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Les Chroniques sassanides

Commentaire de texte : Les Chroniques sassanides. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2014  •  Commentaire de texte  •  4 615 Mots (19 Pages)  •  768 Vues

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Les chroniques des Sassanides, anciens rois de Perse, qui

avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et

petites îles qui en dépendent, et bien loin au delà du Gange, jus-

qu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette

puissante maison, qui était le plus excellent prince de son

temps. Il se faisait autant aimer de ses sujets par sa sagesse et sa

prudence, qu’il s’était rendu redoutable à ses voisins par le bruit

de sa valeur et par la réputation de ses troupes belliqueuses et

bien disciplinées. Il avait deux fils : l’aîné, appelé Schahriar, di-

gne héritier de son père, en possédait toutes les vertus ; et le

cadet, nommé Schahzenan, n’avait pas moins de mérite que son

frère.

Après un règne aussi long que glorieux, ce roi mourut, et

Schahriar monta sur le trône. Schahzenan, exclu de tout partage

par les lois de l’empire, et obligé de vivre comme un particulier,

au lieu de souffrir impatiemment le bonheur de son aîné, mit

toute son attention à lui plaire. Il eut peu de peine à y réussir.

Schahriar, qui avait naturellement de l’inclination pour ce

prince, fut charmé de sa complaisance ; et par un excès d’amitié,

voulant partager avec lui ses états, il lui donna le royaume de la

Grande Tartarie. Schahzenan en alla bientôt prendre posses-

sion, et il établit son séjour à Samarcande, qui en était la capi-

tale.

Il y avait déjà dix ans que ces deux rois étaient séparés, lors-

que Schahriar, souhaitant passionnément de revoir son frère,

résolut de lui envoyer un ambassadeur pour l’inviter à venir à sa

Les chroniques des Sassanides, anciens rois de Perse, qui

avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et

petites îles qui en dépendent, et bien loin au delà du Gange, jus-

qu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette

puissante maison, qui était le plus excellent prince de son

temps. Il se faisait autant aimer de ses sujets par sa sagesse et sa

prudence, qu’il s’était rendu redoutable à ses voisins par le bruit

de sa valeur et par la réputation de ses troupes belliqueuses et

bien disciplinées. Il avait deux fils : l’aîné, appelé Schahriar, di-

gne héritier de son père, en possédait toutes les vertus ; et le

cadet, nommé Schahzenan, n’avait pas moins de mérite que son

frère.

Après un règne aussi long que glorieux, ce roi mourut, et

Schahriar monta sur le trône. Schahzenan, exclu de tout partage

par les lois de l’empire, et obligé de vivre comme un particulier,

au lieu de souffrir impatiemment le bonheur de son aîné, mit

toute son attention à lui plaire. Il eut peu de peine à y réussir.

Schahriar, qui avait naturellement de l’inclination pour ce

prince, fut charmé de sa complaisance ; et par un excès d’amitié,

voulant partager avec lui ses états, il lui donna le royaume de la

Grande Tartarie. Schahzenan en alla bientôt prendre posses-

sion, et il établit son séjour à Samarcande, qui en était la capi-

tale.

Il y avait déjà dix ans que ces deux rois étaient séparés, lors-

que Schahriar, souhaitant passionnément de revoir son frère,

résolut de lui envoyer un ambassadeur pour l’inviter à venir à sa

Les chroniques des Sassanides, anciens rois de Perse, qui

avaient étendu leur empire dans les Indes, dans les grandes et

petites îles qui en dépendent, et bien loin au delà du Gange, jus-

qu’à la Chine, rapportent qu’il y avait autrefois un roi de cette

puissante maison, qui était le plus excellent prince de son

temps. Il se faisait autant aimer de ses sujets par sa sagesse et sa

prudence, qu’il s’était rendu redoutable à ses voisins par le bruit

de sa valeur et par la réputation de ses troupes belliqueuses et

bien disciplinées. Il avait deux fils : l’aîné, appelé Schahriar, di-

gne héritier de son père, en possédait toutes les vertus ; et le

cadet, nommé Schahzenan, n’avait pas moins de mérite que son

frère.

Après un règne aussi long

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