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Les colonnes du Temple de Salomon

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Par   •  6 Novembre 2022  •  Discours  •  2 050 Mots (9 Pages)  •  238 Vues

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Les colonnes du Temple de Salomon

Un guide pour la méditation

Combien de fois sommes-nous passé entre les colonnes du temple ? Que se cache sous ce symbole ? Quels messages pour les apprentis que nous sommes ?

Je présenterai dans un premier temps brièvement les références du « Livre » au Temple de Salomon et à ses colonnes, puis dans un second temps les références correspondantes du Rituel et, enfin, les enseignements que j’ai tiré d’une mise en parallèle des deux « référentiels ».

Le temple défini dans le Livre

L’entrée des lieux sacrés était gardée par deux piliers jumeaux, symbole encadrant la porte principale représentant le passage vers l’inconnu, vers le sacré :

  • En Égypte, l’entrée des temples était flanquée de deux colonnes ; celles-ci empruntent à l’arbre sa verticalité, symbolisent à la fois une colonne vertébrale et l’arbre de vie ; elles relient la terre et le ciel, jusqu’à la lumière du ciel sans pouvoir l’atteindre ;
  • En Grèce, le symbole des piliers jumeaux garde les portes des lieux saints et des royaumes mystérieux. « Piliers d’Hercule » était le nom donné aux promontoires encadrant le détroit de Gibraltar ; passer les piliers était quitter le monde profane pour atteindre un royaume inconnu.

Et le Temple de Salomon ? Il a été bâti à Jérusalem sur la base des temples égyptiens du nouvel empire. Le bâtiment principal est divisé en trois parties : le Oulam portique ou vestibule, le Héikhal grand bâtiment, temple et le Dévir siège de l’oracle ; sans fenêtre le Dévir est dans obscurité.

Dans l’Oulam (et non pas devant) il y a deux colonnes en bronze. En regardant de l’intérieur vers l’extérieur, la colonne Boaz (ou Bet) est à gauche et donc du côté nord, l’Oulam se situant à l’Orient. 

Le nom du Temple est "la maison de la sanctification", sanctification au sens hébreu de "séparation entre les mondes profane et sacré". Franchir les colonnes signifie passer du monde profane au monde sacré ; sens symbolique que l’on retrouvera en maçonnerie.

Les deux colonnes ouvrent l’accès au Héikhal ; elles ont 18 coudées de hauteur, 12 de périmètres, 7 doigts d’épaisseur. Les chapiteaux avaient 5 puis 4 coudées de hauteur et 4 de périmètres, décorés de lys, et entre deux rangées de grenades.

  • La colonne Bet est à droite de l’entrée du temple.         
    Son nom en traduction courante est « en Lui est la force », littéralement « rapide et agile dans le mouvement » ; en réarrangeant les lettres je reconnais « 
    Ess » la chèvre, image de « l’homme imparfait » versus la brebis, image de « l’homme pur régénéré » ; la première lettre Bet c’est aussi la bouche de l’homme, celle qui proclame, traduit symboliquement ce qu’il y a à l’intérieur de lui. Boaz est une action intérieure et active.        
    Son nom traduit aussi la volonté ; nous sommes dans le domaine de l’intention, de l’abstrait, de l’esprit. La première lettre Bet regroupe les notions de plan d’une maison, d’intérieur, de source profonde. Ce qui évoque sur le plan humain,
    la descente en soi, l’introspection.
  • La colonne Yod est à gauche de l’entrée du Temple.        
    Son nom en traduction courante est un verbe à l’inaccompli, « Il » fera quelque chose ; il m’est difficile d’en dire plus ici. En réarrangeant les lettres de son nom vient la notion de « passage étroit », de « dépouillement », de « désir d’accroissement » et en synthèse
    une action de dépouillement personnel vers la spiritualité.


Le message des colonnes porté par le Livre peut être compris comme « pour entrer dans le Temple il faut entrer en soi-même, se reconnaître imparfait, passer par le chemin étroit du dépouillement, pour s’engager sur la voie de la spiritualité ».

Considérant « l’homme entre les colonnes », son passage peut aussi être compris comme le retour à quelque chose de pur, de quoi nous nous nourrissons, nous nourrissons notre âme (de la Parole).

Je retiens le message suivant des colonnes : l’homme qui qui veut franchir les colonnes doit faire preuve d’une grande humilité, entrer en lui-même, se reconnaître imparfait et être profondément désireux de progresser en s’engageant sur le chemin de la spiritualité, avec la précision qu’à chaque fois, c'est un nouveau départ.

Le temple du rituel

Nous avons deux référentiels différents : la voie maçonnique des antiques bâtisseurs et la voie religieuse des anciens hébreux. Ces deux référentiels sont séparés mais le second peut inspirer le premier. Les deux référentiels ont un point commun : le Temple.

Ce sont deux faces d’une même préoccupation : s’élever dans les hautes régions de la connaissance spirituelle. Alors oui ces deux référentiels sont parallèles voire complémentaires dans leur aspect global (voies ésotérique et exotérique). Ce parallèle est notamment là pour nous montrer des modèles, des exemples à méditer pour enrichir notre réflexion, notre cheminement personnel.        
Le Rite Ecossais Ancien et Accepté propose au franc-maçon une voie qui mène à la « Lumière », voie qui débute entre les colonnes du temple. En ce sens, il peut prendre appui sur la signification profonde de ce que représente le Temple et de ses colonnes.

Le Temple est construit pour remplir une fonction : être la résidence de la divinité ou de ce que le frère maçon considère comme Sacré. Sacré c’est ce qui est séparé, séparé entre une vision profane, impermanente et empreinte de préjugés, et une compréhension réelle du sens de l’existence et de la Loi Universelle.

Le Temple est considéré par notre rite comme un ancrage à actualiser, pour que chacun puisse prétendre construire son Temple Intérieur. Le verbe « prétendre » induit une intention, un désir, un but que l’on se donne, lors de l’initiation, par un serment et que l’on convoque dès le premier degré par l’évocation : « Que la sagesse préside à la construction de notre temple. » Mais l’échec est possible. L’intention ne garantit pas forcément la réussite. Seuls, la persévérance et le travail peuvent nous aider à surmonter nos échecs.

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