pas bénéficier d'une aide bancaire.

Les TPE représentent 97% des entreprises françaises (PME = 3% seulement), elles représentent 37% des emplois en France. Les TPE correspondent aux pharmacies et professions libérales; aux commerces, artisans et très petites entreprises; aux cafés, hôtels, restaurants, grandes et moyennes surfaces.

Travaillant en agence à Paris 16e, j'ai eu un aperçu de cette frilosité. Bien que je me situe dans un quartier économiquement et socialement élevé, il reste néanmoins difficile de trouver de nouveaux clients ou des projets professionnels viables. De même pour nos clients actuels, ils connaissent également la crise. L'agence dans laquelle je travaille a continuellement besoin de trouver des financements professionnels pour réaliser ces chiffres. Or j'ai pu remarquer est que les demandes se font rares par rapport aux années précédentes. Et le peu de demandes de financement est souvent lié à un besoin de trésorerie, c'est à dire du cash pour couvrir un découvert, un besoin en fond de roulement ou autre. Donc des prêts difficiles à accorder car pas forcément remboursés par l'ensemble des emprunteurs.

Chaque mois a lieu un comité risque concernant nos clients professionnels, ce comité établit une liste de nos clients débiteurs depuis un certain temps, mais aussi les clients qui nous doivent de l'argent suite à des impayés ou autres. Suite à cette liste établie, chaque conseiller doit prévoir une action afin de récupérer cette somme que nous

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