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La Colonne J

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Par   •  22 Janvier 2013  •  1 130 Mots (5 Pages)  •  8 714 Vues

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Planche symbolique : la colonne J

Vénérable Maître, et vous tous mes Sœurs et Frères en vos grades et qualités.

Le thème de mes 5 mn porte sur la colonne J.

A chaque tenue, en franchissant l’entrée du Temple, au grade d’Apprenti, je passe entre deux colonnes ornant le Tapis de Loge.

L’une est marquée de la lettre J, l’autre de la lettre B.

Tout d’abord, que représentent ces colonnes et quelle est la place de la colonne J ?

C'est dans la Bible qu'il faut rechercher la description des colonnes.

Pour pénétrer dans le Temple de Salomon, il fallait passer entre deux colonnes identiques, mesurant une dizaine de mètres, ornées d’un chapiteau, décorées de grenades et de fleurs de lis.

Le roi Salomon en avait confié la construction à l’architecte et Maitre-Maçon, Hiram de Tyr.

La réalisation de ces colonnes en airain (ie en bronze) devait leur permettre de résister au temps.

Dans la Bible toujours, il est écrit que Salomon dressa la colonne de droite (au sud) et la nomma Jakin (J) puis la colonne de gauche (au nord) et la nomma Boaz (B).

Dans l’histoire maçonnique, certains rites inversèrent la place des colonnes afin d’éloigner les maçons irréguliers et les profanes.

Au 18e siècle, à la naissance du Rite Français, c’est cette inversion des colonnes qui fut retenue. C’est pourquoi, dans notre Temple, la colonne B se trouve au Sud et la colonne J au Nord.

La colonne J est donc ma colonne ; celle où l’Apprenti-Maçon est invité à prendre place, une fois admis parmi ses frères.

Jakin est d’ailleurs le mot sacré du grade d’Apprenti.

Ensuite, quelles sont les interprétations symboliques des colonnes et plus particulièrement de la colonne J ?

Avant tout, le mythe des deux colonnes est présent dans de nombreuses civilisations : les obélisques égyptiens, les tours des cathédrales gothiques, les colonnes d’Hercule, etc.

Les franchir signifiait passer du monde profane au monde sacré, sens symbolique que l'on retrouve également en maçonnerie.

En effet, sur le pavé mosaïque, (J) et (B) supportent le cosmos et se dressent verticalement pour marquer le passage entre la terre et le ciel.

On ne peut étudier la colonne J sans évoquer sa dualité avec la colonne B.

Elles sont de nature différente, situées face à face, en opposition mais sans jamais s’affronter.

Tel le Ying et le Yang, (J) et (B) se complètent et représentent conjointement le binaire : l’union de l’énergie masculine (colonne J) à la sensibilité féminine (colonne B).

Par rapport à la colonne B, la colonne J est d’ailleurs considérée comme masculine et active. Elle représente la raison, la solidité et l’énergie. Son symbole chimique est le soufre. Elle correspond au soleil avec pour couleur représentative le rouge.

Nos deux colonnes sont donc symbole de vie et de reproduction, d’où cette correspondance masculin/féminin de chacune d’elle, renforcée par la présence des grenades (évoquant la fécondité et la richesse) ou des fleurs de lis (suggérant la pureté).

Mais cette dualité apparente des deux colonnes engendre un troisième pilier indiquant la voie du Ternaire.

Ce troisième élément, symbole de l’équilibre universel, c’est l’homme ; et sans doute au-delà c’est le Franc-Maçon.

Avec les colonnes, il est l’autre lien entre le ciel et la terre.

Le nombre trois est ainsi celui de l’Apprenti car celui-ci doit apprendre à dépasser la dualité et la relativité des choses pour se

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