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Remarque sur la tradition de la poésie amoureuse héritée de Pétrarque

Analyse sectorielle : Remarque sur la tradition de la poésie amoureuse héritée de Pétrarque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  297 Mots (2 Pages)  •  673 Vues

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Remarque sur la tradition de la poésie amoureuse héritée de Pétrarque :

Les poètes de la Pléiade (qui excluent toute participation féminine) reprennent à leur compte la tradition italienne de la poésie amoureuse renouvelée par Pétrarque. Le pétrarquisme se caractérise alors par une poésie riche en images et en métaphores, qui chante les beautés de la femme aimée en se focalisant sur des parties de son corps. Les sonnets suivent fréquemment le mouvement d’un regard qui s’attache aux qualités de la peau (d’ivoire), de la bouche etc. Le traitement du corps féminin est ainsi ambivalent, puisque la femme est à la fois idéalisée (beauté divine qui inspire amour et désespoir au poète) et réifiée (objet merveilleux offert à l’art du poète qui segmente le corps en parties). Cette ambivalence est redoublée par la publication des contre-blasons (on songe à L’Olive de Du Bellay dont les sonnets se divisent en deux parties : les blasons, et les contre-blasons) : alors que les blasons sont un éloge des beautés physiques de la femme, les contre-blasons sont des exercices de blâme. Une figure féminine est alors l’objet de la vindicte du poète. Là où le blason chante la beauté et la jeunesse, le contre-blason décrit la vieillesse et la laideur, parodiant ainsi la tradition du blason. La succession des blasons et des contre-blasons, dans l’ouvrage de Du Bellay par exemple, a pour but de rendre éclatante la virtuosité du poète, aussi manifeste dans l’éloge que dans le blâme. La figure féminine (belle ou laide) n’est qu’un prétexte à l’art du poète qui peut s’exercer quel que soit son sujet d’inspiration.

Louise Labé s’inscrit clairement dans la tradition de la poésie amoureuse, mais en modifiant sensiblement la place faite au corps de l’aimé dans le sonnet. Il y a ici renouvellement en profondeur d’une tradition poétique.

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