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La Banques Et Le développement Durable

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Par   •  5 Mai 2014  •  1 236 Mots (5 Pages)  •  730 Vues

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Le secteur bancaire et financier n’est pas souvent perçu comme un acteur clef du développement durable. Son rôle central dans le financement de l’économie lui donne néanmoins accès à des leviers d’intervention, qui rendent légitime un véritable engagement sur ce thème. Un enjeu stratégique pour les banques, qui doivent mettre en balance les futures exigences du marché en la matière,

avec les risques liés à l’évolution des pratiques commerciales.

Lorsqu’il est question de développement durable dans les services financiers, deux types d’actions sont à distinguer.

D’une part les établissements de crédit peuvent apporter une contribution sous forme d’opérations de structure, peu liées à l’activité bancaire intrinsèque et accessibles à tout type d’entreprise. C’est notamment le cas de l’optimisation de normes internes (performance énergétique des bâtiments, réduction des déplacements), du progrès social au sein de l’entreprise (conditions de travail, dispositifs de solidarité et de réduction des inégalités) ou encore de la redistribution d’une partie des bénéfices sous forme de mécénat (humanitaire, écologie, droits de l’homme). Ces interventions ne sont bien-sûr pas à remettre en cause, mais elles ne relèvent pas d’une approche sectorielle.

D’autre part, il peut s’agir de moyens d’action liés à l’activité bancaire et au financement de l’économie. Cela suppose la prise en compte d’une démarche développement durable dans la manière d’octroyer des crédits, de placer des fonds ou de conseiller ses clients. L’objectif consiste à ne pas se focaliser sur la seule performance financière à court terme, mais à viser également la stabilité économique à long terme, la responsabilité sociale et le respect de l’environnement. Par exemple, jusqu’où peut-on accepter de financer des industries polluantes sans émettre des conditions en retour ? Comment placer le curseur entre le devoir de soutenir les PME et le « soutient abusif » aux entreprises en difficultés ? Peut-on inciter un particulier à acheter un véhicule plus propre lorsqu’il est financé par un prêt personnel ? Ces questions illustrent l’existence d’un lien entre l’activité des établissements de crédit et le développement durable.

Un constat mitigé pour les établissements français

Sur les volets de la croissance durable et de la responsabilité sociale, les banques françaises disposent d’un contexte favorable : taux de surendettement des ménages modéré, possibilité pour les clients de saisir un médiateur en cas d’abus, information du consommateur très encadrée et gestion du risque moderne. De plus, la relative bonne résistance des établissements face à la crise financière illustre la robustesse à long terme de notre modèle bancaire. A noter que l’innovation en la matière ne provient pas seulement de contraintes réglementaires : le développement récent de l’offre de microcrédit et des fonds ISR témoigne des réflexions engagées dans ce domaine.

Certains dispositifs intègrent également une composante environnementale. C’est notamment le cas de « l’étiquetage » lancé récemment sur certains produits d’épargne par une banque française. Il permet d’informer la clientèle sur les performances en termes de développement durable. Côté banque de financement, on peut également citer l’adhésion aux principes Equateur, qui est désormais effective pour l’ensemble des trois plus grandes BFI françaises depuis fin 2008. Ces principes imposent la prise en compte d’aspects liés au développement durable dans le cahier des charges pour tout financement de projet supérieur à 10 millions de dollars. Cependant, les dispositifs à caractère environnemental restent souvent limités à un métier particulier, à un panel produit, ou encore à quelques établissements.

Pour aller plus loin, on pourrait imaginer des dispositifs prenant systématiquement en compte la qualité écologique du bien financé dans la détermination des conditions de crédit. Cela pourrait par exemple passer par un taux d’intérêt bonifié pour l’acquisition de biens disposant d’une étiquette énergétique de « catégorie A ». D’autres mécanismes incitatifs pourraient d’ailleurs être envisagés : bons, cash-back,

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