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Analyse De Situation: une intra-musculaire d'un NAP (neuroleptique à action prolongée)

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Par   •  24 Décembre 2012  •  1 889 Mots (8 Pages)  •  4 403 Vues

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Aujourd'hui, vendredi 19 octobre, Madame A. est encore peu dans le contact avec les autres patients mais également avec l'équipe soignante. Elle reste enfermée dans sa chambre. Lors des entretiens, elle est encore très confuse dans ses propos.

Le soin que je vais prodiguer auprès de cette patiente est une intra-musculaire d'un NAP (neuroleptique à action prolongée), il s'agit de l'HALDOL DECANOAS. Ce NAP est un traitement au long cours des états psychotiques chroniques.

J'effectuerai ce soin sous l'observation de l'infirmier tuteur.

Nous sommes le vendredi 19 octobre, il est 10h du matin. L'infirmier tuteur me demande si je voudrais effectuer ce soin, mais avant tout il me propose un exercice, c'est de contextualiser ce soin au préalable, c'est-à-dire de savoir de quoi il s'agit, par qui il est prescrit, sur quoi cela agit, et que faut-il surveiller. Ce procédé m'aidera, selon lui, à visualiser mon soin et donc me permettre d'être organisée.

Une fois tous ces éléments en main, je me sentais prête pour ce soin que j'appréhendais.

La prescription du Psychiatre du service indique d'injecter 2 ampoules de 50mg/1 ml d'HALDOL DECANOAS en intra-musculaire. Cette injection doit être faite une fois tous les 28 jours dans le fessier. Comme je l'ai dit ci-dessus, il s'agit d'un traitement au long cours des états psychotiques chroniques. Cet anti-psychotique agit sur la dopamine et l'adrénaline, ce qui permet de contrôler les hallucinations auditives et visuels, les délires. L'état d'équilibre est atteint au bout de la 3ème administration, c'est-à-dire au terme du 3ème mois de traitement .

Il existe plusieurs effets secondaires possibles, dont les plus fréquents sont l'agitation, l'insomnie, le syndrome extra-pyramidal (mouvements involontaires répétitifs et sans buts tels que des mâchonnements, balancements du tronc, impatiences des membres inférieurs...), sécheresse de la bouche, hypotension orthostatique, prise de poids...

Lorsqu'un patient est sous neuroleptique, il est important de surveiller plusieurs choses : la kaliémie, la magnésémie, il est important de faire un ECG régulièrement (J0, J7, J30 de l'hospitalisation) afin de surveiller si il y a présence de troubles du rythme ventriculaire grave. Une autre chose qui est importante à surveiller, c'est le syndrome malin : il s'agit de l'effet secondaire le plus grave, il se manifeste par une hyperthermie, une tachypnée, une déshydratation, une rigidité, une augmentation des CPK (enzymes cardiaques), cet effet secondaire peut être fatal pour le patient.

C'est pourquoi, il est important de prendre les constantes du patient au préalable de ce genre de soin.

Je prépare donc tout le matériel que j'ai besoin sur mon chariot : 2 ampoules d'HALDOL DACANOAS de 50mg/1ml, une aiguille à intra-musculaire verte, une seringue de 5ml, un trocard pour prélever le produit des ampoules, des gants non stériles, des compresses non stériles imbibées d'antiseptique, et un pansement. Un container à DASRI et un haricot.

Je suis allée voir Madame A. dans sa chambre afin de la prévenir que j'étais prête pour l'injection, si elle voulait bien venir dans la salle de soin. Bien sûr, j'avais informé ma patiente depuis l'heure des traitement à 7h30 qu'une injection devait être faite ce jour, en effet, il est important de prévenir un peu plus à l'avance les personnes psychotiques de ce type de soin qui est quand même intrusif afin qu'elle puisse se projeter.

Arrivée dans la salle, je demande à Madame A. si elle est au courant de ce qu'il s'agit comme soin, elle me répond qu'il s'agit d'une piqûre dans les fesses pour qu'elle se sente mieux. Malgré le grand nombre de piqûres que cette dame avait déjà eu, je réexplique le soin dans des mots simples en lui disant que cela permet de contrôler ses hallucinations, et ses délires afin qu'elle se sente moins confuse et qu'elle se sente mieux mentalement. Il est important d'expliquer les soins, les traitements à ce type de patient, les tester afin de savoir si ils savent de quoi il s'agit, de leur faire comprendre que c'est important de le faire car comme Madame A., beaucoup de Schizophrène sont régulièrement hospitalisés pour rupture de traitement et c'est une des causes de leur décompensation.

J'explique donc à Madame A., que je vais prendre ses constantes donc sa température, sa tension, son pouls. Elle présente 36,7°C de température, 132/45 de tension artérielle et 78 battements/ min de fréquence cardiaque, ce qui me semble être dans les normes.

Je demande alors à la patiente de s'allonger pendant que je prépare l'injection, elle se met tout de suite sur le ventre et baisse son pantalon, je regarde, un peu gênée l'infirmier tuteur qui m'observe. Il explique alors à la patiente que pendant que je prépare l'injection elle peut remonter son pantalon et qu'elle l'enlèvera au moment où je piquerai.

Je prélève alors l'HALDOL dans l'ampoule avec la seringue et le trocard adapté sur cette dernière. Je ne me sens pas à l'aise dans le prélèvement du produit car il faut faire attention à ne pas toucher les rebords de l'ampoule avec l'aiguille. Je laisse tombé une goutte de produit sur mon doigt, je redresse l'ampoule et je regarde le tuteur, ayant peur qu'il me demande de tout recommencer, il me fait alors un signe de tête pour me dire de continuer.

Une fois la seringue remplie par les deux ampoules, je désadapte le trocard à l'aide d'une compresse, je le jette dans le container à DASRI. C'est alors que je me rend compte que je n'avais pas déballé préalablement l'aiguille et j'étais embêté car je ne suis pas censé la posée sur mon chariot, je réussi cependant à enlever l'emballage de l'aiguille

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