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Promouvoir La Vie

Mémoire : Promouvoir La Vie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Janvier 2015  •  797 Mots (4 Pages)  •  765 Vues

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A l’origine de l’humanité, s’est opérée une division sexuelle du travail afin que l’espèce survive dans un milieu hostile : assurer le maintien et la continuité de la vie, rôle que se sont appropriées les femmes et lutter contre la mort et protéger l’espèce des menaces, rôle que se sont appropriés les hommes.

La fonction soignante issue des savoirs de soins s’est transmise de générations en générations par les femmes .Elaborée par ces dernières autour de la fécondité. Ces savoirs se sont constitués par observation de la nature et transmis par les mains.

Il fallait avoir eu une grossesse et avoir accouché pour assumer le rôle de femme prodiguant des soins. De la maternité et des soins à l’enfant découlaient tout naturellement un certain nombre de compétences de soins : la toilette aussi bien des nouveau-nés que des morts, le toucher et la pratique des massages, les soins de beauté, la préparation d’une alimentation adéquate étendue ensuite aux préparations médicinales.

N’ayant pas eu accès à l’écriture à l’époque, ces femmes n’ont alors laissé aucune trace de ces savoirs qu’elles avaient acquis de façon empirique par observation de la nature et transmis oralement. C’est la raison pour laquelle cette fonction si indispensable à la vie verra sa conception se modifier profondément avec l'avènement de l'ère chrétienne, puis plus tard avec l'émergence de la médecine « scientifique ».

Les hommes vont à l’origine, éloigner la menace en faisant reculer la mort afin qu’elle ne vienne pas au niveau de l’endroit d’où vient la vie. Ils vont créer et utiliser des instruments tranchants pour tuer les animaux sauvages. Cette utilisation d’outils conjuguée à une connaissance du corps des animaux sera le point de départ d’une lente évolution des professions de barbier puis de chirurgien.

L’homme blessé était soigné par l’homme, cela était interdit aux femmes. En réduisant le mal par la force, ils deviendront des rebouteux puis des chirurgiens. En contenant le mal social par la force, ils deviendront gardiens d’asiles puis infirmiers psychiatriques. Et finalement, en luttant contre le mal, ils lutteront contre la maladie, ils feront reculer l’échéance de la mort. Ils deviendront médecins. Ils utiliseront leur arme : le traitement.

Avec les premières croyances et religions, apparaîtront les prêtres et clercs : ayant le savoir, ils vont détenir le pouvoir.

Au début du moyen âge, c’est l’avènement du christianisme avec le développement de la doctrine chrétienne, du vœu de chasteté et de la naissance d’un mouvement de réprobation des cultes païens. Le corps des femmes et leurs courbures auront une connotation sexuelle et se voit rapidement frappé d’interdit. La chair sera méprisée et tout ce qui est péché de chair sera puni.

Le modèle dominant de la femme soignante, c’est la religieuse qui n’a plus besoin d’avoir enfanté pour soigner l’autre. Au contraire, vierge divine affranchie des contraintes de sa propre famille d’origine, elle pourra consacrer tout son temps à la prière et aux soins. Le soin est fondé sur la charité et l’activité des religieuses se concentre avant tout sur les corps souffrants.

Les congrégations religieuses marquent cette époque avec une hiérarchie ecclésiastique

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