Note De Recherche, Pudeur Et Soins D'urgence
Dissertations Gratuits : Note De Recherche, Pudeur Et Soins D'urgence. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar amelicast32 • 24 Mars 2014 • 1 246 Mots (5 Pages) • 2 376 Vues
Lors de ce mémoire, j’ai choisi de traiter de la prise en charge de la pudeur dans les services de réanimation et d’urgence. En effet, ces services ont certaines spécificités qui peuvent avoir un impact sur la prise en compte de la pudeur du patient. Il sera également question de la relation soignant-soigné dans la prise soins.
Le sujet de la pudeur à l’hôpital me semble important car il entre en jeu dans la prise en soins du patient et participe à sa qualité, c’est donc un thème qui touche tout professionnel de santé, notamment les aides soignants et les infirmiers, qui sont au plus proche du patient. De plus, c’est un sujet d’actualité. En effet, nous avons pu constater sur la toile et dans les médias, que la pudeur est mise à mal et que le manque de pudeur à l’hôpital a été dénoncé récemment. Un kiné une médecin généraliste de campagne ont écrit des articles à ce propos sur leur blog respectif, qui ont ensuite été repris dans Un peu de pudeur… même à l’hôpital ! par Anne-Laure BARRET dans Le Journal du Dimanche le 12 Aout 2012.
Situations d’appel
Situation 1 :
Monsieur C, vingt six ans, est entré en service de réanimation pour une intoxication médicamenteuse volontaire. Dans la nuit, après son extubation, il m’appelle : « Je peux avoir mon caleçon ? ». Il est sous ses draps et ne porte qu’une chemise d’hôpital, qui est ouverte dans le dos. Il ne dispose d’aucune affaire personnelle. Je ne peux lui proposer qu’un change complet, il me répond alors : « C’est pas grave, je préfère ça plutôt que rester à poil ! »
Situation 2 :
Mademoiselle S, vingt et un an, est entrée aux urgences pour malaise. Elle est hospitalisée la nuit pour une surveillance et il lui a été demandé de se vêtir d’une chemise d’hôpital, ouverte dans le dos. Elle a cependant gardé ses sous vêtements : un soutien gorge et un string. Le matin, lors des soins, la patiente reste dans le lit et tire les draps dur elle. Quand je lui apporte les affaires de toilette elle me demande : « est ce que vous pourriez me passer une culotte s’il vous plait ? Je n’ai qu’un string. »
Ces deux situations m’ont amenée à me poser la question suivante :
« Qu’est ce qui fait que des patients, hospitalisés en service d’urgence ou de réanimation, vêtus d’une blouse d’hôpital, demandent aux soignants des vêtements pour protéger leur pudeur ?
Pour répondre à cette question, je me suis documentée sur le sujet à l’aide des mots clés qui sont : pudeur, service d’urgence et service de réanimation.
Recherche bibilographique
La dignité
Pour commencer il me semblait pertinent d’évoquer la dignité, dans son article La dignité de la personne humaine, Tanella BONI explique qu’il s’agit du « respect que mérite une personne humaine ». La dignité a différentes dimensions, ici je ne traiterai que de celui de la pudeur, qui touche à l’intégrité du corps et qui semble être le plus important au sens de Tanella BONI.
La pudeur
La pudeur, selon le Larousse est : « une disposition à éprouver de la gène devant ce qui peut blesser la décence, devant l’évocation de choses très personnelles et en particulier l’évocation de choses sexuelles ». La pudeur est un comportement inné, puisqu’il existe chez tout Homme, mais également acquis, puisqu’il est différent selon les cultures, sociétés et dépend donc de l’éducation de chacun.
Dans l’ouvrage La Pudeur et le soin de Bruno PY il est expliqué que le premier motif de pudeur est la nudité notamment des organes sexuels. Il est également fait référence de « pudeur médicale », c'est-à-dire que les soins sont toujours associés à la pudeur du patient.
Non respect de la pudeur
Denis VASSE, dans son article Un monde sans pudeur ? met en avant que la pudeur touche à quelque chose qui doit rester secret. Il en explique les
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