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Méthodologie d'une Analyse Réflexive

Mémoire : Méthodologie d'une Analyse Réflexive. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2014  •  3 596 Mots (15 Pages)  •  1 331 Vues

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1 ) Descriptif du processus en 7 temps

1er temps : Etape de la " Problématisation ", définir le problème.

La définition de la question que se pose le " sujet " et la "négociation du cadre ", de la

« règle du jeu négociée » de l’entretien.

Cette étape se décompose en deux sous étapes successives et nécessaires :

- Définir le problème, les critères et indicateurs d’insatisfaction (ou de réussite)

- Négocier le cadre de l’entretien et de la pratique réflexive.

Définir le problème ou la problématique : Définir le problème, les critères et indicateurs d’insatisfaction (ou de réussite)

Supposons qu’une personne vienne vous voir et vous dise « J’ai besoin d’aide » ou « Je n’y arrive pas » ou « Je souhaite quitter le service ». Vous allez d’abord chercher à comprendre le problème, pour l’aider ensuite à trouver les solutions qui lui conviendront le mieux. Donc, vous allez d’abord lui demander de préciser quel est son problème, c’est-à-dire de décrire succinctement les circonstances qui la conduisent à venir vous dire cela et à préciser ce qu’elle attend de vous, dans ce contexte singulier.

Il s’agit ici de décrire succinctement le contexte, le résultat auquel la personne est arrivée et la question qu’elle se pose. La difficulté, ici, est de rester dans le succinct. Très souvent, les personnes exposent en détail ce qui leur est arrivé, mais l’accompagnant ne sait pas encore ce

qu’il cherche dans cette « pelote de laine ».

Aider à définir succinctement la problématique de la personne va permettre

- D’écouter dans la suite du processus de la PR les détails de la description avec un

objectif de recherche de données, en lien avec la problématique de la personne.

- D’aider à chercher et choisir des clés de lecture pour analyser cette situation

- De guider vers la recherche de nouvelles connaissances et de nouvelles pratiques, en

lien avec cette problématique.

Par exemple, un soignant demande un entretien à son cadre de service ; il a besoin de son

aide. Ce premier temps va consister à faire décrire succinctement la (ou les) difficulté(s) que

ce soignant rencontre, éventuellement la fréquence de cette difficulté, les indicateurs qui

témoignent de cette difficulté et la question que cette difficulté pose à ce soignant.

Ce dernier point n’est pas spontané, chez les personnes qui accompagnent des étudiants ou du

personnel. En effet, trop souvent, l’énoncé d’un problème projette l’ « accompagnant » vers

ses propres représentations du monde. C. Rogers nous a appris à « écouter » le problème

d’autrui, de son propre point de vue. « Quel est le problème, pour vous ? ». Concrètement, un

soignant qui vient parce qu’il a le sentiment d’être mal intégré dans une équipe peut formuler

des questions très différentes, qui orienteraient l’entretien vers des descriptions, une analyse et

des solutions très différentes. En effet, ce n’est pas la même question que de se demander

« En quoi ai-je contribué à cet état de fait ? » ou « Comment je peux réagir face aux

comportements de mes collègues ? » ou « Comment m’intégrer dans cette équipe, sans trahir

l’amitié d’une collègue qui est ouvertement en opposition à cette équipe ? » !

L’enjeu d’une bonne problématique.

La problématique, c’est la boussole de l’entretien.

C’est ce vers quoi l’accompagné et l’accompagnant s’accordent. Elle donne le cap et permet

de repérer si le binôme s’en éloigne pour redonner le cap ou pour demander à l’accompagné

10

Expliciter est le journal de l’association GREX Groupe de recherche sur l’explicitation n° 93 janvier 2012

s’il souhaite changer de cap (auquel cas, cela veut dire que sa problématique a évolué pendant

l’entretien, grâce à l’entretien).

Elle guide le questionnement, car la description est au service de ce cap. Elle est aussi le cap,

qui permet de savoir si la description est suffisante et s’il est temps de passer au moment

d’analyse. Elle guide l’analyse, car toute situation peut être analysé par toutes sortes

d’entrées, toutes sortes de clés de lecture. La problématique permet de choisir les clés de

lecture les plus pertinentes.

Les critères d’une « bonne problématique »

Une bonne problématique dans un travail en posture réflexive, propose nécessairement et par

définition un problème dont la réponse appartient au sujet qui travaille à partir de la situation.

Cela ne peut pas être un problème de type résolution de problème, formulé de manière

impersonnelle "Comment faut-il s'adresser à …".

La question "Pourquoi la famille a-t-elle réagi de cette manière ?" n'entre pas non plus dans le

cadre de la pratique réflexive, mais dans celui d'une analyse de situation. Si l'Accompagné

veut en faire un objet de pratique réflexive, il faudra transformer la question, de façon à ce

que le "JE" soit questionné : "Comment ai-je

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