L'éciture Infirmière: Outil De Qualité Des Soins à développer

L’écriture infirmière : outil de qualité des soins à développer

Cet article a été écrit par deux auteurs, tout d’abord, Martine Barbier, directrice des soins du

CHS de Navarre à Evreux, en collaboration avec Claire Tessier-Helie, cadre de santé et formatrice à l’IFSI de l’Aigle. Il s’agit d’un article paru dans la revue « Gestions Hospitalières » en Août-Septembre 2004. C’est une revue qui publie essentiellement des articles ayant trait aux problèmes de santé, d’organisation, de gestion, de technologie, concernant les services hospitaliers. L’article fait partie d’un dossier intitulé « Du patient au client ». Il traite des pratiques en soins infirmiers, plus précisément concernant l’approche de l’écriture dans les soins.

Cet article se découpe en trois parties. La première fait un constat sur l’écriture en soins infirmiers. La seconde expose des théories qui permettent de mieux comprendre le sujet. La troisième propose des pistes de réflexion pour améliorer le rapport à l’écrit chez les soignants. Dans le but d’une évaluation suivie du dossier du patient, les infirmiers doivent retranscrire par écrit, ce qui était habituellement dit à l’oral. Qu’en est-il de l’écriture infirmière ?

L’importance de l’écriture est évoquée dès la formation en IFSI pour préparer les futurs infirmiers. Ainsi, toutes les évaluations doivent être préparées à l’écrit. Cependant, cela crée un enjeu pour l’étudiant qui reste centré sur ses notes et ne retrouve pas cet état d’esprit sur les stages.

En effet, les transmissions sont souvent orales et peu détaillées quand elles sont écrites. Même si depuis quelques années, les cadres essaient de modifier les choses pour promouvoir leur professionnalisme, les infirmiers sont attachés à la tradition orale. Pourtant, les transmissions écrites permettent une continuité précise dans les soins, et une expression construite et claire.

L’obligation de ces transmissions a entrainé une multiplication des supports d’information. L’écrit augmente la charge de travail mais, à long terme, la prise en charge du patient est plus rapide donc du temps est gagné. La peur de l’orthographe ou le manque de reconnaissance des médecins sont aussi des facteurs qui freinent l’écriture des infirmiers.

L’écriture est le seul moyen de communiquer en disciplinant notre pensée, les soins doivent donc être écrits.

L’écriture représente les paroles dites à l’aide de signes connus de tous. Elle permet de faire des études, de communiquer avec les autres, de s’exprimer et donc de se développer. Pour « savoir écrire », il faut avoir appris l’écriture et l’avoir acquise. Ce savoir est un don chez certain ou doit être travaillé chez d’autres. Ecrire un mémoire, par exemple, demande une maîtrise des codes qui conviennent pour élaborer ce type de texte.

Ainsi, écrire peut comporter des obstacles. Psychologiquement, commencer à écrire est souvent vécu comme un moment difficile car l’adulte doit se dévoiler, prendre un risque. S’exprimer sur sa pratique professionnelle c’est montrer sa manière de fonctionner, de réfléchir. Socialement, le manquement à une règle de l’écriture

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