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Synthese culture générale

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Par   •  11 Novembre 2015  •  Dissertation  •  667 Mots (3 Pages)  •  3 009 Vues

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Lori BERMEJO

SYNTHESE : L’OBJET TRANSITIONNEL

D’après D.W. Winnicott, un objet transitionnel est un objet choisi par l’enfant pour représenter la présence rassurante du parent.

Nous allons voir en quoi le téléphone portable, objet du quotidien, est devenu objet transitionnel de l’adulte, apportant bien être et assurance, et en même temps source de névrose.

  1. Le téléphone portable, objet transitionnel de l’adulte

Comme l’explique D.W. Winnicott dans son essai « jeu et réalité. L’espace potentiel » paru en 1977, l’objet transitionnel est un objet choisi par l’enfant pour lutter contre l’angoisse de séparation, c’est un « doudou » qui lui procure un sentiment de sécurité et de bien être, rassurant.

Le téléphone est comparé à ce doudou dans l’article d’Audrey Charpentier « le mobile, doudou du XXIème siècle » paru dans Marketing magazine en 2006 ainsi que par Martine Laronche dans son article paru dans Le Monde en 2010 « le portable, doudou envahissant des grands » car il permet à l’adulte d’être rassuré par des êtres chers en leur absence, et est même comparé à un cordon ombilical ou un chapelet, permettant de lutter contre les angoisses de séparation.

Ce sentiment d’importance qui lui est donné vient peut être de la polyvalence qu’offre le téléphone portable, grâce à la nouvelle technologie. En effet, son usage ne se limite pas à téléphoner ; nous avons pu observer dans l’extrait du film « Carnage » de R. Polanski, ainsi que dans les documents de Laronche et Charpentier, que le téléphone a aussi une fonction professionnelle, il devient répertoire, ordinateur de poche, agenda. Il nous sert également de réveil, d’appareil photo…

Nous pouvons également comprendre que l’aspect tactile de cet objet, lui confère un aspect quasi charnel, comme le rapport à la mère. Dans les documents de Laronche et Charpentier, on le caresse, le tripote, considère la gestuelle comme rassurante et sensuelle.

Mais nous pouvons nous demander jusqu’où le téléphone prend de la place dans nos vies et s’il n’est pas source d’aliénation et de rupture avec les autres.

  1. Le téléphone portable, source de névrose

Dans les quatre documents, nous retrouvons des éléments laissant à penser que le téléphone portable peut nous faire régresser, nous rendre dépendants, incapables de faire face à la solitude et bouleverser notre rapport aux autres.

En même temps qu’il nous rassure, son absence nous inquiète. Dans l’extrait du film on peut remarquer que la casse du téléphone angoisse le protagoniste, il dit en se jetant sur le sol d’un air déconfit « ‘j’ai toute ma vie dedans », il semble en être totalement dépendant.

Laronche utilise même un vocabulaire lié à la toxicomanie pour parler de notre relation au téléphone et Charpentier le considère comme un objet fétiche qui nous suit partout.

Un sentiment de régression peut également se faire sentir, nous nous demandons comment nous faisions avant son apparition, nous devenons impatients en cas d’attente, retombons en enfance grâce aux jeux qu’il contient ; dans l’extrait du film les femmes se moquent même de l’attitude enfantine de l’homme dont le téléphone est cassé.

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