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Analyse de situation psychiatrie

Étude de cas : Analyse de situation psychiatrie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2021  •  Étude de cas  •  1 518 Mots (7 Pages)  •  5 533 Vues

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 Introduction :

Dans le cadre de ma formation j’effectue un stage en psychiatrie dans un hôpital parisien du 18 ième arrondissement, d’une durée de dix semaines. L’équipe soignante est en roulement de 12h, en tant qu’étudiante j’effectue des journées de 7h30 au sein du deuxième étage. Ce service accueille de nombreuses personnes jeunes, migrantes sans domicile fixe, fortement défavorisées, atteintes de dépression, d’addictions de troubles liés à la consommation de drogues ou d’alcool, d’anxiétés et phobies, ainsi que les troubles schizophréniques, bipolaires ou borderline.

L’équipe est multidisciplinaire en collaboration avec des psychiatres, psychologues, assistante social, ergothérapeute psychomotricien mais aussi des structures tels que les CMP[1], foyers...

Mon analyse de situation porte sur la distance professionnelle et la relation entre le soignant soigné en psychiatrie.

Description de la situation :

Ma situation se déroule lors de ma deuxième semaine de stage, monsieur J âgé de 26 ans est dans le service depuis le 17/05/2019 pour une schizophrénie paranoïde chronique associée à une décompensation générale et des troubles sur la voie publique ainsi qu’une incapacité d’observance sur son traitement, une mise en danger des autres et de lui-même et une impossibilité de consentir à ses soins nécessitant une surveillance régulière d’où son mode d’hospitalisation en SDRE[2] . Mr J a un comportement très enfantin, a en permanence besoin de contact physique (poignée de main demande de câlin), il n’a pas le droit aux permissions a besoin qu’on le reprenne en permanence pour tous les actes du quotidien, il soliloque souvent et déambule de façon répétitive dans le service.

Nous sommes l’infirmière et moi dans le couloir quand monsieur J, arrive très heureux grand sourire aux lèvres et ouvre les bras vers l’infirmière en demandant un câlin ce que l’infirmière lui laissa faire tout en me disant que ce geste n’était pas à reproduire ; le câlin n’a pas duré longtemps et aussi tôt fait monsieur J est repartit content. J’ai alors demandé à l’infirmière si cette situation était habituelle elle m’explique que oui dès que monsieur J se sent très heureux ou au contraire seul et inquiet il a besoin de contact pour se calmer être rassurer si celui-ci est refusé monsieur J peut se mettre en état de grande colère, de replis sur lui-même, de frustration.

Questionnement :

Je me suis alors posée comme questions comment moi en tant qu’étudiante j’aurais pu réagir face à cette situation? Mais aussi comment peut-on garder et préserver une juste distance professionnelle avec ce profil de patient hospitalisé depuis longtemps et cette demande d’attention ?

Quelle posture professionnelle l’infirmière aurait pu avoir ?

Comment définir cette juste distance dans ce service et en prendre conscience lorsqu’on la dépasse ?  

L’infirmière a quant à elle put avoir un réflexe bénéfice risque en sachant la réaction que ce patient aurait pu avoir.

Ces réflexions amènent à une question de départ : comment allier une distance professionnelle et une proximité dans les soins et la confiance.  

Dans un premier temps je verrai en quoi la schizophrénie impacte-t-elle la relation soignant soigné, puis dans un second temps le cadre législatif et ses limites.

Analyse :

Le métier d’infirmière est au cœur de l’humain elle interagit avec le corps en le soignant mais aussi le psychique et toutes ses maladies mentales, elle soigne l’Homme dans son intégralité interagissant avec leurs émotions leur angoisse et ressentit. C’est à ce moment-là que le terme de distance professionnelle prend son sens.

 En effet elle permet de protéger le patient mais aussi le soignant d’un surplus d’émotion qu’elles soient négatives ou positives en imposant des limites à cette relation. La distance est définie d’après le psychologue Pascal PRAYEZ: «la distance est la séparation de deux points dans l’espace, de deux objets éloignés l’un de l’autre par un écart mesurable. Selon l’étymologie latine, il s’agit de «se tenir debout » en étant séparé […] de l’autre par un espace plus ou moins important19 ». Le juste dans cette distance se définit dans le Larousse par « qui est conforme à une exigence, à une règle ».

La société interagit quotidiennement avec des zones de distances et d’espace personnel, il s’agit d’une zone de confort pour communiquer interagir avec une ou plusieurs personnes. Il en existe quatre: la première est la zone dite sociale estimée à trois mètres, elle prend place face à une personne que l’on ne connaît pas encore. La zone personnelle de cinquante centimètres à un mètre vingt-cinq est utilisée avec des personnes se connaissant déjà des collègues amis… La zone intime quant à elle se situe entre cinquante centimètres et moins laissant entrer les personnes plus proches de nous.

Dans le cas précis de mon analyse, la zone entre le professionnel et le patient est de l’ordre de l’intime. Cependant elle reste particulière: le contexte, à savoir l’unité psychiatrique et la pathologie schizophrénie paranoïde sont deux éléments à prendre en compte lors de cette situation. La schizophrénie est d’après. -D GUELFI « une psychose de l’adulte jeune, caractérisée par un ensemble de symptômes psychiques diversement associés selon les cas, et dominés par la discordance idéo affective, l’incohérence, l’ambivalence, l’autisme, des hallucinations et des idées délirantes mal systématisées. Ces troubles évoluent le plus souvent vers une dissociation psychique avec une profonde désorganisation, d’allure déficitaire, de la personnalité »[3]

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