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Exploration Biologique De L'Immunité Humorale

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Par   •  18 Avril 2013  •  2 059 Mots (9 Pages)  •  1 656 Vues

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Exploration biologique de l’Immunité Humorale

Docteur Joëlle GOETZ – Laboratoire d’Immunologie – Hôpital de Hautepierre

(Cours d’Immunologie D1/2006)

• La réponse immunitaire est médiée par un ensemble de cellules et de protéines solubles (immunité humorale) distribuées dans l’organisme. Les immunoglobulines (Ig) sont les principaux effecteurs de la réponse immunitaire humorale spécifique. Chez l’homme, des anomalies des Ig peuvent être associées à des pathologies :

- les déficits immunitaires liés à des anomalies quantitative des Ig,

- les proliférations lymphoïdes où un clone B sécrète une Ig monoclonale (IM),

- les maladies auto-immunes (MAI) avec synthèse d’auto-anticorps,

- les manifestations d’hypersensibilité, en particulier celle médiée par les IgE (non traitée dans ce cours).

• L’exploration des Ig en pratique médicale courante s’effectue sur du sérum. Elle peut être complétée par leur étude sur un échantillon des urines de 24 h (dysglobulinémie monoclonale) ou du LCR (profils oligoclonaux de la slérose en plaques). Selon les indications, l’exploration des Ig concerne l’étude quantitative des Ig, la recherche d’une dysglobulinémie monoclonale ou celle des auto-anticorps.

EXPLORATION QUANTITATIVE DES IMMUNOGLOBULINES

1. Indications :

L’exploration des immunoglobulines est de règle quand

- il existe des infections répétées, inexpliquées, surtout bactériennes,

- on évoque un déficit immunitaire compliqué de manifestations infectieuses, auto-immunes ou lymphoprolifératives,

- il existe des éléments en faveur d’une prolifération lymphoplasmocytaire susceptible de sécréter une IM (cf. exploration d’une γ-pathie monoclonale),

- la VS est accélérée avec ou sans syndrome inflammatoire.

2. Méthodes d’exploration des Ig :

Elle comporte une électrophorèse des protéines sériques complétée par un dosage pondéral des Ig sériques : IgG, IgA et IgM, éventuellement des sous-classes d’IgG.

. Electrophorèse des protéines sériques (B 60 = 16,2 €)

La séparation électrophorétique du sérum humain donne 5 (ou 6) fractions. A l’état normal, un grand nombre de molécules d’Ig d’isotypes, d’allotypes et d’idiotypes différents provenant d’une multitude de clones lymphoplasmocytaires circulent dans le sang : ce sont les Ig polyclonales. Les Ig migrent essentiellement dans la zone des γ-globulines. La concentration en γ-globulines estimée à l’EP varie selon l’âge, physiologiquement elle est de 6 à 13 g/l chez l’adulte.

. Dosage pondéral des Ig (IgG, IgA, IgM) (B 100 = 27 €, B 140 = 37.8 € avec l’EP)

Le dosage pondéral (quantitatif) des Ig (néphélémétrie) donne plus de précisions.

Les concentrations en Ig varient en fonction de l’âge. Chez l’adulte sain, les concentrations sériques sont les suivantes :

IgG : 7,20 – 14,70 g/l, IgA : 1,10 – 3,60 g/l, IgM : 0,48 – 3,10 g/l.

. Dosage des sous-classes d’IgG (IgG1, G2, G3, G4) [B 190 = 51.3 €].

Il s’effectue essentiellement par néphélémétrie. Les concentrations varient en fonction de l’âge. L’interprétation des résultats est délicate lorsque les concentrations sont à la limite inférieure de la normale et chez l’enfant de moins de 18 mois.

3. Variations pathologiques des Ig

Les hypo-γ-globulinémies (diminution de la concentration en γ-globulines),

Dites globales lorsque la concentration de toutes les classes d’Ig est diminuée, sélectives lorsqu’elle ne touche qu’une ou deux classes d’Ig, les hypo-γ-globulinémies relèvent de différentes étiologies. On distingue :

. Les déficits immunitaires B acquis (étiologie la plus fréquente) :

- maladies infectieuses ,syndromes lymphoprolifératifs (LLC, myélome),

- atteinte médullaire néoplasique, toxique, post-radique,

- médicaments : immunosuppresseurs, APS, …

- pertes excessives : fuites rénales, cutanées, digestives.

. Les déficits immunitaires B primitifs : Le dosage des différents isotypes des Ig permet de détecter les déficits en IgA, déficits immunitaires humoraux les plus fréquents (1/700 sujets), les déficits immunitaires communs variables, les déficits avec hyper-IgM. L’ a-γ-globulinémie ou maladie de Bruton (absence d’Ig et de lymphocytes B) est exceptionnelle.

Les déficits en sous-classes d’Ig

Les déficits en IgG2 sont les mieux caractérisés (infections des voies aériennes supérieures à germes encapsulés). Parfois il existe des déficits combinés IgG2 et IgA, IgG2-IgG4. L’existence du déficit en IgG4 est controversée : 20 % des sujets sains ont des concentrations en IgG4 à la limite des possibilités de détection.

Les hyper-γ-globulinémies polyclonales

Une hyper-γ-globulinémie (augmentation des γ-globulines) inférieure à 30 g/l a rarement une valeur d’orientation diagnostique décisive car elle s’observe dans de nombreuses circonstances inflammatoires ou infectieuses chroniques mais également dans certaines MAI (S. de Gougerot-Sjögren+++, lupus systémique, …). Une hyper γ-globulinémie supérieure à 30 g/l oriente vers une infection VIH, une parasitose ou une hépatite auto-immune.

EXPLORATION DES GAMMAPATHIES MONOCLONALES :

1. Indications :

Il faut rechercher une dysglobulinémie monoclonale en cas de :

- signes évocateurs de prolifération lymphoplasmocytaire

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