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La ville libre de Christiania

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Par   •  7 Février 2016  •  Étude de cas  •  3 041 Mots (13 Pages)  •  817 Vues

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Rapport de fin de séjour Erasmus

LA VILLE LIBRE DE CHRISTIANIA

Table des matières

Introduction 3

Histoire 3

De Nemoland au lac : description spatiale 5

Représentation de Christiania 6

Double influence culturelle: entre le mouvement hippie et l'Etat Danois 7

Normalisation 9

Conclusion 12

Introduction

Mon séjour Erasmus à Copenhague m'a appris beaucoup. La conclusion de ce voyage est que le Danemark n'est pas un pays qui me correspond, cependant je ne m'arrêterais pas sur cela. Au cœur de la capitale se trouve un quartier pas comme les autres, un quartier qui prouve qu'il est possible de vivre autrement : Christiania. Considéré comme une utopie pour certain, pour moi ce fut une vraie interrogation. C'est pourquoi j'ai décidé de faire, pour l'un de mes cours à l'Université de Copenhague, une enquête de terrain sur ce quartier. Ainsi, j'ai pu découvrir ce qu'il cachait, les bon côtés, ainsi que les mauvais. J'ai découvert le quartier pas seulement comme le quartier où on peut acheter de l'herbe dans la fameuse Pusher Street, mais comme un quartier authentique où les habitants essaient de changer de mode de vie, de sortir du système. Tous ont une vision différente du quartier, mais ils ont tous la même idée en tête : être libre.

Avant mon départ au Danemark, ce quartier m'intriguait beaucoup, et j'ai eu la chance de le découvrir davantage en travaillant dessus. J 'y ai passé de journées entières à me perdre dans ces bois, ces petits chemins de terres, à essayer de comprendre comment cela pouvait encore exister après tant d'années, et j'avouerais que je n'ai toujours pas de réelle réponse à cette question. Cependant, j'ai pu comprendre les motivations des Christianites, ainsi que leur façon de vivre. C'est un quartier qui a beaucoup changé depuis sa création, certains habitants sont là depuis le début, certains sont nouveaux, et d'anciens habitants, nostalgiques du Freetown, viennent encore se balader dans les rues de Christiania. Dans ce rapport je vais essayer de présenter au mieux l'histoire de Christiania, son évolution, et mon sentiments vis-à-vis de ce quartier.

Appelé « Freetown » pendant presque quarante ans, Christiania est maintenant une partie intégrante de Copenhague et du Danemark. Christiania a émergé de processus historiques et de décisions politiques. En effet, l'histoire de Christiania est parsemée de luttes menées par des individus dont la motivation était de vivre différemment, de vivre en dehors de la société danoise et de la société capitaliste.

Histoire

En 1971 l'armée danoise a abandonné ses terres situé à Christianshavn. Une caserne militaire qui appartenait toujours au ministère de la Défense.

Très vite, des initiatives pour occuper les terres vont voir le jour, mais sans succès, jusqu'à ce que Jacob Ludvigsen publie un article intitulé « Émigrer vers le bus n°8 » dans le journal alternatif Hovedbladet. Dans cet article J. Ludvigsen appelle « à créer une société autogérée dans laquelle chaque personne se sent responsable du bien-être de la communauté ». Ainsi, les exclus du mainstream prennent place sur ces terres. Deux types d'individus s'est installé à Christiania : les contre-cultureux qui voulaient une nouvelle structure sociale (hippie, rockeur, gay, dealer...) ; et ceux qui avaient besoin d'un logement. C'était le début d'une nouvelle partie du paysage urbain de Copenhague : le quartier libre de Christiania.

L'histoire de Christiania est marquée par une série de combats et de luttes (internes et externes). Internes tels que les conflits entre les « dealers » et les « activistes » ; ou encore les conflits entre les gangs, Helles Angels contre Bullshit. Externes tel que les menaces de fermeture par les autorités.

Le 10 octobre 1971, le nouveau gouvernement social-démocrate arrive au pouvoir. Ils se soucient de Christiania et de son devenir, et organisent donc un meeting avec les différents ministères. Tous sont d'accord pour dire qu'il est impossible de « vider » Christiania de ses habitants. D'un autre côté, ils sont d'accord pour viser une normalisation des relations entre les Christianites et l'Etat danois. Deux en plus tard, en 1973, l'Etat donne le statut « d'expérimentation sociale » à Christiania, ainsi la vie de Christiania est assurée pour les trois années à venir. Cependant, 45 ans après, le quartier existe toujours.

De Nemoland au lac : description spatiale

Lorsqu'on arrive à Christiania par le métro ou part la ville, on entre directement dans ce qu'on appelle « l'espace publique ». Par public j’entends la partie qui rassemble les bars, les magasins, la Pusher Street, l'épicerie, le skate parc... Ainsi, on y retrouve principalement des touristes, des habitants de Copenhague (principalement jeunes), des sans-abris, et quelques Christianites. Géographiquement parlant, on distingue une deuxième zone principale à Christiania qu'on appellera « l'espace privé », c'est donc où se trouve les habitants et habitations de Christiania. Sur le terrain, Christiania est ainsi divisé en deux espaces faciles à distinguer. Nemoland est la place principale dans l'espace public, avec une immense scène, de nombreuses tables, un grand bar, et quelques fast food. Quelle que soit l'heure, il y a toujours quelqu'un, mais il sera difficile d'y trouver de vrais Christianites. Ce sera principalement des jeunes danois venus ici pour l'ambiance et pour fumer des joints en toute tranquillité. En face de Nemoland se trouve le Woodstock, un bar où on trouvera davantage de Christianites, c'est un bar petit, sombre et enfumée. Les gens se parlent tous entre eux, ils vont d'une table à une autre, être un étranger se fait ressentir puisque tout le monde connaît tout le monde. En s'échappant du centre touristique, il semblerait que nous quittions la ville, ainsi nous nous retrouvons dans une forêt

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